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de donner en héritage à ce patriarche. & à fes
eufans. Mais pendant le cours de, ce ; voyage, qu’il
fai foi t avec Tharé fou père & Loth Ion neveu,
.lorfque la troupe fut arrivée à Haram ou Çharam,
dans «la Méfopotamie, Tharé tomba malade , & |
mourut. Après lui avoir rendu les derniers-deyoirs,
Abraham .continua la route & ie. rendit à fa def- j
tination.
Il parok donc qiie la ville d’Z7r, étoit dans la
.Chaldée, & .l’Ecriture fainte. en parle en plus- d'un
e;ndroit., Mais,-;quelle .étoit fa-p.ofii ion ?- C’gft ce i
;que peçfonne ne'fait. Les uns croient que c’ètojt
,1a.même qiieCémarine dans la Babylonie ; d’aytrês |,
.la ..confondent, avec Orché ou Q r ch o é ville delà . J
-Chaldée, feon; Ptolemée & Stfahon. Enfin, plutôt
• que de ne pas retrouver la pofiûon de«cette ville, !
quelques auteurs ont préféré de la .croire la
même que - Sura :oiï &V<z-, quoique celle - ci fût
dans la Syrie , fur l'Euphrate. Mais il faut donc
fuppofer, ou que l’écrivain. s’eft mépris fur la !
ville de dY.Ur,, en l’attribuant à un; pays auquel j
elle n’appartenoit. pas , ou qu’il appelle Chaldée I
ce qui étoit partie, de ..la .Syrie. . Ce fentiment
parcîtroit vraifemblable, fur-tout à ceux« qui ont
-été à portée de remarquer beaucoup nie fautes de
ce genre dans l’Ecriture fainte. Auffi Bochart & j
Grotius penfent-ils que cette ville d’Z7r étoit Ura !
dans la Méfopotamie, a deux journées de Nijibis. ‘ j
Ce qui peut avoir donné lieu à .cette confufion,
c’eft que le pays appelé Chaldée, étoit vers lès j
embouchures du Tigre & ' de l’Euphrate, & que
la Méfopotamie étoit le pays renfermé entre ces j
deux fleuves, un peu plus au nord.
Mais ceux qui ne vouloient pas déplacer la
ville d’£7r , & qui cependant n’en pouyoient prouver
l’exiftence en Chaldée , ont eu recours aux avantages
que préfente la fcience étymologique. Ils ont
dit, Ur fignifie le feu en langue orientale. O r , en |
en difant que Dieu a tiré Abraham, de la ville I
d’£7r , Moïfe ne dit autre chofe, finon que Dieu j
a arraché ce patriarche au culte du feu. Ce fenti- !
ment, au refte, n’eft pas fort déraifonnable, car
il met en oppofuion la première religion d’A - J
braham, avec celle que Dieu lui fit adopter , & I
il épargne toute recherche fur la pofitioa d’une j
ville que l’antiquité n’a pas connue.
J’ai paslé ailleurs des Chaldéens & du culte |
qu’ils rendoient ali feu , ainfi que les anciens Perfes. j
Ur , château de l’A fie , dans la Méfopotamie , j
à quelque diftance du Tigre, au fud-eft de Singera
, & au fud-oueft de Labbana.
URA BOOS ( ou La queue de boeuf), lieu fur H
la côte orientale de l’île de C ypre, félon Pto-
lemée. Dans Strabon on lit Boos Ura.
URANENSIS, fiège èpifcopal de la fécondé
Phénicie , félon la lettre. adreffée à l’empereur
Léon.
UR AN ÎA , nom d’une ville de l’île de Cypre.
Elle fut prife par Démétrius , félon Diodore de
Sicile.
U R B
URANOPOLIS, ville de l’A fie , dans la Pam-
phyliè 9.&c da-nsla contrée nommée Carbaliu, fo*on
Ptolemée.'
Le fixième concile de Conftahtinople place cette
ville dans la première Galatie : il ne faut pas s’en
étonner, c’eft une fuite des char.gemens arrivés
fous le bas empire dans les divifions des provinces.
Ur an o po l is , ville de la Macédoine, dans la
Chalcide. Elle étoit limée fer le mont Atkos,
près de la côte ihéridiooale,. & des. promontoires
Nymphaum 0Ç \Acroathon, félon, Pline.
- Cette vi,!le fut fondée par Alexarqye, frère de
Calfandre , roi de Macédoine, félon Athénée.]
U r a n o po l is , épithète* qu’Athênée donne à la
ville de Rome.
URATriïMÆ , ville de l’Inde, au-delà & près
■ du Çange, félon Ptolemée.
URBA. C’eft un lieu qui mérite confidération ,
fi l’opinion eft bien fo'hdèe qu’il a donné le- nom
à'Urbigeruiq à un des quatuor .pagi qùi^partageoit
primitivement tout le pays des Eelvcüi. L’itinéraire
d’Antonih fait mention tfUrba entre Lav-
fonius 8cAr{orica, & la. diftance eft marquée xviii
à l’égard de-Laiifone ; XXiin/, à l’égard tfArioriç L
En examinant le local, je' fins convaincu que ces
diftances font comptées en milles romains, & crue
celle à? Urb a à Arïorica ne remplit même cnie
vingt-quatre milles que parce que les défilés du
môiit Jura , en paflant par Jougne & fous, le
château dé Joux , font ferpenter là'voie entre
Orbe & Pontarlier. Il me paroît que' ce qu’il y
a d’efpace en droite ligné ne pèiit s’eftimér qu’en-
vîron douze lieues gaulôifes. M. de Valois cite
un diplôme de Rodolphe, roi de Bourgogne,
en date de l’an 1017, par lequel on apprend
que ce lieu , fitué au paffage d’une ancienne voie
romaine , s’appelôit Tabernoe , aulîï-bien qu'Urba :
villa Tabernifque alio nornine, propter fluvium ibidem
defluentem Urba appdlatur.
URBA R A , ville de l’Afrique , dans d’intérieur
de la Mauritanie Céfarienfe,, félon Ptolemée.
URB A T A , ville delà Pannonie, fur la route
de Sirmium à Salonc, entre Cirtipi & Servuim
félon l’itinéraire d’Antonin.
U R B I, nom d’un peuple de l’Inde, /félon
Pline.
URBI AC A , ville de l’Hifpanie ■ 'eitérieiii'e, à
peu diftance des monts Ubeda, vers l’e ft, fur un
petit fleuve qui couloit vers Bilbilis.
Dans 1 itinéraire .d’Antonin elle cfl marquée
entre Valeponga & Albonica.
URBICUA , ville de l’Hifpanie.'' Elle fut prife
& pillée par Q . Fulvius Flaccus , félon Tite-
Live.
URBICUS, fleuve de l’Hifpanie. Ce nom étoit
en ufage du temps des Vandales, félon Qttélius.
Ifidore en fait auflî mention dans fa chronique
des Goths.
URBIGENUS PAGUS. Quoiqu’on life Verbigenus
U R B
genus- dans le texte des commentaires de Céfar ,
plufieurs critiques on penfé qu’il avoit été facile,
à des copiftes de fe méprendre fur ce nom, par
la refTemblânce qu’il a avec un terme latin très-
fainilier. . ;
On a préfumé en mê:^e temps que ce Pagus
des Helvetii pouvoit devoir fon nom à un lieu
connu fous le nom à'Urba ; & quoique cette
opinion n’ait pas été générale chez tous ceux
qui ont travaillé, fur l’érat ancien de l’Helvétie ,
elle à gagné le plus grand nombre. Mais on ne
fauroit douter. que le rang qu Aventicum a tenu
du temps de la domination romaine, n’ait abforbé
dans fort diflriél une grande partie de ce canton,
& que ce qu’il en refioit n’ait été fous la dépendance
de la colonie Equeflre.
Voici ce que donne ritinéraira d’Antonin quant
aux difiances : ..
Equeflribus. . . . . . . . . . . . .
■ Lacu, Laufonio.^. . . .*■ • . . . . . MP. XX.
■ Urba. . . . . . . . . . . . . . . . MP. XVIII.
Ariorica. ....................... MP.' X X iv .
URBINATES, peuples de l’Italie, dans l’Um-
brie. Pline les divife en Ürbinates Mctaurenfes % fk
en Ürbinates Hmenfes. Les premiers habitoient fur
le bord du Metaurus, où étoit la ville Urbinum
Metaurenfe , & les autres habitoient la ville d'Ur-
binum, fit née près de la voie Flaminierine.
URBINUM HORTENSE (Urbin) , ville d’Italie,
dans l’Umferie. L’épithète à'Honenfe, ou ville des
jardins, la diflinguoit d’une autre ville du même
nom, qui en étoit peu éloignée. Selon Pro-
çope, cette ville étoit fur une coliine très-élevée,
& il n’y âvoit qu’une" fontaine pour fournir de l ’eau
à toute la ville.
U rb in um Metaurense / ou Urbinum du Metaurus
, ville d’Italie , dans. l’Ombrie , au fud-eft
d’Urbinum Hortenfe, fur le fleuve dont elle avoit
pris le nom. Elle fut municipale.
URBS- Ce mot fignifie proprement la ville ;
& quand il eft Teul , il. défigne ordinairement
la première des villes du peuple dont il efl quef-
tion j ainfi, dans les auteurs latins, le mot Urbs
eft fynonyme à Roma ou Rome. S’il étoit queftion
des Grecs , cc feroit Athènes ; mais ce cas eft
plus rare. Les auteurs grecs emploient le mot croAiç
(ville) ; & quand les Latins ont parlé d’eux, fe fer-
vant du mot Urbs pour la ville de Rome, ils indi-
quoient la ville, que les auteurs grecs fe feroient
contentés d’indiquer par le nom commun de Polis.
U rbs , fleuve de l’Italie, dans la Ligurie, félon
Çlaudien. ■ ■ u '■1
....................Ligurum regione füprema
Pervenit ad fiuvium mhi cognominis Urbem.
De Bel, Get, y. 554?
Géographie ancienne. Tome 111%
U R C 601
Urbs , forêt de l’Italie , dans la Ligurie, ail
voifinage du fleuve de même nom, félon Paul
Diacre. -
Urbs S'Alvia , ville de l’ItaJie, dans l’intérieur
du Picenum, en - deçà de l’Apennin, félon Ptolemée.
,
Cette ville eft nommée Urbs Salvia Polientini
par Pline. Dans la table de Peutinger, elle eft
appelée Urbs Salvid , & elle y eft inaiqnee a
douze milles de Ricina. Quelques auteurs ont
cru devoir en faire deux villes différentes. '
Urbs V êtus (Orvieite), ville de l’Italie, dans
l’Etrurie , fwr le fleuve Cl.mis? félon Procope.
Selon cet auteur, voici 1 idée que l’onayoit de
cette ville lorfqu’il écrivoit.
« Au milieu d’une rafe campagne s’élève une
colline , dont îe.fommet eft large 8c plat, & le bas
plein de rockers & de précipices. La colline'eft
ceinte de roches qui font éloignées les unes des
autres d’un jet de pierre. Les anciens bâtirent uné
. ville fur cette colline fans l'entourer de murailles,
fans la fortifier, parce qu’ils connurent qu’elle étoit
imprenable par fon aflîette. Il n’y a qu’un chemin
par où l’on puifle entrer, & dans lequel ils n’ont
rien à craindre lorfqu’ils y. ont mis bonne garde :
ils font en fureté détour autre côté. Tout le refte
de l’efpace qui eft entre, la colline & les rochers,
fert de lit à une rivière fort large & fort* profonde.,
Les anciens Romains bâtirent quelques ouvrages
fur le chemin par où l’on pouvoir entrer (1) ».
URBUBUMA, ville de l'Ethiopie', fous l’Egypte,
félon les anciennes éditions de Pline; carie P. Har-
douin croit qu’il faut Yus Urbri.
URCESA, ville de l’Hifpanie citérieure , chez
les Celtibères , félon Ptolemée. v ; ( '
URCÏ ( on en voit des Vèftiges près de Véra) ,
ville de l’Hifpanie , dans la Bétique , à4l’embouchure
d’une rivière, fur, les frontières de la Tar-
ragonnoife & de la Béûque. On 11’a qu une médaille
de cette ville : d’un autre cote eft une tete
couronnée de laurier , & de l’autre un cavalier
monté à poil.
URCILIANI, p e u p l e de l’Afrique. Selon Flavius
Végétius, il faifoit anciennement ufage de
chameaux dans les batailles.
URCINIUM, ville fttuée fur la côte de 111e
dç Corfe, entre Rhium Proniontarium Si Arçnofutn
Littus, félon Ptolemée.
URCITANUS, fiège épifçopal d’Afrique, dans
la province proconfulaire, félon la notice Népif-
copale d’Afrique.
(1) Le préfident Çoufin, dans fa traduction de Pro-
cope , rend ce, nom d'OvefiiëevTci ( Ourb-bentos), par
Civita Vecckia : ce fl: une faute. Sans doute le motlstia
I7rhs Vêtus fignifie ancienne ville. Mais Proccpe n ayant
pas employé en grec les mots qui auroient cette lignification
, je crois que l’on pourroit dire Urbiventus : mais
Civita- Veèdiia eft italien, & une autre ville porte ce nom»