
Au commencement de l'article de cette île
( Ptclm. L. v u , c. 4 .), Ptôlemée dit : li r e JxuMir
iTciKe.11 eifj-vvSk vvvS’s ce.KiHih « Cette île s appeloit
» d’afccrd 111e de Sùnonthu ; elle fe nomme aftuel-
» lement Salice ». Il ajoute, wt) 01 !UTe%ortes
H.VTM r.oimi aKati, « & ceux qui l’habitent font
j) en général appelés Saks n. On voit que ce nom
Salice avoit pu fe former de, Sales, ou du mot
Salicc :■ on-avoit dit les Sales. Or , ce nom ancien
a un rapport affez marqué avec le nom moderne.
Cofmns, écrivain Grec" du fixième fiècle, que
le commerce avoit conduit à Ceylan, dit quelle
fe nommoit iCct, , Siélediba. Ç’eft le mot
Salice un peu altéré, avec celui qui , en indien,
fignifie île. Les Orientaux de leur côté l'appellent
Séknfiîb & Sércndib ; c’eft encore le nom moderne,
car, Sèlin & Ceylan , font la même chofe , 8^ le
mot dib n’eft qu’un ajouté pour exprimer que c’eft
une île.. Quant au nom- de. Taprobane, oc à celui
de Simondiis, on n’en retrouve aucune trace.
Ptôlemée nomme Anuro—grammum avec le titre de
métropole. 11 la place un peu plus haut que la fource
du Gange (de la Taprobane), à 7 degrés 20 minutes ;
& à-peu-près dans ce même emplacement, vers le
jiord-oueft, on trouve des veftiges, que l’on nomme
Anürod-gurro, 8c qui ont appartenu à une ancienne
ville, fur laquelle les Shingulais, portion confi-
dérable des habitans de 111e, racontent des mer- ;
veilles.
M. d’Anville examine enfuite ce qui eft dit de
la Taprobane dans Pline. Selon cet auteur, fous
le règne de Claude, l'affranchi d’un Romain , qui
avoit pris à fermé les droits de traite fur la mer
Ronge, navigant le long de l’Arabie & des côtes
de la Carmanie, après avoir été pendant quinze
jours battu de la tempête par un vent de nord,
relâcha dans un port nommé Hipparos. Cet
étranger fut bien accueilli, & l’on fut charmé de
l’entendre parler de ce qui concernoit les Romains,
dont on çonnoiffoit la réputation. Il eut ainfi
le moyen de s’inflruire de plufieurs détails concernant
la terre où il avoit abordé.
Il fut que la ville de Palejimun, la plus confi-
dérabie de la contrée, avoit un port adjacent vers
le midi ; que dans l’intérieur il y avoit un lac de
' trois cens foixante-quinze mille de circonférence ,
d’où il fortoit trois rivières, entre lefquelles étoit
le Valafimundus -, près de la ville de même nom,
& communiquant avec le port par trois canaux.
Il apprit aufü qu’à quatre journées de navigation
, il y avoit, fur la côte de l’Inde , ifn
promontoire ■ appelé Promontorium Çoliacum.
M. d’Anville ne doute pas que ce Romain n’ait
abordé à 111e de Ceylan. Il trouve le ’lac dont il
çft parlé dans une lacune longue & étroite, qui,
de Jafana -, Patnam , va fe terminer à un lieu
nommé Molo-dive. Quelques détails donnés par
pline fur ce lac, confirment fon identité avec la
Jaçÿue dont je viens de parler.
Géographie de la Taprobane ,* félon Ptolemeel
En face du promontoire Cory, eft un promontoire
de 111e de Taprobane, appelée autrefois
Simondos, a&uellémerit Salice. On y recueille du
miel, du gingembre, 8cc. on y trouve de l’or 8c de
l’argent ; des éléphans 8c des tigres. Ce promontoire
eft nommé le Cap du nord Boreurn promon-
toriuin.
Les lieux qui fe trouvent fur les côtes font:
A l’oueft.
Ogaliba, prom.
Morgana, ville.
logana.
Andrafimodni, prom.
Sonnez. fl. oft.
Sindocanda, ville.
PriapiuSy port.
Anubiagara.
Jovis, prom.
Prafodes, golfe.
Nubarta, ville. '
A%ani-9 fl. ofl.
Odoca, ville.
Orneoru, prom. +
Dana, ville confaerée à la
Lune.
Corcoba. -
Dionijii, prom.
Cetizum i prom.
Barati, ff oft.
Comana, ville.
Mardulatnne ( i) .
Abaratha ,■ ville*
Helios, port,
Sur la grande côte.
Procuri, ville.
Rhiçala ,'port.
Ox 'ia, prom,
Gangis, fl. oft.
Spatana, port.
Nagadiba, ville.
Paß, golfe.
Anubingara, ville,
Modutus, comptoir, ou Heu
de commer .[Emporium)
Phafis, fl. oft;
Talacoris 3 comptoir.
Les principales montagnes de 111e font :
Les monts Galibi, d’où fortent le Phafis 8c le
Ganges.
Les monts Malea , d’où fortent le Soanas ,
YAzanos 8c le Bar aces.
Au-deffous de ce s dernières montagnes font les
pacages des éléphans.
Les habitans font, en commençant par le nord
Les Galibi, .
Les Mudutti.
Au fud de ceux-ci font:
Les Anurogrammi.
Les Nagadibii,
Sous les premiers , étoient J
Les Qani- ... 1
(1) N’eft-ce pas Tt&x-fïî&ifiïiif, Mardi portas T
T A R
Et fous les féconds :
Les Emni.
.Vers l’oueft, au fud de ces derniers:
Les Sandocandce.
A l’e ft, fur la côte, étoient :
Les Tarachi.
Au-deffous d’eux : '
Les Bocani.
Les DiorduLi.
. Enfin, les plus orientaux, appelés Rhodogani 8c
tvagiri.
Les villes de l’intérieur de 111e ctoient:
Anurigrammum, v. royale, Poduce.
Naagramrnum P métrop. Ulipada.
Adifamum. Nacaduma.
■ C ’eft à ja fuite de ceci que Ptôlemée place des
îles , qui font au nombre de mille trois cens foixante-
dix-huit, dont i l nomme quelques-unes.
TAPRURENSIS , fiège épifeopal d’Afrique,
daas la Byzacène, félon la conférence de Car-
ihage. •
TAPSAGAS, ville de l’Afie, dans la Syrie,
félon Quinte-Curce. L. x .
TAPSAGUM, ville de l’intérieur de l’Afrique,
<5c l’une de celles qui furent fubjuguées par Cornélius
Balbus , félon Pline.
TA P SAS , nom d’un fleuve de l’Afrique. Il
couloit près de la ville de Ruftcade, félon Vibius
Seqiiefter.
TAPSENSIS ou T apsistanüs , .fiège épifeopal
d’Afrique, dans la Byzacène, l'elon la notice
épifcopale d’Afrique.
TAPSUS ou T hapsus, péninfule fur Ja côte
orientale de la Sicile, entre Hybla Far va 8c Sy-
raeufa, félon Virgile, Elle eft nommée Thapfus
par Thucydide.
Plutarque , dans la vie de Nicias, y place une
ville du même uom.
T apsus ( Ras-Hadicf), promontoire d’Afrique,
• à douze lieues à l’eft du promontoire Tritum. C’eft
un rocher efearpé, qui forme l’extrémité orientale
du Sinus Numidicus.
TA PUR A , ville de l’A fie, dans les montagnes
de la petite Arménie , entre Domana ,8c Nicopolis,
félon Ptôlemée.
TAPURI ou T ap y ri , peuples 'de l’Afie, dans
Ta Médie, félon Ptôlemée 8c Pline. Ce dernier
écrit Tapyri.
Strabon joint ces peuples' aux Anariaca 8c aux
Hyrcani. Polybe les indique suffi dans le voifinage
des Hyrcani.
T apu£ï Montes, montagnes de ia Scythie,
en-deçà du mont Jamaïis, félon Ptôlemée.
TAPYRI. Voyei T a p u r i .
T A R A B I , peuple de l’Afie, auxenv irons de
la Perfe, félon Procope.
TARACHI , peuples qui habitoient dans la
partie orientale de 111e de la Taprobane,.au nord
des Bocani 8c des Mordidi, félon Ptôlemée".
TARACHI A , nom d’une île fitiiée auprès de
celler de Corcyre , félon Pline.
TARANAMUSA , lieu de l’Afrique, dans la
Mauritanie céfarienfe, fur la route de Cala à Ru-
fucurrum, entre Jfdifci 8c Tamarictntum Prtzfidium,
félon ritinéraire^d’Antonin.
TARANDfjl&f-' contrée de l’A fie , dans la
Phrygie, félon Etienne de Byfance.
T A R AN E I , peuples Arabes qui habitoient vers
la Syrie , félon Pline.
TARANTUS ou D arandus, ville de l’Afie,
dans la Bithynie, félon Etienne de Byfance.
TARAQUENSIS, fiège épifeopal de l’Afrique,
dans la Byzacène, félon la lettre des évêques de
cette province, adreflee à l’empereur Conftantin.
TARAS , petite rivière de l’Italie. Elle pafibic
à Tarente, 8c lui avoit probablement donné foi}
nom. C ’eft d’ailleurs un très-petit, ruifféau.
T aras, fleuve dé l’Italie, dans la Japygie,
félon Paufanias 8c Etienne de Byfance.
Taras, nom d’un fleuve de l’Epire, félon
Vibus Sequefter.
T a r a s , nom d’une ville de l’Afie mineure,
félon Curopalate, cité par Ortélius. .
Taras, nom que Vaierius Flaccus, donne à
un fleuve de la Scythie.
TARASCO ( Taraficon) , ville.de la Gaule
Narbonnoife, fur la. gauche du Rhône, 8c au
nord d’Arelate.
Le P. Papon penfe que cette ville fat bâtie par
les Marfeillois, lorfque Pompée leur eût donné
les deux bords du Rhône. .
TARÀ S II, lieu maritime de l’Europe, dans le
voifinage du Bofphore de Thrace, félon Cédrène.
T A R A T I , peuples montagnards de l’île de
Sardaigne. Selon Strabon,Ils habitoient dans des
cavernes, 8c s’adonnoient à la piraterie.
TARAZENSIS, fiège épifeopal d’Afrique, dans -
dans la Byzacène, félon la notice épifcopale d’A frique.
T AR B A , ville fituée fur la côte méridionale
de 111e de Crète , entre Lijfus 8c Pacilafium
félon' Ptôlemée.
TARBASSUS, ville de FAfie, dans la Pifidie.
félon Artémidore.
TARBELL I, peuples d e là Gaule, dans l’A quitaine.
Ils font nommés les premiers entre ces
peuples , par Céfar. Leur* erritoire s’étendeit le
long du golfe Aquitaniqtie. Ce territoire n’étoit
borné d’un autre côté que par les Pyrénées.
Il eft prouvé y par les momimens hiftoriques ,
que la baffe-Navarre 8c le pays de Soûle, étoient