
pas jugé Ja leçon de Pline fidelle en cet endroit.
TRICOLONI e u T rico lo n s , ville de l’Arcadie
, au nord-eft de M égalopoles.
On y 'voyôit un temple de Neptune, avec
une fia tue de ce dieu , que Paufanias dit avoir été
quarrée ( T êT p u y cv o v ) , ce qu’il dit doit s’entendre
apparemment d’une figure comme celle de nos
thermes : autour du temple étoit un bois facré.
Peu loin delà .étoit une éminence appelée la
fépulture de Califto : on n’y avoit bâti un temple
de Diane , furnommée Calcflc.
TRICOMIA , ville de l’Afie , dans la grande
Phrygie, félon Ptolemée.
T r ic om ia , ville de l’Arabie heureufe , félon
Ja notice des dignités de l’empire.
TRICOMIS, lieu de la Paleftine, félon Cé-
drène ; c’eft où les Scythes bâtirent la ville de
S c y th o p o lis .
TRICON , nom d’une montagne aux environs
de la Propontide, à ce qu’il paroît par les dialogues
de Palladius, cités parBaronius.
TRICONIENSIS , fiège épifcopal fous la métropole
de Céfarée de Straton, félon Guillaume
de T y r , cité par Ortélius.
TRICORII ( les Tricores ) , peuples de la Gaule
Narbonoife. Lucain en fait mention dans le premier
livre de fa Pharfale. Mais Tite-Live & Po-
' lybe en avoient parlé avant lui, à l’occafion de
la route d’Annibal. Aufli M. d’Anville fait-il dépendre
la pofition de ce peuple de l’examen critique
de cette marche.
Selon Tite-Live ( L . x x i , f e ü . 31 ) , Annibal
ayant paffé le Rhône, prit fa route fur la gauche,
par le pays des J r ic a jlin t , & rafant le territoire
V o c o n t i i , il entra dans celui des T r ico r ii. Remontant
enfuite le long du Rhône, il arriva le
quatrième jour de.marche ( quartes c a f ir is ) , à la’
jonâion d’une rivière avec le Rhône, aux confins
des Allobroges, qui habitoient entre les deux rivières.
Quoique le nom de cette rivière fut écrit dans
Polybe Sxfàpcif, & qu’on y ait fubftitué A ’presque
même on life A r a r ( la Saône ) dans Tite-
Live , il faut convenir que les meilleurs critiques
regardent ce nom comme une erreur, foit des auteurs
eux-mêmes qui ne connoiffoient que les grandes
rivières, foit de leurs copiftes. Enfin, on convient
que la rivière en queftion ne peut être que
TIfêre. *
Annibal ne prenoit pas le plus droit, ni peut-
être le plus commode des chemins pour fe rendre
aux Alpes. Mais c’eft qu’il vouloit éviter de rencontrer
les Romains avant d’arriver en Italie.
C’eft donc de ce point ", aux environs du confluent
de l’Ifère & du Rhône, qu’il convient de
partir pour arriver chea les T r ico r ii , après avoir
traverié l’entrée du territoire des V o c o n t ii : per
extremamoram V ocon tiorum a g ri retendit ( Annibal ) ,
in T ricorios.
O r , du point dont on part, cette extrémité
du pays ne peut s’entendre que de la partie fepten-
rrionale de l’ancien diocèfe de Die, qui étoit dans
la dépendance des V o c o n t ii. Les T rico r ii y dont remplacement
fuccédoit, fans intervalle à cette partie
du territoire des V o c o n t i i, doivent avoir habite dans
la partie méridionale de l’ancien diocèfe de Grenoble,
8c en montant vers les fources de ce D r a c ,
dans le duché de Champfaure.
Quelques auteurs, 8c même M. de Valois, placent
les T r ico r ii à V a p in cum ou Gap. Mais il faudroit
qu’Annibal eût paffé à Gap & près du mont
Genèvre , pour traverfer les Alpes. On trouve en
effet qu’il rencontra d’abord en Italie , les T a u r in i,
Mais Annibal s’eft approché de l’Ifère ; il faut
donc placer un peu plus haut les T r ico r ii ; c’efl;
ce qu’a fait M. d’Anville.
TRICORNESII, peuples de la haute Moefie j
aux confins de la Dalmatie , félon Ptolemée.
TRICORNIUM, ville de la haute lyioefie, près
du Danube, félon Ptolemée.
TRICORRYTHUS, bourg de l’Attique, dont
parle Strabon , mais dont il ne dit rien de pard-
culier.
TRICORYPHOS, montagne de l’Arabie, félon
Pline oc Diodore de Sicile. Le dernier dit qu’on
lui avoit donné ce nom à caufe de fes trois fom-
mets, fur chacun defquels il y avoit un temple.1
TRICRANA, île fituée fur la côte & au fud-eft
de la prefqu’île de l’Argolide , ayant au fud Tiie
A r ifle ra , au nord-oueft File à 'H y d r c a , & au nord
le promontoire â 'A c r a .
Paufanias fait mention de cette île.
TICRENA ou T r ic r in a , les trois fontaines l
lieu du Péloponèfe , dans l’Arcadie , à l’eft de
P h en e o s .
Il y avoit en effet en ce lieu trois fontaines »
où l’on prétendoit que les Nymphes avoient lavé
Mercure , aufli-tôt après fa naiffance.
Paufanias indique ce lieu près du mont S é p ia l
& à la gauche du mont Géronte.
TRICRINI, peuples de l’Italie, félon Denys
d’Halycarnaffe.
TRIDENTE, ville de l’Italie, chez les. Ceno~
mani , félon Ptolemée. Mais elle étoit hors de
Fltalie, & portoit le nom de T ridentum. C’eft aujourd’hui
la ville de Trente , fur l’Adige.
TRIDENTINI : Pline nomme ainfi les habt-=j
tans de la ville de Tridente.
TRIEL1SCUS MONS, nom de la montagne
fur laquelle la ville de Capoue/ a été bâtie, felea
Sigonius , cité par Ortéiius.
TRIENSES, peuples de la Macédoine, fêlais.
Pline,
TRIENTIUS AGER , territoire dç l’Italie, à
cinquante milles de Rome. Tite - Live rapporte
qu’il fut partagé à div.ers particuliers, en paiement
de l’argent qu’ils avoient prêté à la république,
"pour les frais de Ja guerre de Carthage,
TRIERES;
TRIERES|peuples de l’Afié, dahs'la Bithynîe,'
félon' Étienne de Byfance & Arrien.
T rieres ou T r ie r is , ville de l’Àfie, dans la
Syrie, félon Polybe 8c Etienne de Byfance. .Elle
' fut brûlée, par Antiochus.
■ Pline la nomme T r i e r i s & il l’indique dans la
Phénicie.
TRIERON, promontoire,de l’Afrique propre',
-à l’extrémité de la petite Syrte, & près de C in f -
ternat, félon Ptolemée.
TRIFANUM, lieu de l’Italie , dans la‘Campanie
, entre Sin u e jfd 8c M in turnæ , félon Tite-
Live.
TRIGABOLI, peuples de l’Italie , dans l’E-
trurie. Polybe lès indique à l’embouchure de l’E*
r id a n us .
T r ig a b o l i , lieu chez les L in g o n e s , peuples
•Gaulois de la Gaule-Cifalpine, en Italie.
TRIGÆCINI , peuples de l’Hifpanie , félon
Florus. Ils dévoient habiter près des A f l in c s . Car
on voit que ceux-ci furent trahis par les T r igoe x in i,
du deflein qu’ils avoient formé d’attaquer les trois
corps romains. • - ‘ \ ' -
TRIGLYPTON , ville dé l’Inde, au-delà du
Gange , dans le pays appelé. R a n d am a rco tta , félon
Ptolemée.
TRILENSES , peuples du Péloponèfe , dans
l’Achaïe propre, félon Pline. ,
TRILEUCI SCOPULI ,• écueils de l’Océan
Cantabrique , à l’embouchure du fleuve M e a r u s ,
félon Ptolemée.
TRILEUCUM PROMONTORIUMok L a p a -
c i a C o r y , promontoire fur la côte feptentrionale
■ de l’Hifpanie, au nord du pays dés Caffaïques.
Ptolemée indique ce promontoire entre F la v ium
B rig a n tium 8c l’embouchure du fleuve M e ta ru s ou
Mearu s .
TRIMACHI : Pline nomme ainfi les habitans
de Timacum^ viWe de la Moefie.
TRIMITARIA /contrée de l’Afie , dans là
Phrygie Capatiane , & où il y avoit une ville
' nommée Laodicée , félon Ortélius.
TRIMITHUS ( T rim itiifii lieu ) , ville de l’île de
Cypre , dans la partie orientale, mais à quelque
diftance des côtes au nord de l ’E n c o l la , 8c vers
l’eft du promontoire P ed a lium .
TRIMMANIUM ou T r iam am m io n , ville
de la baffe Moefie , fur le Danube , félon Ptolemée.
Dans l’itinéraire d’Antonin , elle eft nommée
T riamamm ion , & marquée fur la'route de V im i -
n d c ium à Nicomédie , entre S ca id a n a 8c E x a n ta -
p r iÿ is .
TRIMONTIÜM, lieu de l’île d’Albion, chez
lès S e lgo v at, félon Ptolemée.
On n’eft pas d’accord fur la ville moderne qui
y répond. Quelques auteurs croient que c’eft
Atterith , en Ecofle ; d’autres que c’eft Dun-
freys.
Géographie ancienne. Tome I I I .
ThiMONTlUM : c’étoit un des noms dé la ville
de Philippopolis dé Thrace , félon Ptolemée.
TRINACIA ou T r in a cRia , ville de la Sicile.
Elle étoit riche & puiffante , 8c confidérée
comme la première de l’île. Elle tint toujours
tête à celle de Syracufe , félon Diodore de
Sicile*
On préfume que le véritable nom de cette villç
étoit T i r a c ia , lequel a été altéré. '
Les Tiraeiens furent défaits en bataille rangée,
par les Syracufàfns , qui les réduifirent en efclâ-
vagè.
T’RINACIOTÆ, peuples de l’Afie , dans la
Bithynie , au voifinage de la ville de Nicée, félon
Pachymère.
TR.INASI MCÊNIA, ville ou château' du Pê-
loponèfe, dans la Laconie, 8c dont on voyoit les
murs à environ trente ftades dans l’intérieur du
pays,à la"gauche de Gy thée, félon Paufanias.
Le nom ci-deffus fignifîe les murs de Trinajîus ;
8c ce nom lui-inême fignifie les trois îles. Pau-*
fanias préfume que ce ne fut jamais qu’un château.
Il n’en vit que les ruines.
TRINEMEIS , bourg de la Grèce., dans l’At^-
tique. Il étoit de la tribu Cécropidè, félon Strabon.
Cet auteur dit que le fleuve C ep h ijfu s avoit
fa fource dans ce bourg, .
TRINEMII, peuple du bourg Trinemeis, dans
l’Attique, félon Strabon. J
TRINESIA , ville de l’Inde , en-deçà du Gange;
dans le golfe Colchique , félon Ptolemée.
TRINESSA , ville de l’Afie, dans là Phrygie ;
félon Théopompe , cité par Etienne de Pline;
TRINÏUM , fleuve de l’Italie , dans le Sam-
nium , au pays du peuple Frentani , .félon Ptolemée.
TRINOBANTES, TRINOANTES ou T r i -
nu antes. La première orthographe eft de Cé-
far ; la fécondé de Ptolemée , 8c la dernière de
Tacite.
Ces peuples .de l’île d’Albion envoyèrent faire
des foumiffions à Céfar, voyant que ce général
s’approclioit de leur pays. En même temps ils le
fupplièrent de prendre fous fa prote&ion Mandro-
batius leur roi, qui s’étoit retiré dans les Gaules ,
après la mort à 'Im m a n u am iu s , fon père ,.auquel
Caflivellaunus avoit ôté la vie , après lui avoir
enlevé fes états. Céfar promit de leur envoyer
Mandubatius , à condition qu’ils lui fournircient
des vivres, 8c qu’ils lui livreroient quarante étages;
à quoi ils confentirent fur le champ.
Les Romains ne fe comportèrent pas bien dans
la fuite à l’égard des peuples Bretons , 8c les
Trinobantes furent des premiers à fe foulever
contre .eux.
TRINOMII ou T rimemis , ou plutôt T rine-
mii ; car c’eft une faute fur la carte de la Grèce
de M. d’Anville, que le mot Trinomïi, au lieu de
Trin em ii : c’étoit un bourg de FAttique , de la tribil
B b b