498 V E S
(■ u pays des eaux, qu’il dérive de tut, pays \ 8c
de es & uts , rivière. Leur principale vide étoh
Attrrum, à l’embouchure du fleuve de ce nom.
VESTINUS MONS , montagne de l’Italie,
dans les environs de Minturne, félon Hygin ,
ciré par Ortélius.
V estinüs Fluvius , fleuve de l’Italie, dans
la Campanie. Il fe perdoit dans le Sarnus, félon
Vibius Séqnefler..
VESUBIANI, peuples que l’on peut attribuer
à l’Italie, puifqu’ils habitcient dans la' Ligurie.
Le nom de ce peuple eft tiré de Finfcription de
l’Arc de Suze, qui fait mention du peuple dont
le domaine de Cottius efl compofé, & on peut
recourir à l’article Efubiani , pour connoïrre que
c’eft uniquement fur une parfaite reffemblance de
dénomination que le nom de Verubiani eft placé
fur les cartes de l’ancienne Italie, dans la vallée que
traverfc un torrent nommé Verubia.
. VESULUS MONS ( le Mont Vifi ) , montagne
de la Gaule Tranfpadane. C ’eft où le Padus ( le
Pô ) prenoit fa fourcé.
VESULUS MONS, montagne de lUtalîe, dans
la Pcuille, félon Vibius Séquefter.
. VESUNI, peuple de l’Afrique, dans la Mauritanie
Tingitane, félon Pline.
■ VESUNNA, pofleà PRETROCORÏÏ. Ptolemée
indique la capitale des Pttrocorii fous le nom de
Vefuna. Dans une infcription romaine on lit Ve-
funna. Cette ville fe rencontre fur des voies que
. décrivent l’itinéraire d’Antonin, & la table théo-
dofienne. Quoique le nom du peuple foit devenu
celui de la capitale, comme il eft arrivé à la plupart
des autres , cependant les veftiges de l’ancienne
ville , qui fubfiftent à Périgueux , fonr en-
.core appellés la Fi fine. On ne fauroit décider
qu’il foit qu eft ion des Pttrocorii en général, plutôt
que des habitans de leur capitale en particulier,
dans ces paroles de Sidoine Apollinaire : quid
agunt Nitiobriges quid Vefunici tui ?
- VESUVIANÆ AQUÆ. Tacite nomme ainft
une petite rivière de la Campanie y& qui arrofôir
la ville de Neapolis.
VESUVIUS, mont Véfuve : il eft fltué à une petite
diftance de la mer T au fud-eft de Neapolis.
Au temps de Strabon, qui é'crivoit fous^Tibère,
quoiqu’il parât que cette montagne eut déjà vomi
des feux, elle était cependant fertile, très-agréable,
. cultivée en grande partie dans tout fon contour.
Mais la première année du règne de T ite , l’an
de J. C. 9 7 , il fe fit une éruption dont la def-
cription qu’en feit Pline le jeune eft tout à la fois
terrible & magnifique. Son lavant & vertueux oncle,
Pline lé , naturaMe , y périt en voulant trop étudier
les particularités de cet effrayant phénomène.
La ville d'Htrculanum , vers l’oueft, & c.lle de
Pompeia furent entièrement enfèvelies fous la
matière enflammée du volcan , & que l’on appelle
lave. Il eft arrivé d’autres éruptions depuis ce
temps les- deux plus coafîdérables ont été en
V E T
471 » & l’autre en 1631. Un village & les habitans
périrent a l’occafion de cette dernière & les cendres
s’élevèrent à plus de dix pieds au-déffus de
fon cloclier.
VETERA. Ce pofte avoit paru avantageux à
Augufte y pour refferrer les Germains : qiùppe illis
Hibernis , dit Tacite, abfuderi, punique Germanias r
Augnjlus crtdiderat. Ptolemée en fait mention. Mais
ce qui eft plus propre à en déterminer la pofition
c’eft la diftance marquée xm dans la table théo-
dofienne a l’égard d'Afiiburgium ; car en partant
des veftiges à'AJciburgium, ou d’Asburg & en fui—
vaut la trace de la voie qui fubfifte , cette diftance
conduit à' Santen , qu’une églife dédiée à
de^ faints martyrs a fait amfi nommeK On reçon--
noît dans un lieu élevé qui eft auprès,- & qu’on
nomme Vorftenberg, la fituation convenable à
Vetera, parce qu’on lit dans Tacite r pars caflro-
rum in collent leniter adfurgensAu pied de cette,
élévation, une plaine humide & inondée quelquefois
par le Rhin, répond encore à ce que rapporte
Tacite de la qualité du terrein auprès de
Vitéra , latitudo camporum fuoptè ingenio huinentium z
& à ce qu’il ajoute,. que Civilis, par une digue y
fît refluer les eaux du Rhin. : addiderat Civilis obd~
quant in Rhenum molem ,.cujus objeflu revolutus amnis 9
adjacentibus fuperfunderemr. Ainfi, la pofition de
Vitéra eft également déterminée par lçs circonf-
tances du local, comme par la diftance du lieu
connu. Il y a même de quoi, juger cette pofition
convenable par une autre diftance, qui eft celle
de Colonia Trajana. Le local qui la donne pofiti*
vement de onze lieues gauloifes, fait voir que le
nombre figuré de cette manière x i , dans la table,,
entre Colonia Trajana & Vetera, ne doft point
être pris pour XL , mais pour x i y en rabaiffant
le chiffre qui marque l’unité à la hauteur de celui
qui marque la dixaine.
VETERES CAMP I, champs de l’Italie, dans
la Lucanie. C ’eft où périt Gracchus, félon Tite-
Live.
VETINA r ville de PItalie, dans la grande
Grèce: elle devoir fe trouver dans la ligne de
Sybaris à. Métaponte ; mais fa jufte pofition eft
inconnue.
V E T T I I , peuples belliqueux , qui habitoient
dans la troifième Macédoine félon Tite-Live.
YETTIONENSES , peuples de l’Italie, dans-
l’Umbrie, félon Pline.
Y E T T O N A , ville de l’Italie, dâns l’Ombrie.
YETTONES ( les Venons') T peuples de l’Hif-
panie, dans la Lufitanie. Ce peuple s’étendoit du.
fud au. nord dans la partie orientale.
Les Yettons avoient pour maxime qu’on doit
fe tenir en repos ou combattre. Strabon rapporte
que quelques-uns d’eux, voyant quatre ou cinq,
centurions Romains fe promener, aller & venir
en caufant, crurent qu’il étoit furvenu quelque
dérangement dans leurs têtes,. & leur offrirent
u G E
«le bonne-fol de les conduire où ils avoient
deffein d’aller.
Pline dit que ce fut eux qui découvrirent les
propriétés de la bétoine ; & la bétoine des Venons
paffoit pour être la meilleure.
V E T TO N IAN A , ville de la Vindélicie, félon
Pitinéraire d’Antonin.
VETU LONII ou V etulonjenses , ville d’Italie,
dans l’Eiriirie, à l’ouèft, fur le bord de la mer.
C ’étoit une des cités des Etrufques. Silius Italiens
la donne même pour une de leurs plus belles
villes. C ’eft d’elle, félon cet auteur, que les Romains
avoient pris l’ufage des faifeeaux, des licteurs
, de la chaife curule & des trompettes. Mais
comme elle fut détruite dès les commencemens
de Rome, il en eft peu parlé dans l’hiftoire:
VETULON1UM ou V etulonia , ville de
PItalie, dans l’intérieur de FEtrurie, félon Ptolemée.
Elle eft nommée Vetulonia par Silius Italiens.
VETUSSALINA, V etusàltnæ o u V etussa-
ltnæ , ville de la Valérie Ripenfe, félon la
notice des dignités de l’empire.
Dans l’itinéraire d’Antonin , cette ville eft mile
fur la route de Taurunum dans les Gaules-, en
fuivant le rivage de la Pannonie, entre Anamafiia
& Campona.
V E X A L A , golfe fur la ’côte occidentale de
Pile d’Albion, félon Ptolemée.
VEXIÏ. Voye^ V eiennes.
UFENS ou Oufèns, fleuve de l’Italie., dans
le nouveau Latium, à l’orient des marais Pontins,
& va fe jetter dans la mer. Il en eft fait mention
par Virgile & Silius Italicus.
Ce fleuve eft nommé Oufins par Feftus, qui
ajoute qu’il donna le nom à la tribu Oufentina.
UFENS, fleuve de la Gaule Cifpadane. Il en
eft fait mention par Tite-Live.
UFFUGUM, ville peu confidérable de PItalie,
dans le Brutium, félon Tite-Livé.
UGERNUM. Quoique ce nom dans le texte
de Strabon foit Gernum, Cafaufcon lit Ugernum, .
ut paullo ante habebant libre vetercs , comme il
s’explique dans une note. Ce lieu eft cité avec
Tarafcon, pour être fur la voie de Nîmes à Aquee
Sextice, ou Aix. On lit Ugerni ( ou Génit ) , dans
une infcription trouvée à Nîmes, & rapportée par
Ménard. Sidoine Appollinaire, parlant de l’élévation
d’Avitus fon beau-père à la dignité impériale, fait
mention d'Ugernum : Fragor atria complet Ugerni.
Dans Grégoire de Tours , Ugernum eft appelé
Cafirum Arelattnfe ; ce qui eft remarquable en ce
qu’il eft à préfumer qu’antérieurement ce lieu
devoit être du nombre des vingt- quatre petites
villes ou bourgades, qui, félon le témoignage
uniforme de Strabon & de Pline, dépendôient de
Nîmes à Ugernum, paroiffent avoir été numérotées
jufques-là , à partir de Nîmes, comme on peut
l’inférer de la colonne du numéro x m , à moins
de deux milles de Beaucaire , qui repréfente,
U G G 499
Vgtrnml. C ’eft donc par un démembrement, auquel
l’élévation d’Arles à un rang fupérieur aura
donné lieu , qu 'Ugernum a été annexé au territoire
de cette v ille , qui renferme Beaucaire dans fou
diocèfe. Ce qu’on lit dans l’Anonyme de Ravenne ,
n mon quæ confinatur cum Anl.ton, peut avoir
du rapport à ce que je viens d’obferver ; la pofition
fur le Bord du Rhône eft atteftée par Jean,
abbé de Biclard , qui écrivoit dans le fixième
fiècle : Cafirum Odicrno, lut'JJimum valde, là ripa
RHodani fiuminis pofitum. La diftance d e Ncmr-ufus
à Ugernum eft marquée x v dans la table théocio-
fienne, & la colonne dont j’ai parlé d - de fins
juftifie affez précifément cette indication, de même
qu’un intervalle qui pafle onze cent toifes fur le local
peut y correfpondre. M. Ménard veut qu’il y ait
une ville d ’’Ugernum, indépendamment du feiïl
Ugernum dont il foit mention, fe fendant fur ce
qu’on a trouvé quelques veftiges d’antiquité à quelques
milles en-deçà de Beaucaire. On adoptera
plus volontiers ce qui concerne une île fous lé
nom de Gernica, fituée inter Belcaire 8c Tarafionem,
félon un titre de Pan 1 12 5 , cité, par M. .de
Valois, ce nom de Gernica paroiffant tiré d'Ugci-
num , M. Aftruc a prouvé clairement que cette
île , par le defféchement du bas du Rhône qui
l’enveloppoit du côté de la partie baffe , fe nomme
la Gernegue. On voit par le titre mentionné ci-
deffus, que cette île confervoit un refte du nom
d’Ugernum dans un temps où le château adjacent
l’avoit quitté, pour être appelé Bellum quadruni.
Dans la table, Ugernum eft entre Nemaufus &
Arclate ; mais fi la diftance à l’égard de Nîmes à
paru convenable, elle ne Feft pas également à
l’égard d'Arelate, étant marquée V lil, parce que
fept à huit mille toifes entre Baucaire & Arles
renferment dix milles romains. ^
UGGADE. On trouve un lieu fous cette dénomination
dans l’itinéraire d’Antonin , entre Ro•
tomagus 8c Mediolanum Aulercorum, qui eft Evreux.
La diftance de Rotomagus eft marquée IX, &
ÜUggade à Mediolienurn x illi. Ce qu’il y a d’efpacé
en droite ligne du point de l’églife métropolitaine
de Rouen à la cathédrale d’Evreux étant de 23 à
24000 toifes, ne renferme que 21 à 22 lieues
gauloifes ; mais il eft naturel que la méfure itinéraire
furpaffe cette mefure direâe, pour mieux
répondre au compte de 23 lieues que donne l’itinéraire.
On ne voit point de pofition qui convienne
à Uggade dans cet intervalle, que celle du Pont-
de-l’Ârche, qui eft précifément le lieu de paffer
la Seine en fe rendant de Rouen à Evreux : s’eft
s’écarter de la route, que d’aller prendre Elbeuf
pour Uggade, comme a fait Sanfon. Le nom de
mi - voie , media - via, en fuivant le bord de la
Seine au-deffus de Rouen, indique le paffage de
l’ancienne voie qui conduit au Port-de-PArche ;
& fi on trouve que la mefure itinéraire ne remplit
jufques-là qu’environ huit lieues gauloifes, au lieu
de neuf que marque l’itinéraire, aufli trouve-1-oh
R r r a