
qu’ils avoîetlt eu douze mille hommes tués, &
que Budar, un de leurs, chefs, avoit. été pris,
& le relie mis en fuite.
Cette ville étoit fituéé au nord-eft de Segobriga.
TU R CÆ , peuples qui habitaient aux environs
des Palus Méoddes, félon Pomponius Mêla. Ils
- font indiqués dans, le voifinage des Portes Caf-
piennes, dans Thiftoire Mifcellanée.
Selon Euftathe, les Perfes donnent le nom de
Turcs. aux Huns., c
T U R C I , peuple ainfi nommé par Suidas.
TURCILINGI, peuples dé là Scythie en Europe,
félon Joroandès..
TURCOPULI : il eft fait mention d’un peuple
de ce nom par Grégoras.
TU R D E , ville de l’Italie , chez les Velumbri,
félon Ptolemée.
TU R D E T A N I , les Turdeflans, peuple confi-
dérable de l’Hifpaniê, dans la Bétique.
On voit par Strabon , qu’ils occupoient une
grande partie de la Bétique, puifque cette province,
qui tiroit l’u n , de fes noms du fleuve
Boetis , prenoit des Turdétans celui de Turdétanie:
.Jtcc^ovsi «Te. eL<m ptev t x t ô t ctp.x Bccitikijv cctto'
eTs t av svoikovtov TovpeYflJCLVlcLV.
Etienne de Byfance dit aufli que le nom Bceti-
que & Turditanie (car il met un i au lieu de
Y êta) , éfoient fynoynmes. Peut-être étoit-ce parce
que ce peuple étoit puifîàrit, que l’on regardent
les Turduli comme étant le même, ou du moins
n’en formant qu’une partie. Quelques auteurs cependant
, & c’étoient fans doute lés mieux inftruits,
puifque Polybe eft de ce nombre, mettoient les
Turdetani au nord des Turduli.. Ptolemée en fait
aufli deux peuples différens.
Au refte, ces Tudétans pafloient pour être
les peuples les plus éclairés de l’Hifpanie. Ils s’ap-
pliquoientà l’étude_de leur langue; ils avoient
d’anciennes hiftoires & des loix écrites en vers :
on les, regardait aufli comme les plus polis de
toute la province, à caufe du commerce qu ils
avoient. avec les étrangers , & particuliérement
avec le Phéniciens.
Lorfque les Phéniciens abordèrent pour la première
fois fur les côtes de la Turdétanie, ils y
trouvèrent l’argent fl commun, que tous les meubles
les plus vils de ce peuplé étoient de ce métal :
on cite entre autres les lits des enfans nouveaux-
dés & les tonneaux. Les navigateurs firent alors
ce que; font encore ceux de nos jours chez les
nations qui ne" connoiflent pas le prix que nous
attachons.à ce qu’ils pofledent; ils leurs offrirent
des bagatelles & de petits objets de clincaillerie,
pour les meubles qu’ils prenoient en échange. On
dit que dans ce premier voyage les Phéniciens
reçurent une fl grande quantité d’argent, que leurs
Vaiffeaux s’en 'trouvant remplis oc leur avidité
n’étant pas fatisfaite, ils en forgèrent des ancres.
Quelques auteurs modernes ont dit que cette
grande quantité d’argent en Hifpanie, venoit d’un
embrafement de quelques parties dés Pyrénées, f
la fuite duquel on avoit découvert des ' mines à
la fiarface de la terre. Mais il n’étoit pas befoin
de recourir aux Pyrénées, où ce n’eft pas de l’argent
que Ion.trouve. Il y avoit des mines d’argent
dans la Bétique. Le Marianus mons, aéhiellemerit
Sierra Morena , en renfpmok à Metallum , à Md-
laria, 6'c. ; & de nos jours on trouve encore des
traces de ces anciennes mines daiîs la partie que
j indique du côté de Guadalcanal, de Conftantine.
Les Phéniciens ayant fait alliance avec les Hébreux
du temps d’Hiram, roi de T y r , ami de
David & de Salomon, ils leur indiquèrent les
richefles de l’Hifpanie ; du moins quelques auteurs
le croient. Mass ils ajoutent, fans en avoir aucune
preuve, que c’étoit-là qu’était ÎOphir de Salomon ;
.ce neft pa's du tout mon opinion. On peut
voir à ce fujet les articles Oph ir , T harsis &
T roglodytæ.
Strabon dit que les Turdétains , lorfqu’iîs eurent
ete fournis aux Romains , prirent les moeurs de
leurs vainqueurs, & oublièrent leur propre langage
pour celui des Romains. Leurs provinces fur-
paflerent les autres en richefles & en propreté
d’habits, en honnêteté êc en zèle religieux.
On retiroit alors de ce pays quantité de froment,
du vin , de l’huile, des pois, du miel,
de la cire, du fafran, du vermillon, & fur-tout
des laines très-fines*
Géographie de la Turdétanie, félon Ptolemée.
i°. A l’orient de l’embouchure du fleuve Anas;
Onoba dEjluaria.
L’embouchure orientale du fleuve Bntls.
Les fources de ce fleuve.
Le golfe vôifin d’Ajla.
2°. A l’occident de l’embouchure du fleuve
Anas ( i ) ;
Balfa. f
OJfonoba.
Le promontoire Sacrum.
L’embouchure du fleuve Calipodcs.
Salacia.
Cstobris.
3°. Dans les terres:
Canaca. Ofea,
Sériai Csriana.
. (r) Mais Ptolemée met ici des lieux qui appateuoieu*
a la Lufitanie, ' .
t/nurtl.
Jllipula.
Setida.
Plucct.
Sala.
Nabrijfa.
Ugta.
AJla.
Corticata.
Lsiia.
Jtalica. ,
Maxilna.
U cia.
CariJJa.
Calduba«
Psfula,
Saguntia,
AJindum.
Nertobngcti
Contributa*
Regina.
Curfus.
Mirobriga.
Spoletinurn.
Lepa magnai.
Jfpalis.
Obulcola.
Calcula.
Olcafhmm.
Uurbona.
Bajilippo.
Fornaçis.
Arfa.
Afyla.
Aflygis. j
Charnionia,
TURDETANORUM URBS, ville de l’Hifpanie,
dans la Bétique, au pays des Turdetani.
Elle fut ruinée par les Romains, félon Tite-
Live.
TÜRDITANUS, flège épifcopal d’Afrique, dans
la Byfacène, félon la lettre que les évêques de
ce pays adreflerent à l’empereur Conftantin.
TURDULI ( là Turdules ) , peuples de l’Hif-
panie, dans la Bétique, vers le fud-eft, de l’autre,
côté des montagnes.
Pline indique des Turduli dans la Lufitanie &
dans l’Hifpanie citérieure. Mais, félon Strabon,
les Turdult & les Turdetani étoient le même peuple,
& ils habitaient dans la Bétique.
Ptolemée leur attribue les villes fuivantes.
Géographie des Turduli, félon Ptolemée.
i ° . Sur la côte:
Maneflhei hortus.
Junonis templum. .
2.°» Dans les terres :
Setia,
Jturgis.
Vogia. |
Çalpumiana.
Cscilià. ■ •• >, ■..■
Cinfiiana
Corduba.
Julia.
Obulcum.
Arcilacis»..
Dttonda.
Mur gis.
Salduba.
fuçci.
Bdonis., fl. offia»
Belon y ville.
Sala.
Balda.
Ebora.
Onoba.
Ilipula magna.
Selia.
V&fcùs;.
Efcua.
Afiigis.
Calicula.
Lac ibis.
i Sactlisi
Lacippos. ..
•; Illiberis.
TURËCIONICUM, lieu d elà Gaule dans la
province Viennoife, au fud-eft de Vienne, chez
les Allobroges.
La table de Peutinger, dit M. d’Anville, trace
une route de Vienne à Cularo (Grenoble) , & les
lieux intermédiaires fur cette route font Turecio-
nicum & Morginnum.
On ne fauroit douter que ce dernier nom ne
foit Moiran, dont la diftance à Grenoble s’accorde
avec l’indication de la table , qui eff Mm. Il faut
donc trouver Turecionicum entre Vienne & Moiran,
La diftance à l’égard de Vienne eft marquée x v ,
& à l’égard de Morginnum x im , comme elle eft
rejettée entre Morginnum & Cularo. Mais en con-
fidérant le.local, je vois que les indications de
la table de Vienne à Morginnum ne rempliflent pas
ce qu’il y a d’efpace de Vienne jufqu’à Moiran ;
car cet efpace peut s’eftimer de 29,000 toifes au
moins, ce qui renfermé 38 milles romains, fans
compter ce que la mefure itinéraire , dans un pays
inégal, doit avoir de plus que la mefure direâe.
Après avoir ëxaminé, ajoute-t-il, fur lepaflage
de la voie, fl quelque lieu -n’auroit pas quelque rapport
à Turecionicum, je m’arrête à Ornacien , près
de la cote de - S. André ; & la diftance entre
Ornacien & Moiran eft .déterminée de 14 à 15,000
toifes, dont il réfulte 19 milles romains. O r , entre
cette pofition & Vienne, il conviendra de compter
20. Ainfi de Vienne à Moiran 30. ( Notice de la
Gaule, p. 663 );
TURENSIS ou T u r r e n s i s , flège épifcopal
d’Afrique, dans la Byfacène , félon la conférence
de Carthage.
TURENUM, petit lieu de l’Italie , dans la
partie de :1a grande; Grèce appelée YApulie.
TU R G A N A , île fur la côte de l’Arabie heu-
reufe. Il y avoit-un très-grand temple dédié à
Sérapis, félon Ammien Marcellin.
T Ù R IA , fleiive d’Italie, dans la Campanie,
félon Clavier, qui;le place au-deffous de l’Allia :
mais voyc^ T u r i a s .
TURIAS ( k Guadalfiviar) , fleuve de rHifpanie
citérieurç, fur le bord duquel, étoit bâtie la ville
de Vahntia.
Ce fleuve eft nommé Turium par Pline, & Turias
par Sallufte. , ' •' i
T u r i a s , rivière ou ruifleau de l’Italie, félon
Silius Italicus, qui en parié ainfi ( L. x i u , v. y ) :
• . .. Nulla loedeûs uh't grafntna ripa
Tmla dtdudt lenuènrfine domine riviim
Et tacite tufeis inglorius afiluït undis.
On croit que c’efl la même rivière que Tite-
Live ( L. x x v i , c. //), metàfix milles de Rome.
Mais Sigonius & Gronovius, au lieu de ad Turium
fiuvium, lifent ad Tutiàm fiùvium. Comme les ma-
nuferits de Tite-Live varient , & que dans quelques
uns dê Silicus Italicus An lit Tucïa & Tutia,
au lieu de Turia, il eft difficile Si au refte affe?