
O S A L
SÀLACIÀ ( Alcactr do S al ) , ville de l’Hifpanie,
dans la Lufitanié, chez les Celtic't, près* de l'embouchure
du fleuve Calipus ou Calipos, au nord-ouefl:
d'Olifipo, & au fud-eft de Pax Julia.
Selon Pline elle étoit furnominée l’Impériale. On
voit qu’elle étoit municipale.
Ptolemée la met chez les Turdetani.
Salacia , lieu de l’Efpagne Tarragonnoife, félon
l’itinéraire d’Antonin.
SA LA CO N IA , lieu de l’Afrique, dans la Mau»-
ritanie Tingitane, entre le lieu ad Mercuri 8c Tamu-
fida, à feize mille pas du premier, & à vingt-deux
mille pas du fécond , félon l’itinéraire d’Antonin.
SALÆ , peuples de la Colchide , que les anciens
nommoient Pithirophages, félon Pline.
Salæ. Ptolemée nomme ainfi les habitans de
l’île de Taprobane.
SAL AECNI, S peuple de l’Inde, en - deçà du
Gange, félon Ptolemée.
SALAGENA, ou Sadagena , ville de la Cap-
padoce, dans la Sargafaufène, félon Ptolemée.
SALAGESSA, ou Salagisa, ville de l’Inde,
en-deçà du Gange, félon Ptolemée.
SALAMBORIA, ou Sàrabrea , ville de là
Capadoce, dans la Garfaurie, félon Ptolemée.
SALAMIN1AS , ville de l’Afie,~dans la Syrie.
Elle étoit fituée au pied des montagnes, au fud-
oueft d’Occaraba, & au nord-eft d’Emefa, vers le
34e degré 35 minutes de latitude.
SALAMINE: cette petite île eft dans le golfe
appelé par les anciens S uronique, & qui paroît avoir fait
autrefois partie des terres de l’Attique ; car Filé fait
de ce côté un angle, & le continent un petit golfe,
qui, probablement, a été l’ouvrage du temps & des
eaux. Elle porta d’abord le nom de Cytrie , d’après
Cychrée, -fon premier ro i, 8c celui de Pityuffe,
de la quantité de pins qui s’y trouvoient. Strabon
met avant Ces deux noms, celui de Scirias, pris
d’un ancien héros. Le nom de Salamine avoit une
origine plus illuftre encore, puifqu’il venoit de
Salamis , félon les auteurs. Grecs, fille d’A fope,
roi de Béotie , enlevée & tranfportée dans cette
île par Neptune, qui l’y rendit mère de Cychrée.
Elle eut fiicceflivement deux villes, qui portèrent
I- nom de SalamPs ; l’ancienne, dit Strabon , Tlçotr-
voTovy c’efl-à-dire, au fud ; il ajouté, en face d’Egine ;
l’autre 17f odruv vers l’Attique. Malgré ce
texte très-formel, je ne me permettrai pas de blâmer
le lavant M. d’Anvillc, d’avoir placé l’ancienne Salamis
en face de l’Attique, & la nouvelle , vers le ■
nord-ouefl: de l’île : il faut qu’il ait eu quelque
bonne raifon; maft je ne puis m’empêcher d’en faire 1
la remarqué, & même <!e ne pas adopter fon fen-
timent. La nouvelle Salamis devint très-peuplée,
& fe gouverna par fes propres loix, jwfqu’au temps
d’Augnfte. On .prétend que cette île fut d’abord
peuplée par des Ioniens, puis par des colonies
venues des différentes parties de la Grèce. Après
Cychrée , dont j’ai parlé plus haut, régna Teucer,
puis Télamon, dont le fils Aja# conduifit à la
S A L
guerre de Troy e, les vaifleaux de Salamine : il étoit
accompagné de fon frère Teucer ; mais ce prince
n’ayant pas vengé la mort de Cehenis, fiit obligé.,
a ion retour, de quitter Salamine,. pour éviter la
colère de fon père. Il alla fonder une nouvelle ville
de même nom, dans l’îlede Chypre. Philée, l’un
des fucceffeurs de Teucer, céda fon île aux Athe»
niens, pour vivre au milieu d’eux en {impie particulier
: il donna fon nom à la tribu des Philiades.
Les Mégariens prirent Salamine fur les Athéniens ;
mais Solon, qui y étoit, engagea les Athéniens à
la reprendre. Lorsque les rois de Macédoine eurent
abaifîè la puiffance d’Athènes, ils perdirent, entre
autres îles de leur domination, celle de Salamine,
qui fe révolta fous le règne de Caffandre ; mais
cette entreprife. leur réufiit mal: les Athéniens, plus
puiflàns qu’on ne l’avoit foupçonné, réprimèrent
la révolte, 8c chaffèrent de file tous ceux qui y
poffédoient un état 8c des biens : ils mirent à leur
place une. colonie d’Athèniens.
Sylla, traitant Athènes en maître, déclara l’île
de Salamine libre ; & elle jouit de cet avantage
jufqu’au règne de Vefpafien, qui la compta au rang
des provinces Romaines. Salamine efi fur-tout célèbre
par la bataille navale qui fe donna en 479
avant Jéfus-Chrift, dans le détroit formé par l’île
& le continent. Elle porte aujourd’hui le nom d’un,
petit lieu nommé Colouru
SALAMIS , ville célèbre de Pile de Cypre, félon
Pomponius Mêla. Scylax dit que cette ville avoit
im port fermé, & propre à l’hivernement des navires.
Cette ville fut ruinée par un tremblement
de terre quigavoit fait entrer la mer dans une partie
de remplacement qu’elle occuppit ; mais elle fut
rétablie dans Je quatrième fiècie.
On y voyoit un.temple dédié à Vénus. Elle
étoit fituée dans la partie inculte de L’île , vers
l’endroit où commence la pointe, ou promontoire ,
que l’on nomme les clefs- de Cypre, K Km S'es rnc
Ko'srpv. Teucer, pendant fon exil, avoit fait bâtir
cette vifie: elle devint la capitale d’un petit royaume,
que fes defeendans pofîedèrent pendant plus de
800 ans.
Lorfqu elle fut rétablie , au quatrième fiècie, elle
prit le nom de Co/iflantia ; & quoiqu’elle ait été
dépeuplée fur la fin du feptième , le nom de
Conjhin^a eft refté à fes ruines.
Salamis , petite contrée de l’A fie , qui fut opprimée
parl’héréfie des Macionites, félon Nicéphore
Callifte, L. x v , ch. 27 , cité par Ortélius. ,
Salamis , Salamine, Salamim , ou Zalamim ,
ville de laquelle il eft parlé dans les livres des
Hébreux.
SALAMPSII, peuple d’Afrique, dans la Mauritanie
Céfarienfe, dans le voifinage des Machures,
8c à l’eft des Baniuri, félon Ptolemée. _
SALANCON, rivière de l’Illvrie, qui va fe
perdre dans le golfe Adriatique , félon Apollonius.
SALANGUa, peuple de l’Italie, félon Etienne
de Byzance.
S A L
Sàbangus, nom d’un peuplé de l’Inde,' félon'
Etienne de Bvfânce.
<#ÀLANIANA, lieu de l’Hifpanie, dans la Lufi-
tanie, félon l’itinéraire d’Antonin.
SA LAN IC A , lieu de lTçaiie, dont il eft fait
mention dans» la vie de Saint-Tliéobald.
SÂLAPÆI, peuple de Thrace, qui dépendait
de Phafcupolide, félon Appien, civil., L. iv .
•' SÀLÀPENI, peuple de l’Ara h le heureufe, félon
Ptolemée. Quelques exemplaires portent Alapeni.
SALAPHITANUM OPPIDUM , ville fituée
dans l’intériéiir de l’Afrique , 8c qui étoit foumife
aux Romains, félon Pline, qui la rnetau nombre-
des trente villes qui avoient la liberté de fe choifir
leurs magiftfats.
SALAPIA ( Salve ) , ville de l’Italie , dans
FApulie, au fud-eft, près de la mer, & dans un
lieu marécageux; ce qui en rendeit l’air mauvais
& mal faix On prétendoit qu’elle avoit été fondée
par Diomède.
Pline rapporte qu’Annibal y eontra&a quelques
liaifons avec une femme de moeurs dérangées.
C’éteit un pofte de coufèquence. Lors de la
fécondé guerre Punique,'les Romains & les Carthaginois
defiroient également de la poflèder. Après
la mort de Marcellus, Annibal appliqua le fceau
du conful à de feintes lettres , par lefquelies il
efpéroit s’introduire à Salapia ; mais les intelligences
de la ville la garantirent heureufement de toute
furprife. * \
SALAPINA PALUS, marais voifin de la ville
de * Salapia, d’où il tiroit fon nom, félon Lucain.
Virruve dit que Marcus Hoftilius ouvrit ce lac du
côté de la mer, & en fit un port pour le municipe
de Salapia.
~ S A LA PO LA , ou Sagap , félon les divers exemplaires
de-Ptolemée, ville de l’Afrique, dans la
Libye intérieure.
SA LA R IA , ville de l’Hilpanie , dans la Tarra-
gonneife, dans l’intérieur des terres, au pays des
Orétains, félon Ptolemée, qui lui donne 9 degrés
24 minutes de longitude, & 40 degrés de latitude.
Salaria , autre ville de l’Hifpanie, dans la
Tarragonnoife , au pays des Baftitains, félon Ptolemée
, qui lui donne 2,3 degrés de longitude , &
390 20 minutes de latitude.
Salaria , ville de l’Afrique propre, félon Ortélius
, qui cite Ponce, dans la vie de S. Cyprien.
-SALARIUS PONS, pont de la voie Salarienne,
bâti fur le Téverone.
SALARS, île qu’Etienne de Byzance indique en
Libye. *
SALASSES , les Salaires , peuple de la Gaule
Tranfpadane , plus au nord que les Taurins, dans le
beau vallon arrofé par la Duna major. Celtes d’origine
, ils font appellés Gaulois par les hiftoriens.
L’an de Rome 610, il s’éleva un différend entre
les Salaffes 8c quelques-uns de leurs voifins. Ap-
pius Clatidius Pulcher , ayant le département de ;
la Gaule., en prit occafion d’armer contre eux ; il ‘
S A L 31
perdit la première bataille, gagna la fécondé, 8c
fournit le pays à la domination des Romains. Cent
huit ans après, il y eut une révolte qui fut affez
promptement appaifée ; fur la fin de l’an 728, ils
fe révoltèrent encore. Augufte envoya contre eux
Terrentius Varron Murena, quftermina cette guerre
dans une feule campagne. Puis, fous prétexte de
lever des Contributions, il fit diftribuer des troupes
dans tout le pays. Strabon dit que k s Sal-affes , au
nombre d’environ 40,000, furent enlevés par les
Romains, qui les arrachèrent de leurs foyers fans
miféricorde ; 36,000 furent vendus comme "efélavcs,
encore exigea-t-on des acheteurs qu’ils feroient menés
au loin : 4^000 furent incorporés dans les cohortes
prétoriennes'.
SÂ LA TH I , peuple de la Libye intérieure, quf
habitoit entre le mont Man'dre & Sagapola, félon
Ptolemée. 7
SÀ LATHOS, vrillé-de l’Afrique, dans la Libye
intérieure, entre le mont Mandre 8c Sagapola, félon
Ptolemée.
Salathos, rivière de l’Afrique, dans la Lybie
intérieure-, aux environs du mont Mandre, f *lou
Ptolemée.
^SALAURIS, ville de l’Hifpanie, fituée fur la
côte, entre le mont Sellius 8c la ville de' Tarracoiae
parmi des fables déferts, félon Feftus Avierius, Orat.
Marc., v. 14. ,
SALCHA B A T A NOE A , lieu de la Paleftine,
dans la partie appelée Balnuxâ.
SALDÆ ( Boujeiah ). Strabon fait mention du
port de ce nom ; il étoit au fud-eft du promontoire
Vabar, dans la partie orientale de là Mauritanie
Céfarienfe. Çe port étoit formé par une langue de
terre qui s’avance dans la nier. Il y avoit une
muraille de pierres de taille qui environnoit cette
langue de terre, un aqueduc qui conduifoit l’eau
douce au port, 8c de beaux réfervoirs pour la rece-.
voir. Maintenant tout eft détruit. C ’étoit une colonie
, 8c Ptolemée en fait auffi mention.
SALDENSII, peuples de la Dacie, les plus
méridionaux de ceux qui habitoient ce pays là , feloù
Ptolemée.! 1
SAtiDUBA, ville deri’Hifpanie, fur la côte de
la Bétique, avec une rivière du même nom, félon
Pline.
SALEBIM, ville de la Paleftine, dans la tribu
de Dan.
SALEBRO, lieu de l’Italie, dans l’Etrurie, au
nord-ouefl: de Rufelloe, fur la voie Aurélienne
entre le lac Aprilis 8c Manlian i.
SA LE CH A , Selcha ou Salcha , ville de la
Paleftine, à l’extrémité feptentrionale, du partage
de Manaffé, au-delà du Jourdain, félon Jofuè,
c. 12 , v. 13.
SALEM ou Salim , lieu- de la Paleftine, au
bord du Jourdain, dans la demi-tribu de Manafi'é ,
en deçà de ce fleuve, félon Jofué.
C’étoit un des bourgs que S. Jean avoit choifis
pour y baptifer.