
milles du premier de ces lieux, & dix-huit milles
du fécond. C’eft aujourd’hui 1-Ombrons, dans la
Tofcane. ^
ÜMBRO MONS, lieu de l’Italie,. dans FE-
trurie, félon l’itinéraire d’Antonin.
UMMA ou Am m a , ville de laPaleftine, dans
là tribu d’A ze r , félon Jofué | cli. ip, v. '30.
UNA , fleuve de l’Afrique, dans la Mauritanie
Tingitane. Ptolemée en indique l’embouchure entre
Surïga & Pembouchure dn fleuve Agna.
ÜNCHÆ, ville dé l’A iie , dans FAflyrie, à
deux journées de chemin des détroits qui donnent
entrée dans cette province, félon Quinte-
UNDALUS. Ce nom, qui fe lit dans Strabon
comme étant celui d’une ville des Gaules, eft
évidemment corrompu, & il a paru tel à M. d’An-
v ille, puifqu’il ne Fa pas placé dans fa notice de
• la Gaule.
Selon Strabon (Z. i v ) , Undalus étoit une ville
de la Gaule Narbonnoife, dans l’endroit où la
rivière Stlga (la Sorgue) , fe jette dans le Rhône.
Il ajoute que Dômitins Ænobarbus défit près
de cette ville une grande quantité de Gaulois.
Mds Tite-Live ( Epîjl. $0 ) , en parlant de cette\
vî&oire du proconful Cn. Domitius Ænobarbus,
dit que ce fut fur les Allobroges qu’il la remporta ;
& au lieu de nommer la ville Undalumil la
nomme Oppidum Vindalium. Voici fes propres
termes : Cn. Domitius proconful contra Allobroges
ad Oppidum Vindalium féliciter pugnavit
Il y a donc grande' apparence que Vindalium '
Oppidum ou Vindalium , {ont les vrais noms de
cette ville ; & que l'Undalus ou Undalum de
Strabon font des noms corrompus.
‘En effet, Florus ( Z. n i 9c. 2. ) , vient à l’appui
de cette conjeélure, car en parlant des quatre
fleuves qui furent témoins de la viéloire des Romains,
il met de'ce nombre le Vindalicus. .Or,,
ce Vindalicus doit être le Sufgee de Strabon , &
fans doute il avoit donné fon nom à la ville de
Vindalum, placé à fon embouchure.'
UNELLI v d V e n e l l i . Céfar fait plus d’une
fois .mention des Unelli avec d’autres peuples Ar-
moriques ou maritimes, les Veneti, les Ofijmii,
Curiofolites, Redones ; mais il ne s’enfuit pas qu’il
.faille les placer dans la. Bretagne, félon l’opinion
.du P. ,Hardouin, Minori Rritanniee accufindi. Pto-
.lemée , qui les nomme Venelle, décide de leur
emplacement dans le Cotentin, en indiquant leur
capitale fous le nom de Crociatonurn, dont la
pofition eft celle de Valognes : on trouve dans
Pline le nom des Unelli à la fuite de celui des
Bodiocaffes, qui font limitrophes dans le Beflin.
C ’eft par une faute de tranlpofifioTr que Ptolemée
place les Venelli entre les. Biducefii ou Viducajfes
& les Lexovii. Dans la nonce des provinces de la
Gaule, Civitas Conflantia, dont le nom de Cotentin
eft dérivé, figure comme capitale dans le
canton qu’occupoient les Unelli,..
UNGRI, peuples qui habitoient fur le bord
du Danube, félon Zonare, cité par Ortélius.
UNIUM ( iOdiel) , fleuve de FHifpanie, dans
la Bétique. Il fe joignoit avec le Lux ia.
' UNIXÆ, peuple que Jornandès place parmi
les Barbares qui habitoient dans la Scandinavie.
UNIZIBERENSIS, fiège épifcopal d’Afrique,
dans la Ryzacène, félon la notice épifcopale d’Afrique.
U N U C A , ville de l’Afrique propre, fur la
route de Carthage à Céfarée , entre Carthage &
Sicilibra, félon Fitinéraire d’Àntonin.
UNURICOPOLITANUS, fiège épifcopal d’A frique
, dans la Byzacène, félon la nôtice épifcopale
de cette province.
VOBERGA , ville de l’Hifpanie citérieure,
dans un pays de chaffe, félon Martial, L, 1, Epig.
v. 14.
Prceflabit ïllïc ipfz fingendas prope.
Vobifca prandentt feras.
Quelques auteurs ont- écrit, comme on voit1'
Vob'tfca au lieii de Vobergà.
VOBERNA ou V obernum, ville de la Gaulé
Tranfpadane, fur le bord de la rivière flufus on
Clefius (la Chiefa). On y a déterré Finfcription
fuivante :
s
P. ANTINIUS L. F. FAB.
HI€ SITUS EST
; . . . PERLEGE UT RE-
QUIETUS QUEÆS DICERE
SÆPE TUIS FINÏBÜS IT A -
LIÆ MONUMEFNTUM
VIDI VOBERNA IN QUO
EST ATINI CONDITÜM.
VOBRIX , ville de l’Afrique, dans l’intérieur
de la Mauritanie Tingitane , félon Ptolemée. Selon
Marmol', c’eft le bourg atftuel de Lampta, dans
le royaume de Fez. On dit que l’on y voit encore
des ruines confidérables.
V O C A , ville de FHifpanie citérieure , chez les
Calldici Lucenfes, félon Ptolemée..
VOCANUS A G ER , territoire de l’Afrique
propre, dans le voifinage de la ville Acholla &
de celle de Thapfus, félon Tite-Live..
VOCATES j peuples de la G aule Aquitanique,
du nombre de ceux qui furent fubjugiiés par Graffus,
félon Céfar. Scaliger croit que ces peuples font
les memes que les Boates, & M. d’Aiivïlle ne les
a pas nommés dans fa notice de la Gaule.
VOCETIUS MONS. Il eft'mention de ce mont
dans Tacite, au fujet d’un mouvement de guerre
‘danç FHélvétié. Le nom de cette montagne ,eft
appliqué a une branche du mont Jura qui s'approche
du .Rhin au. clefius dlAugu/la- Rauracomm|
dans-une carte de ce pays, publiée en 15 j fto par
Auton Salamanca, & le nom aéïüel de Boertberg-
conferve de i’analogie avec l’ancienne dénomination.
Je ne faurois donc adhérer à l’opinion d’Or--
télius , . qui veut fubftituer le nom dé Vogefus à
ce'ltîi qu’on lit dans. Tacite.
V O C L À D E , lieu de la Gaule Aquitanique^
chez les Pidaves.
Ce lieu étoit célèbre par la défaite d’AIaric,
que le foi Clovis tua de fa propre main.
' VOCONTII, peuple de la Gaule Narbonnoife,
au nord des Metninu
Au rapport de Pline, ce peuple poffédoit Die
&Vaifon,'capitales de dix-neuf villes d’un ordre
inferiéur, & le gouvérnoit par fes propres loix.
' Strabon nomme ce peuple Vocontii ; il dit .qu’il
étoit libre" & limitrophe des Allobroges.
‘ Voici çë qu’en dit M. d’Anville : Les Voconùi
font cités dans Tacite en parlant de la route que
tint Annibal pour fe rendre au paffage des Alpes.,
Selon Strabon, ils s’étendoient jufqu’à la frontière
des Allobroges dans des vallées profondes & de
difficile accès. On trouve leur nom dans Mêla ,
. en fâiîanf mention de Vafio leur capitale. Pline
témoigne qu’ils étoient puifîans, en leur attribuant
indépendamment de deux villes capitales, dix-
nèuf villes d’un ordre inférieur ; & à ces deux
capitales on pourroit ajouter Dea Vocondorum ou
D ie ; car dans la notice des provinces de la
Gaule, Civitas Deçufium y tient une place comme
Civitas Vaficufiujn, Les Vocontii fe gouvernèrent
par leurs propres loix : Pline les met au rang des
peuples alliés , en difant Vocontiorum Civitas fade-
ratee. Ptolemée n’a point oublié un peuple de cette
confidéfation. Il paroît que les Vocontii occüpoient
non-feulement les diocèfes de Vaifon & de Die,
mais qu’une partie de l’extenfion a pris le diocèfe
de Gap , dans lequel on ne connoît point d’ancien
peuple en particulier, & un démembrement du
domaine, des Vocontii. On peut dire la même chofe
d’un canton du diocèfe dé Sifteron, qui eft détaché
de ce qui compofe Farrondifiement de ce
diocèfe & limitrophe de Vaifon, & dont le nom
eft Vallis Bodonenfis, aujourd’hui Val Benois.
VODGORIACUM. C’eft le premier lieu qui
foit marqué dans l’itinéraire d’Antonin & dans
la table Théodofienne, également fur la voie
romaine de Bavai à Tongres, qui eft très-remarquable
dans le pays, fous le nom de chauffée
de Brunebaut, ou du haut chemin. L’itinéraire
& la table font d’accord à marquer x n entre
Bagacurn & Vodgoriacum9 dont on reconnoît le nom,
quoique altéré dans celui de Voudrei, petit lieu
un peu en-deçà de Bruche. Je trouve que Fefpâce
de cet intervalle pafie 14000 toifes; & quoique,
la voie foit très-direéle en pays uni, on peut
eftimer que la mefure itinéraire excède les douze
lieues gauJoifes , .& roule entre douze & treize. ?<
VDECA', ville de l’Hifpanie citérieure, chez
les ,Calldici tLucenfes, félon Ptolemée.
VOGESUS MONS v e l V o s e g u s m o n s . La
chaîne; de montagnes qui- porte ce nom, commence
à s’élever fur les .confins des Linsones ,
comme: on lit élans Céfar ; mais on ne difiingue
point,, la Volge aux fources de la Meufe, que
Céfar fait fortir ex monte Vogefo qui: ejl in finibus.
Ligonum. Après avoir couvert la partie Septentrionale
du pays des Sequani, la chaîne des
Vofges fe prolonge vers le nord entre les Leuci
& les Mediomatreci d’un côté , les Triboci Si les
Nemetes de l’autre. Il eft. confiant que le nom de
Vofge s’eft étendu jufques-là , comme- le témoigné
une infeription en l’honneur du dieu Vofegus ,
trouvée;à Berg-Zabcz fur les confins de l’Alface
& du Palatinat & rapportée par Gruter. Dans ,le.
moyen âge-, le nom qu’on lit Vogefus dans Céfar ,
eft Vofagus. La table, Théodofienne repréfente une
longue forêt en-deçà du Rhin , fous le nom der
Silva Vofagus ; & 'dans les écrivains des temps
poftérieurs à .la domination romaine, la Vofge
eft indifféremment appelée Mons , Silva , ,Saltus ,
Erernus, Vajlites. : - t .... f - • ; -.
VOGIA , ville de FHifpanie, dans F » térieur,
de la Bétique,, chez les Turdules, félon Ptolemée.
ç.,, : .
V O L , ville de l’Afrique propre, au midi de
Carthage, entre les fleuves Bagradas & Triton,
félon Ptolemée.
VOLANA , ville de l’Italie, dans le Samnium2
Elle fut prife en peu de jours par Carvilius , félon
Tite-Live.
V olan-a , fleuve de la Gaule Cis-Alpme: c’eft
de ce fleuve, probablement qu’eft venu le norn d’une
bourgade de cette partie de FItafië. On dit aùffi
la Podi Volana.
VO L AN D UM , lieu fortifié de l’A fie , dans l’A rménie.
Selon Tacite, c’étoit le château -le-plus
fort de la ^contrée. Corbulon s’en rendit maître-
fans cependant perdre un feul homme. Il en- fit;
paffer au fil de l’épée tous les habitans au-deffus;
de l’âge de quatorze ans,: ,on vendit à l’encan peux,
du peuple qui fe trouvoient hors d’etat de porteries
armes. ■ . h
VOLATERRÆ ( Volaterra. ) , ville de l’Italie ,
dans l’Etrurie, à une certaine difiance dé la .mer,
fur une montagne à laquelle Strabon donne quinze
ftades de hauteur. Elle eft mife par quelques auteurs.
au rang des douze cités deTEtrurie.
Lorfqu’elle fut foumife aux Romains, elle leur
demeura conftammentfidèlle. Dans le temps malheureux
des proferiptions de Sylla, elle fut afîiégee
pendant deux ans, & ne prit jamais parti contre
lefénat. Par reconnoiflânce on accorda à fes ha-,
bitans le droit de citoyen romain. Cicéron parle
d’eux avec éloge dans fon difeours aux pontifes
pour fa maifofl».
F f f f 2