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& e n t ir o ie n t u n a r g um e n t e n fa v e u r d e l 'a n c ie n n
e t é d e c e t t e fam i l le . N e p o u r r o i t - i l p a s fe fa ir e
a u f l i q u e c e n om v î n t d e c e q u ’ il y a u ro i t e u u n e
v i l l e d e c e n o m ? (Noye^ V i t i l l i a .
VITENSIS, fiège épifcopal d’Afrique, dans la
Byfacène, félon la notice épifcopale de cette province.
V IT IA , contrée de l’A f ie , au voifinage de
l’Arménie & de la mer Cafpienne, félon Strabon.
V itia , contrée de l’Afie , aux environs de la
Médie, & dans laquelle elle avoit été bâtie par
les Ænianes de la Theflalie félon Strabon , &
qu’ils nommèrent Ænüana. Get auteur ajoute que
l’on y montroit des armes à la manière des Grecs,
aufli bien que des vafes d’airain & des fépulcres.
V i t i a . Strabon, en parlant (L. u ) de la contrée
qu’il nomme Vitia , dit que le nom de la principale
ville de cette contrée étoit Æntïana ; mais
un peu plus loin, il nomme une ville de Vitia,
à laquelle il donne les mêmes fondateurs qu’à
celle indiquée précédemment : il s’enfuit donc que
c’eft la même défignée tantôt par le nom de la
contrée , & tantôt par le nom de fes fondateurs.
V 1T 1I , peuples que Strabon indique parmi ceux
qui habitoient fur le bord de la mer Cafpienne.
Il eft très-probable que c’étoient les habitons de la
contrée & de la ville Vitia.
VITIS ou Utens, fleuve de l’Italie, dans la
Cis-padane, au voifinage de Ravenne, entre le
5 apis & YAnemo , félon Pline.
Ce fleuve eft nommé Utens par Tite-Live, qui
le donne pour bornes aux Sénonois du côté du
nord : Tum Senones rectnùjfimi advenarum ab Utentç
flumine ad Æfimfines habuère. Quelques auteurs pen-
fent que c’eft aéhiellement le Montone.
V 1TODURUM. Une infcription que Guilliman
6 plufieurs autres favans ont rapportée, fait mention
de ce lieu, où les empereurs Dioclétien & Maximien,
Murum Vitoduremfem à folo inflaurârunt. L’itinéraire
d’Antonin en indique la pofition entre Vindonijpi
ou Windifch , & Fines ou Pfin. La diftance de
Fines à Vitodurum x x u , & de Vitodurum à Vin-
donijfa x x im , font à rejeter. L’étude que j’ai
faite du local de la SuiflTe , me donne lieu d’ef-
timer l’efpace en droite ligne de Windifch à
Pfin d’environ vingt-fept -lieues gauloifes, ou de
quarante-un milles romains, & la mefure itinéraire
doit avoir quelques lieues ou quelques milles de ]
plus, vu les circonftances du terrein. Dans un
autre endroit de l’itinéraire, o ù , fans faire mention
de Vitodurum, il pafle de Fines à VindoniJJa, la
diftance qui eft indiquée leugas x x x ( & remarquez
cette qualification de mefure leugas ) , paroît bien
plus d’accord avec le local. Mais pour connoître
ce qui peut convenir à la pofition de Vitodurum
en particulier , je remarque que dans une carte,
topographique « fort détaillée du cô,teau- de
Zurich, en fix feuilles, la pofition de Wintertur
U L B
eft au tiers de la difiance de Pfin à Wirdifch.
d’où l’on peut conclure que cette diftance étant
eftimée d’environ trente lieues gauloifes.de mefure
itinéraire entre Fines & VindoniJJa,r il faut en compter
dix de Fines à Vitodurum, & vingt de Vitodurum
à VindoniJJa. On ne forme point de doute fur la
pofition de Vitodurum à Wintertur.
VITRICIUM , Ville fituée dans les Alpes, fur
la route de l’Italie, dans la Germanie, en paf.
fant par les Alpes Graïennes , entre Eporedia &
Augujla Prcetoria, félon l’itinéraire d’Antonin.
On croit que c’eft le même lieu qui fe trouve
nommé Bitriceum dans f Anonyme de Ravenne.
V 1TULARIA V IA , nom d’un chemin de l’Italie,
félon Cicéron, Epi J. ad Q. Fratrem ex eo loco
( Manliano), refta- Vitularia Via profetti fumus in
Fufidianum fundum.
V ÏV A ou V in a , ville de l’Afrique propre, fur
la route de Carthage à Sufetula, entre Carthage
& Putput, félon l’itinéraire d’Antonin.
Par la . table dePeutinger elle eft nommée Vina
Vicus, & ce mot de Vicus indique moins qu’une
ville ; cependant ce lieu devint un fiège épifcopal.
VIVENTANI, peuples de l’Italie, dansTUmbrie,
félon Pline.
VIVISCUS. Ce nom, écrit ainfi dans la table
Théodofienne, femble plus conforme à la dénomination
aéluelle deVevai que Bitijcus, félon l’itinéraire
d’Antonin. Les diftances qui ont rapport à cette
pofition font difeutées dans les articles B r o m a g u s ,
L a c u s L a u s o n i u s & P e n n i - L ü C ü s , auxquels on
peut avoir recours.
ULÆ , peuples de la Sarmatie Afia tique, fur
le bord delà mer Cafpienne, félon Ptolemée.
ULAMA, ville de la Paleftine, au fud-eft de
Dio C ce farta. Selon D. Calmet, il y avoit douze
milles de diftance entre cette ville & ce lieu.
ULAMAIS* ancien nom de la ville de Dan,
félon les Septante ; mais le texte hébreu porte
Ulam-La'is, c’eft-à-dire , autrefois Laïs. Ce ferait
le contraire.
ULAMUS ou U l a m - L u s . Les Septante, qui
dévoient cependant bien mieux entendre l’hébreu
que nous , difent que c’étoit l’ancien nom de
Béthel ; au lieu qu’en traduifant, d’après les con-
noiffances que nous avons de cette langue , il
faut dire Bethel, autrefois Lu^: on voit que le
mot Ulam, mot oriental, a du rapport avec Olim
des Latins.
U L A TH A , ville que Jofeph indique entre la
Galilée & la Trachonite.
ULBANECTES, peuples de la Gaule Belgique,
félon Pline. Cet auteur dit qu’ils étoient libres ;
mais on croit qu’il y a faute dans les manuferits
qui portent ce nom , & qu’il faut lire SubaneRi,
qui furent .appelés dans la fuite SilvaneElenfes.
ULBORSl ou Ostrobuniprach : le premiei
mot eft raflé ; le fécond fclavon.
U L I
C o n f la n tin Porphyrogénète d i t q u e c’é t o i t u n e
des f e p t v ille s fitu é e s iu r la d r o ite d u Danapris -
( D n ié p e r ) a u -d e f lo u s d’EJupe, & près d e la fé co
n d é c a ta ra é le d e c e fle u v e .
ULCI, ville d e l’Italie, .d a n s l ’in té r ie u r d e la
L u c a n ie , fé lo n Ptolemée.
On croit que cette ville porta aufli le nom de
Ulctja ; car on lit dans une infcription Ulcejancz
civitates. Holfteùius croit que ce font les mêmes
que les Volcentani, connus par Pline.
] ULCISIA C A S TR A , lieu de la Pannonie, fur
la route d’Acincum à Silicium, entre Acincum &
Cirpi-Manfio, félon l’itinéraire d’Antonin.
ULI A ( Monte Major) , ville de l’Hifpanie,
dans la Bétique, au nord-eft : elle paroît avoir
été un peu confidérable. Une médaille rapportée
par Gruter, prouve qu’elle formoit un petit état,
qui prenoit le titre de république. Quelques auteurs
anciens écrivent Ulla, ce qui n’eft probablement
qu’une différence entre des copiftes, aufli bien
que Julia, qui eft une autre faute.
On penfe donc que, dans Pline, au lieu de
Julia Fidentia, il faut lire Ulia Fidentia. Cette
épithète honorable lui fut donnée à caufe de fa
rare fidélité à l’égard des Romains. Voici ce que
l’on trouve dans Hirtius. Cn. Pompée afliégeoit
la ville d'Ulia ( qui'fans doute avoit cru voir en
lui un ennemi de la république), & étoit arrêté
par cette place depuis plufieurs mois. Dès que.
l’on eut appris dans cette ville l’arrivée de Céfar,
on lui envoya demander du fecours ; ce général,
qui favoit que de tout temps cette ville avoit bien
mérité de la république, lui envoya fix cohortes
& un petit corps de cavalerie, le tout commandé
par L. Junius Paciecus. Au moyen d’une petite
rufe, ils entrèrent dans la ville. Dans le même
temps Céfar s’étant approché de Corduba , Sextus
Pompée qui la défendoit, manda fon frère, &
lui fit ainfi lever le fiège d'Ulia.
ULIBILIANI, peuple de l’Afrique, dans la
Mauritanie Tingitane, félon Ptolemée.
ULIARUS ( Vile d’Oléron ) , île fur la côte de
la Gaule Aquitanique.
Voici ce qu’en dit M. d’Anville.
U l ia r u s I n s u l a . Plipe, ,après avoir fait mention
des îles des Vened\, ajoute : Et in , Aquitanico
ficutÜliarus. Sidoine Apollinaire appelant les lièvres
de cette île Olarconenfes, donne au même nom
une forme différente , de laquelle eft fortie la dénomination
aéhielle d’Oléron. Il ne nous eft pas
permis de citer dans notre Gaule l’île de Ré comme
celle d’Oléron, parce qu’on ne trouve point le nom
<de Radis avant le milieu du huitième fiècle. L’Anonyme
4e Ravenne, parlant de quelques îles dont
il défigne la fituation en difant pojl Aquitaniam,
nomme de fuite Ollarione.
ULISPADA, ville fituée dans l’intérieur de
l’île de Taprobane, félon Ptolemée.
UJLIZIBIRRHA , ville de l’Afrique propre ?
U L U 59i
vers le midi d’Adrumète , félon Ptolemée. Elle
eft nommée Ulufubritanum Oppidum par Piine.
ULLITANUS, fiège, épifcopal d’Afrique, dags
la Numidie, félon la notice épifcopale de cette
province.
ULMERUGI, peuple de la Germanie, fur le
bord de l’Océan, félon Jornandès.
y^M I , nom d’une ville de la Pannonie, félon
Pitinéraire d’Antonin.
ULMOS VICUS, lieu de la baffe Pannonie,
entre Cibalis & Sinnium, {eIon l’itinéraire d’Antonin.
ULPIA CASTRA LEG. 30 , ville de la Gaule
Belgique, fur le bord du Rhin, entre Burginatium
& Vitéra, félon l ’itinéraire d’Antonin. M. d’Anville
a traité, avec fa critique ordinaire, ce qui
concerne ce lieu. Voye^ T r ïc e s im æ ; c’eft le nom
qu’emploie Amjnien Marcellin.
ULPIANUÎV1 , ville de la haute Moefie, dans
la Dardanie, félon. Ptolemée.
' Procope rapporte que cette ville fut réparée
& embellie par Juftinien ; & qu’après, cet empereur
la nomma Jufiiniana fecunda.
U l p ia n u m . Ptolemée nomme ainfi une des
principales villes de la Dacie.
UL PO N , nom d’une ville de l’Italie, félon
Etienne de Byfance.
ULTERIOR PORTUS. Céfar parle d’un port
dans lequel il tenoit une partie des bâtimens def-
tinés à faire le trajet dans la Grande-Bretagne,
& il le nomme Ultérieur, par rapport à celui d’itius.
La fituation du port Itius à Wiffand femble dé-
figner Calais, lorfqu’il eft queftion d’un autre port
fitué au-delà: on peut même attribuer au nom de
Calais la fignification qui eft propre au nom de
cale, pour défigner un endroit favorable à l’abord
& au mouillage des bâtimens.
ULTIZURI, peuples barbares, compris fous le
nom général de Huns, félon Agathias. Il ajoute
que ce peuple fe rendit célèbre jufqu’au règne de
l’empereur Léon.
ULUBRÆ, bourgade de l’Italie, dans le Latium J
dans le voifinage de Velitree & de SueJJa Pometia :
elle étoit colonie romaine, félon Frontin , & félon
Juvenal, c’étoit un lieu défert.
• Horace, pour prouver que l’on peut être heureux
dans un petit coin de la terre, fi l’on y
cultive fon ame en paix, dit:
Navibus atque
Quadrigis petimus bene vivere ; quodpetis, hic ejl,
JEfi Ulubris ; animus f i te non déficit eequus.
Epift. 11, v. 28.
Ce petit lieu étoit même défert, comme on
l’apprend de Juvenal, Satyr, x , v. toi. ’
Et de menfura jus dicere, vafa minora
1 JFrangere pannofus vacuis Ædilis Çlibris^