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pente lui flevînt fimefte. Elle fit ombrage w «
Carthaginois- qui l’affiégèrent & la démolirent. Elle
fe releva fous les Romains , qui y placèrent une
de leurs colonies, fous le commandement de
P. Servüius: ils l’embellirent ; elle avoir de a
fplendeur au temps de Cicéron. Enfin, pour la
dernière fois, elle fut détruite par les Sarrazms.
Ancyra étoit peu éloignée vers le nord, t-lle ie
rendit célèbre par fa confiance pour le para des
Carthaginois, tandis que beaucoup de villes s en
étaient détachées pour prendre le parti de Denys
le tyran, qui fe faifoit craindre par fes nombreutes
armées de terre & de mer. _
En remontant le fleuve Camicus, on trouve la
fource dans une montagne de même nom , & qu elle
porte encore aauellement. On y trouve des ruines
qui indiquent une ancienne v ille; mais on ne lait
pas comment on l’appeloit. “
Au-delà -du fleuve quelques auteurs indiquent _
une ville de Camicus, où , difent-üs, M M «
fut tué, l’an 1332 avant J. C. ; mais rien nelt
moins certjin. - . . . . ...
A la droite du fleuve Camicus etoit la ville
HAlaba , & le- petit fleuve Ishurus, dans lequel f e
ietoit YHalycus. „ „
A l’oueft, étoit un champ ou Ttmoleon remporta
une vifloire fur les Carthaginois, environ
l’an 330 avanH. C. _ „ . ,
Plus au nord, Crajhis, appelée auffi Smthta ,
fortereffe, près de laquelle Lucullus remporta une
Tiôoire , l’an 1*3 avant J. C.
I Le fleuve Crimifiis couloit de -ces monragpes -,
& fe rendoit dans la mer, au nord - oueft d Alaba.
L à , des montagnes élevées prefentent un aflez
grand nombre de cavernes ; l’une d elles etoit
nommée l ’antre -de Dedèle (Antrum D'dah).
° Au nord, étoit la ville de Tnocola, célèbre par
U guerre des efclaves, l’an 105 avant J. C.
Au fud fur le bord de la mer , font encore
*es grottes -profondes , où il y avoit des bains
d’eaux chaudes , très-fréquentes, que Ion nommoit
Thermo Sdinuntioe. . ,
Au-delà, eu fuivant la côte qui court au norrl-
•stoeft , étoit le’petit fleuve Athis ou Acithus , pins
quelques lieux peu importais dans les terres , enfin
Sdinus . nommée en François Selinonte.
Sclinus' étoit une des çlus confiderables villes-
de la Sicile : il couloit près de la ville un fleuve
de rnèie nom. Elle Svoit été fondée: par ■ des
TMégariens, en 643 , &-fùt P«!« & détruite par
Annibal,- en <109. Le poète Ariftoxene, ainfi que
la poète Teleflés, y étoient nés.;
AT B Les Sarrazins l’ont détruite, lan 827 de
notre ère-: il n’en refte que des ruines confiderables,
à huit lieues de Mazara , fur le bord du
-rivage, & de plus, un grand temple. Ces ruines
-dominent fur tout ce qui les environne.
XI v a un endroit que-Ion nomme, a caille de
la hauteur des piliers qui relient, Pillicri gtganti.On
'■ yoit qu’il y avoit quatre temples.dans la ville,
SI c
un cinquième efi dans le palais ; un fixième eft le
plus grand. Les pierres qui avoient fervia ces
édifices, fe tiroient d’une carrière qui eft a îept
milles. ^ _ ,, , >
Un ancien temple de Caftor & Pollux a donné
fon nom à une tour, dont le nom paroîtroit d abord
avoir une autre origine : on la nomme Torre Va
p u lc i . Il étoit à l’entrée d’un promontoire a 1 oueit.
En remontant le petit fleuve Sdinus^ & le petit
fleuve- H i p f a , qui étoit à l’oueft de Selicor-te ,-oa
arrivoit aux montagnes où fe trouvoient d abord
In y c um , puis H ie t e s , lieux peu connus.
Au nord du promontoire où fe-trou voit le temple
de Caftor & Pollux, étoit l’embouchure de 1 H a ~
ly .c u s , commençant dans des montagnes ôü etoit
Halichz. » ,
Vers le nord-oueft étoit, à l’embouchure du petit
fleuve M a r a n t s ., le lieu appelé I M H elt
devenu, avec le temps, aflez confiderablepour
être la capitale de la vallée, à laquelle elle donne
fon nom. , .
L ily boe um , ville célèbre, avec un port, étoit
à-peu-près au nord, tirant fur l’ouelt, fous le cap
que l’on nomme a&uellement capo d i B o v e .
Elle -avoit trois remparts élevés à l’oueft, ait
nord , & àl’eft. Au fud étoit la mer. On y arrivoit
par un pont conftruit fur un fofle de cent pieds
de large , de quatre-vingts de profondeur : il etoit
creufé dans le roc, & le pont étoit .pris dans le
roc même. I , I T .
On trouve près de l’églifè de S. Jean -, un endroit
que l’on nommé Vantre de la S ib y lle . ^
Les Romains difoient qu’Enée y avoit abordé
en quittant Carthage: ce fait peut être douteux. Ce
qui eft vrai , c’eft queLilybèe fut la principale des
villes foumifesaux Carthaginois ; &quenftuteeUe
fut la première des villes romaines de ce cote de
File.' . • ï t
N- B . Il n’y refte que des antiquités, bon nom
.ftnfl eft M a r J a lU , formé de l’Arabe M a r ^ a a lla ,
port de Dieu.
Un peu au nord, aflez près de la cote, a l eft,
eft la petite île de M o ty a . Elle avoit un cbateaü,
8c fe-défendit contre DenysJe tyran , qm cependant
la prit. On y trouve encore des reftes de mu-
! railles.
Drep a num ( Trapani) , forme un promontoire
très-avance vers l’oueft. Il eft au bas du mont
E r y x , & en.face des îles que les anciens appeloient
Æ g a i e s in f u l x , ou îles Egades.
La plus feptentrionaîe fe nommoit B u c c in s
(Levanzo). Celle qui eftaufud-oueft de la precedente,
& en même temps la plus occidentale ,
H ie ra ou M i r i iim a (Maretimo); &. enfin , celle
qui eft le plus au fud, Æ g ü fà (Favagpana). Je
fais que quelques auteurs indiquent cette île comme
ayant, reçu Ulyfle, du moins d’après ce qui eit
dit dans FOdyflëe. J’avoue que' je n’y vois rien
de bien décififi ‘ ' >-. •>*
si c
Sur le mont E r y x , ( m. S. Julien), il y avoit I
un temple de Vénus. J’en ai parlé à fon article.
N . B . Cette montagne a reçu le nom de S . J u l ie n ,
de ce que le comte Ruggieri y éleva une chapelle au
faint de ce nom, en mémoire de ce qu’ü croyoït
lui devoir une vi&oire remportée fur les Sarrazins.
Il ne refte plus rien de l’ancien temple.
C’eft en mer, à une petite diftance de la côte
de ce côté, vers le nord, que Claudius remporta
une grande vi&oire fur les Carthaginois, l’an 251
avant J. C.
Côte feptentrionaîe. '
Sur la partie de terre qui s’avance au nord,
lorfque l’on a pafle le mont E r y x , on trouvoit
Æ q u a t Per ticiâ n enfe s ; &, en doublant le promon-
toirè fur la côte orientale , Cetaria , lieux peu
connus.
Mais le peuple le plus confidérable de ce canton
étoit les Ségeftains, dont la ville étoit Segejle.,
fur un petit fleuve que l’on appeloit Scamander :
un autre, qu’il reçoit au nord, portoit le nom de
JCLmois : on devoir le croire dans la Troade,
Elle avoit ui#port au fond d’un petit golfe, fous
le nom d’Em p or ium . Cette ville avoit^eté tres-puif-
fante & très-ornée.
Segefte avoit été , difoit-on, fondée par Enée,
fous le nom d'Egefte. Mais, comme ce nom a un
fens. fâcheux, on le changea en celui de Segejle.
N . B . On y trouve, entre autres ruines, un
temple tout entier, du moins à l’extérieur. Il a
trente toifes de long, & douze toifes.de large. Il
a été réparé depuis quelques années. Le théâtre ,
dont on voit les reftes, avoit trente toifes de
large: les débris de cette ville s’étendent beaucoup
au fud & à l’oueft.
Un peu au nord de l'embouchure du Scamander,
étoit celle du fleuve B a t h y s , nom qui femble
être plutôt une épithète relative à fa profondeur.
Une route conduifoit de Segefte par le nord-
•eft à Par th en icum , fur le bord de la mer. C’étoit
à quelque diftance à l’oueft qu’étoit le lieu où, en
252 avant J.C., Metellus remporta une grande •
vi&oire fur les Carthaginois.
H y c c a r a , appelé aufli H y c c a r o n , étoit au nord,
fur un promontoire. Cette ville étoit la patrie de
Lays, qui y naquit Fan 400 avant J, C.
Ere ta étoit à l’eft, aufli à l’extrémité d’un promontoire
: il y avoit un petit golfe entre deux.
Là fe trouvoit la petite île P a c o n ia . Le nom d’Ere ta
étoit donné, dit Diodore, à la montagne 8c au
château. Les Romains l’avoient afîiégé, fans pouvoir
le prendre.
Pan orm us ( Palerme ) , étoit dans la partie fud-
oueft d’un golfe, offrant un port vafte & commode.
C’eft une des villes anciennes de la Sicile, près
de|l «quelle il refte le moins d’antiquités.
N . B . Aflez près, au pied du mont Griffone, à
Mare Dolce, on voit lés reftps d’une naumaçlue.
Géographie ancienne. T ome I I I .
S I C 129
Tout près de P a n o rm u s , à l’eft, étoit le petit
fleuve Or&thus:
Panorme , fondée par des Phéniciens, & habitée
depuis par des Grecs, fut prife par les Remains
Fan 255 avant J. C.
Eu allant vers l’eft, on trouvoit l’embouchure
du fleuve Eleélerus.
Puis ,. fur un promontoire, au nord-eft , S o lo î s ,
S o lu s , ou SolutUm (Solanto). Cette ville étoit-
bâtie*fur un lieu très-élevé ; mais elle étoit fort
petite. Ce qui feroit croire cependant qu’une partie
de la ville defeendoit dans la plaine, c’eft qu’on
y voit encore beaucoup de débris.
A l’eft étoit le S o len to , qui yenoit des montagnes
au fud. Là fe trouvoient E n t t l la & S cher a
ou S c h ie r a , dont il refte encore quelques ruines :
on y a trouvé des vafes en faifant quelques
fouilles.
Sur la côte qui court vers le fud-eft, ©n trouvoit
le lieu appelé Thermo. (Termini), auquel on joi-
gnoit l’épithète d'H im e r en fe s , à caufe de la ville
d'H im e r a , à laquelle ces bains appartenoient.
Ce fut au fud de ce lieu que Gélon remporta,
Fan 481, une vi&oire confidérable fur Amilcar.
H im e r a , ville alors confidérable, étoit à Feft,
à une petite diftance. A fa gauche, c’eft-à-dire à
l’oueft, couloit le fleuve M a r g y n a ; à fa droite ,
le fleuve Him e ra .
Cette ville avoit été fondée par des Zancéliens
Fan 650 avant J. C. : elle fut prife & détruite par
Annibal en 409.
C’étoit la patrie de Stefichore, qui y naquit en
630, & de Pétrone le Sicilien.
Silicus Italicus & Potin aflurent que la première
comédie y fut repréfentée. ( Carte de M . de la B o rd e .)
N . B . Cette ville a été totalement détruite ; ce
que l’on voit de fes ruines, confiftant en de grofles
pierres, fe trouve à huit milles de Termini, fur
fur une colline, près de Buon Fornello. .
P am p u s étoit dans' l’intérieur des terres, & Ce-
p h a loe d is (1) ( Cephalu) fur le bord de la mer.
Elle occupoit un lieu très - élevé ; fon nom
même l’indique, en paroiflant venir du gre e K e ç c tM ,
la tête. On n’y voit que quelques reftes, entre-
autres , ceux d’un temple d’une conftruélion fingu-
liçre.
A l’eft du fleuve M o n a lu s , étoit la ville à 'H a lc fa
ou A l e f a . Auprès étoit le fleuve A l e f u s . On n’y
trouve prefque rien en fait de ruines.
C a la B a ( Caronia ) , à l’eft, avoit été bâtie 460
ans avant J. C. Ce nom donne une idée avanta-
geufe de fa fituation.
Au fud, dans les terres, étoit M y truflatum .
A lu n t ium étoit à l’eft de Ç a la Ü a , fur le bord
de la mer. On voit, par ce que dit Cicéron _de-
(1) Sur la carte de M; de la Borde, on litCtphalcdis ;
il faut Cephalcedi*. G’eft l’orthographe de tous les auteurs
s - s . - r