
d’Ancyre, ( i ) ; La fécondé, très - poflérieure , arriva lorfqu’ayant à leur tête Cot-
tifon , ils pafsèrent l’Ifter, encore gelé, pour dévafter la Pannonie. Dion Caflius fait à
peine mention de cet évènement, & , fi l’on veut en favoir l’iffue, il faut avoir recours
à l’abbréviateur Florus. Selon lu i, Lentulus marcha au-devant des Daces, les défit, tua
trois de leurs chefs, & les contraignit de s’éloigner des rives de l’Ifter au-delà duquel
il éleva des forts capables de les contenir. Cette expédition eft de l’an 743 , fous le confulat
de J. Antonius & de Fabius Maximus. Elle ne fut pas décifive ; & Augufte fe flatte trop
en affluant que les Daces lui relièrent fournis.
Strabon affure q u e , de fon temps, qui eft celui de ce p rince, la nation des Daces
ne pouvoit plus mettre fous les armes que 40000 hommes , & qu’elle fe feroit déterminée
à fe foumettre entièrement aux Romains, fans l’efpoir du fecours des Germains leurs communs
ennemis. Cet écrivain ne laiiTe qu’entrevoir la vérité , afin de ne pas bleffer la vanité
d’Augufte. Suétone n’avoit pas ce motif: auflï fe contente-t-il d’afiurer que ce prince réprima
les Daces dans leurs incurfions. Florus ajoute qu’ainfi la Dacie ne fut point alors vaincue,
mais reculée. Effectivement, il en fortit de nombreufes armées qui menacèrent l’Empire
romain , en ravagèrent les frontières , & cela jufqu’au règne de Trajan. Cet empereur fut
le premier qui eut la gloire de remporter -fur cette nation fans ceffe foulevée, nunquàm
jida , dit T a c ite , des viâoires complettes, & de lui enlever un pays d’une étendue confi-
dérable, aujourd’hui la Valachie, & la Moldavie, durant lè cours de guerres longues &
fanglantès. Il en avoit écrit lui-même les détails dans des mémoires particuliers, injuftement
oubliés des hiftoriens , & que le temps nous a ravis. Peut-être s’y montroit-il plus véridique
qu’Augufte ; du moins fi nous les avions, on pourroit pénétrer le motif ou de prudence
ou d’envie, qu’eut Adrien d’abandonner ces conquêtes, & de rompre le magnifique pont
que fon prédéceffeur avoit fait cortftruire fur Piller ou le Danube.
J fies principales de la mer Ionienne Ù de la mer Egée>
Les îles de la mer Ionienne font Corcyra; 1 .1, p. St 9 , col. b , Same, t. III, p. 36 , col. a ,
que l’on croit être l’Ithaque d’Ulyffe ; Cephallenia, 1 .1, p. 43 5 , col. a ; Zacinthus, Stropkades ,
t. III, p. 1 6 1 , col. A, qui ne font que des efpèces de rochers.
Les principales îles de la mer Egée , Ægeum mare, t. I , p. 5 1 , col. a , font indiquées
à l’article Grcecia.
A S 1 A.
A S I A M I N O R.
Je crois l’avoir dit dans le corps de l’ouvragé, cette expreflion, Ajîa minor , n’étoit pas
en nfage dans l’antiquité. On y trouve la divifion fui vante', relative à fes connoiffances
( 1 ) voyci le Mag. encyclop. à l’endroit tâté.
géographiques ; Afie en-decà du Taurus, t. III, p. 273, cof. b , & Afië; au-delà ; Afie
en-deçà de 1 H alys, t. I I , p. 8 7, col. a, & Afie au-delà. Par . Afie mineure, on entend
actuellement toute la prefqu’île que formé l’Afie de ce côté ; fur la côte feptentrionale,
elle fe terminoit en - deçà des limites de la Colchide ; & fur la côte méridionale t aux
Pyla-Syria, t. II, p. 6 18 , col. a , qui féparoient la Cilicie de là Syrie. Sous le'Bas-Empire,
comme on le voit dans Conftanrin Porphyrogénète, ce pays fut divifé en parties
quel’on nommoit Thèmes. C’efl du Thema anatolicum, t. III, p. 397 , col.A , d’eft-à-dire,
du Theme oriental, que les Turcs ont fait le nom Anadoli par lequel ils défignent la
partie que nous nommons Afie mineure.
Je vais indiquer actuellement les principaux articles à confiaiter fur chacune des divifions
de l’Afie mineure, en fuivant l’ordre annoncé dans le tableau de l’Afie.
Pontus. t. II, p. 596, col. a. Ce pays confïnoit à la Colchide. On y trouvoit une
montagne portant le nom de morts Amarpmus, t. II, p. 397, col. b.
Les principaux fleuves étoient l’Iris & le Thermodon, t. III, p. 313 , col. b. Les
villes principales Amafea, Amafia, t. I , p. 1x9, col,A, patrie de Strabon, & Tmpefus,
ville encore confidérable fous le nom de Trapezun , mais plus connue fous: celui de Trebi-
zomde. On peut y ajouter celle de Cerafus, t. I. p. 467 , col. a , d’oii Lucullus fit palier
en Europe le fruit qui en a pris le nom de cerife.
, Paphlagonia. t. II, p. 5 0 1 , col. A. Cette province , fituée à l’oueft du Pont, s’éten-
doit de même le long de la mer. On y trouvoit le morts Olgaffis; le fleuve Pnrthenius,
t. II, p. 508 , col. a; & , entre autres villes, Sinope, t. III, p. 144 , col. b; & Amajlris,
t. I, p. 120 , col. a.
Bithynia. t. I , p. 324, col. A. Cette province, fituée de même fur le Pont-Euxin,
étoit à l’oueft de la Paphlagonie. La principale montagne étoit nommée Olympus mons,
t. I l, p. 467, col. a , qu’il ne faut pas confondre avec l’Olympe de l’Europe, au nord
de la Theflalie. Bergier, dans fon ouvrage fur l’origine des Dieux du Paganifme, inférièur
de beaucoup à celui de Dupuis fur l’origine de tous les cultes , a très-bien remarqué que
ce nom d’Olympe , étant formé d’un ancien mot qui lignifie élévation, il a pu être & a été
en effet donné à plufieurs montagnes élevées : voye^ les articles Olympus, t. II, p. 4674
Les principaux fleuves de la Bithynie oh il y en avoit beaucoup , étoient le ■ Sanga-
rius , t. III, p. 39, col. A; & le Rhindacus, t. I l , p. 642 , col. A.
La Bithynie formoit au nord deux grandes prefqu’îles dont une s’avance confidérablement
vers l’Europe , fes côtes occidentales font baignées par la Propontide, & les côtes
orientales par le Pont-Euxin ; leur direâion commune eft du fud-eft au nord-oueft. C’eft
1 extrémité feptentrionale de cette prefqu’île qui forme le détroit appelé autrefois Bofphortis
Thracius, t. III, p. 3 4 1 , col. a. Un golfe formé au fud de cette prefqu’île par les eaux
de la Propontide, portoit le nom d'AJlarcerms frnus, 1 .1 , p. 578 , col. A. Au fond de ce
golfe, etoit Nicomedia, t. II, p. 431 , col. a ; à l’extrémité, nord-efl, de la prefqu’île,
étoit un temple de Jupiter , indique fur les cartes , Jovis templum. Sur la partie qui
X x x x z