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SORDICEN STAGNUM. On a dit aufli For-
diccn ; mais cette leçon èft fautive. Cet étang étoit
celai de Leucate.
SORDICENÆ , peuples qui habitoient au pied
des Pyrénées, félon Feftus Avienus.
\ SORDOLIBIÏ, nom d’un peuple qui ne con-
noiffoit d’autre meuble que la cape & l’épée ,
félon Stobée.
SOREC, torrent qui paffoit dans la tribu de
Dan.
SEREOS , lieu de l’A fie , dans la Bithynie,
félon Siméon le Métaphrafte.
SORETANUM PA R A L IA , contrée maritime
de l’Inde, dans la partie orientale de la prefqti’île
en-deçà du Gange, au nord du fleuve Chabaris.
SORGÆ, peuples de l’Inde, félon Pline.
SORIANI, peuples de l’Inde, félon Etienne
de Byfance.
SO RICARIA , lieu de l’Hifpanie, dans la Bé-
tique, félon Hirtius.
SORNUS ou Sôrnum , ville de la Dacie.
SO R O G A , ville de la haute Pannonie, félon
Ptclemée, qui la met dans l’éloignement du Danube.
SO R O N ,. bois du Péloponnèfe, en Arcadie,
à l’efi: de Pfophis.
On y trouvoit différentes efpèces de bêtes féroces
, telles que des ours & des fangliers. On '
y trouvoit aufli des tortues, de l’écaille defquelks
on pouvoit faire des lyres aufli grandes que celles
qui fe fàifoient avec les écailles des tortues des
Indes.
Vers l’extrémité de ce bois on trouvoit, au temps
de Paufanias, les ruines d’un village appelé P nus,
& un peu au-delà Sir ce ou Sires, lieu qui fe trouvait
fur les confins des terres des Elitoniens &
des Pfophidiens.
Soron , ville de la Paphlagonie, félon le livre
des Authentiques, cité par Ortélius.
SOROPOLITÂRUM REGIO, Siméon le Mé-
taphrafle fait mention d’une contrée de ce nom.
SORORES, nom que l’on donoit à quatre villes,
à caufe de leur amitié '& de leur concorde ; c’étoit
Antioche, près de Daphné ; Séleucie, dans la
Piérie ; Apamée & Laodicée , félon Strabon.
SORTHIDA, ville de l’Afie, dans la Babylonie,
félon Ptolemée.
SO RVIO DUM , ville de l’ile d’Albion , fur la
route de Calleva à Viroconium, en prenant par
Muridohum, entre Brige ,& Vindogladia, félon l’itinéraire
d’Antonin. ‘
SORUTIS, fiège épifcopal, fous la métropole
de Céfarée, félon Guillaume de T y r , cité par
Ortélius.
SO R YG A Z A , ville de l’Inde, fur le bord &
au-delà du Gange, du côté de l’orient, félon
Ptolemée.
SOSA ou So z a , ville de la Dandarique, félon
Tacite,
S O T
SOSANDRA, nom d’une île qui étoit fituée
aux environs de celles de C rè te , félon Etienne
de Byfance.
SOSCUM, nom d’un lieu dont parle Cédrène.
Ortélius penfe que c’étoit un lieu ele la Bulgarie.
SOSIAN A , ville épifcopale de l’Afrique , dans la
Byzacène, félon la lettre adreffée à l’empereur
Conftantin.
SOSIBES, nom d’un peuple qui habitoit aux
environs de la Sarmatie Afiatique, & que Jules
Capitolin compte dans le nombre de ceux qui
avoient confpiré contre l’empire Romain, fous
Marc-Antoine le philofophe.
SOSICURÆ ( Titiicurin ) , lieu dé l’Inde , dans
la prefqu’île en-deçà du Gange, fur la côte du
golfe Colchicus , félon Ptolemée. Ce lieu étoit au
fud-oueft de Colchl,
SOSIPPUS PORTUS, port de l’Arabie heu-
reufe, fur la côte du golfe Arabique, enrre Mu fa
Emporium & Pfeudocelis , félon Ptolemée.
SOSIRATE, nom d’une ville de l’Elymaïde,
félon Püne.
SOSSINATI, nom de l’un des quatre peuples
montagnards de l’île de Sardaigne. Us habitoient
dans des cavernes, félon Strabon.
SOSSIUS , fleuve fur la côte méridionale de la
Sicile, entre la ville Pintia & l’embouchure du
fleuve Isburus, félon Ptolemée.
SOSTEUM, nom d’une ville de l’Egypte, felo»
la notice des dignités de l’empire.
SOSTHENIS, ville de la Macédoine. Elle ap-
partenoit aux Theffaliens, félon Ptolemée.
SOSTHENÏUM, lieu de la Thrace, dans le
voifinage de Conftantinople, félon Nicéphore Cal-
lifte.
SOSTIA CA , ville de la Dacie ripenfe, félon
la notice des dignités de l’empire.
SOSTOMAGUS, lieu de la Gaule, entre Tolofa
& Carcafo. On ne connoît ce lieir que par l’itinéraire
de Jérufalem.
SOSXETRA, ville de la Gédrofie, félon Ptolemée.
'SOTEROPOLIS, Zonare rapporte que c’étoit
une ville où il y avoit des bains d’eau chaude,
dans lefquels l’empereur Conffantin-le-Grand fut
empoifonné. Ortélius croit que c’étoit une ville de
l’Afie mineure, aux environs de Nicomédie.
SOTERUS, port du golfe Arabique, félon
Diodore de Sicile.
SO T IAN I , nom d’un peuple Celtique, félon
Athénée. -
SOTIATES & So t ia tu m O p p id u m , peuple
& ville de la Gaule Aqùitanique. On retrouve
ce lieu dans celui de Sos.
SO T IR A , ville de l’A fie , dans l’Arie, felo»
Ptolemée.
So t ir a , ville de l’A fie, dans la Capadoce, félon
Pline, qui rapporte qu’elle étoit détruite.
So t ir a , ville de la Parthienne, félon Arrien,
s p A
SOVENOCALCHI, peuples de la Sarmatie
afiatique , fur le bord du Pont-Euxin, félon
Ptolemée.
SOXALÆ ou C àm e lo bo sc i", peuples de la
Germanie. Ils habitoient dans le voifinage des dé-
ferts, félon Ptolemée.
SOZÂ ou So sa , ville qui étoit fituée dans la
Dandarique, félon Ptolemée.
SO ZO, vill# de l’A fie, dans l’intérieur de la
Médie, félon Ptolemée.
SOZOPETRA, ville de l’Afie, dans la Syrie.
Elle fut détruite par Théophile, empereur d’Orient,
félon Zonare, cité par Ortélius.
SOZOPOL1S , petite ville fituée dans le voifinage
de Conftantinople, félon Grégoras, cité par
Ortélius.
So zo po l is , ville de l’A fie , dans la Pifidie ,
félon Evagre, cité par Ortélius.
SOZUSÆ, Etienne de Byfance met une ville
de ce nom dans la Pifidie, une dans la Phénicie,
& une autre dans l’Ethiopie. >
SPACORUM Y ICU S , lieu de l’Hifpanie, fur
la route de Bracara à Ajlurica, en prenant le long
de la côte, entre Aquce Celince & ad duos Pontes.
félon l’itinéraire d’Antônin.
SP AD A , nom d’un village de la Perfe, où l’on
fit les premiers eunuques, félon Etienne de By-
fànce.
SPALEI, peuples de la Sarmatie Afiatique ,
félon Pline. .
SPALETHRA ou Sp a l a t h r a , ville de Grèce,
dans la Theffalie, félon Etienne de Byfance. Scylax
écrit Spalathra 9 & en fait une ville maritime de
la Magnéfie.
SPANDEUS, fontaine de l’île de Coa , félon
.Vibius Sequefter.
SPAN YDR IO N , lieu de la Phénicie, où S. Epi-
phane s’étoit caché, félon Siméon le Métaphrafte.
SP AR T A ou Sp a r t e , célèbre ville de Grèce,
dans le Péloponnèfe, & la capitale de la Laconie.
Elle étoit fituée au pied du mont Thomax, fur
le Bord, & à l’oueft de l’Eurotas.
Selon Strabon , cette ville avoit été fondée par
Patrocles ; mais la plus commune opinion en attri-
buoit l’origine à Lelex, en l’an 1516 avant J. C.
Quelques-uns vouloient que ce fut à Lacédémon,
en l’an 1400. En effet, elle portoit aufîi ce nom.
Cependant par les Spartiates on entendoit feulement
les citoyens de cette ville ; & par Lacédémoniens,
lès habitans de tout le pays.
Cette ville étoit bien plus ornée que l’on ne
le croit communément : elle étoit cependant moins
grande qu’Athènes, puifque , félon Polybe, elle
n’avoit que quarante- huit ftades,
Sparte fut long-temps fans murailles, parce que
les Spartiates ne croyoient devoir employer que
leur valeur pour fa défenfe. Cependant on en vint à
conftruire des murs autour de la ville, lorfque
1 ambition de Caffandre, §c les fureurs de quelques
SP A
tyrans, eurent fatigué & abâtardi les courages.
Paufanias dit que cette ville fut fortifiée à l’occafion
des guerres de Démétrius & de Pyrrhus.
Les habitans n’exerçoient point les arts, mais
l’exemple des autres grecs, & les befoins de différentes
fortes , leur avoient fait fentir le mérite de
ceux qui s’y diftinguoient.' Paufanias parle avec
éloge de plufieurs morceaux de fculpture qu’il y
avoit vus.
La place publique de Sparte renfermoit beaucoup
de chofes dignes d’être vues. Premièrement, le
fénat des vieillards, le fénat de ceux qui étoient
les confervateurs des loix, le fénat des Ephores,
& le fénat des magiftrats qu’ils appelloient B i-
diéens.
Le fénat des vieillards étoit le fouverain tribunal
des Lacédémoniens, & celui qui régloit les affaires
de l’état. Les autres fénateurs n’étoient, à proprement
parler, que des archontes. Les éphores, au
nombre de cinq, & les bidiéens de même : ceux-ci
étoient commis pour veiller fur les jeunes gens,
& pour préfider à leurs exercices : les éphores
étoient chargés de foins plus importans, & chaque
année ils élifoient un d’entre eux pour les préfider,
& dont le nom fervoit à marquer l’année.
Le plus bel édifice qu’il y eût fur cette place,
étoit le portique des Perfes, conftruit des dépouilles
remportées fur ces peuples, après leurs défaites,
en Grèce. Ce qu’il y a de fingulier, c’eft que l’on
y voyoit les ftatues des généraux ennemis, entre
autres, celles de Mardonius & d’Arthémife, & que
l’on n’y voyoit pas celles d’Eutickratès , de Mil-
tiade & Léonidas, chefs de l’armée grecque. Deux
temples, dont -l’un étoit dédié à Céfar & l’autre
à Augufte, étoient ce qu’il y avoit de plus beau
à voir fur cette place, après le portique des
Perfes.
On voyoit aufli trois ftatues fur cette place,'
l’une d’Apollon Pythces, l’autre de Diane, & la
troifième de Latone : ces ftatues étoient dans une
enceinte qne l’on appeloit du nom de choeur, \
parce que dans les lieux publics où les jeunes
gens s’exerçoient, toute la jeunefle de Sparte y
àlloit, & y formoit des choeurs de mufique en l’honneur
d’Apollon. Il y avoit plufieurs temples dans
les environs de ce lieu, un qui étoit confâcréà la
Terre , un à Jupiter Agoreus, un à Minerve
Agorca, & un autre dédié à Neptune Afphalius.
Apollon & Junon en avoient aufli chacun un.
Une grande ftatue repréfentant le peuple de Sparte,
étoit dans le même lieu, & un peu plus bas on
voyoit un temple dédié aux Parques. En confé-
quence d’un oracle, les os d’Orefte furent tranf-
portés de Tégée à Sparte, & dépofés dans un
tombeau, au voifinage du temple des Parques.
Les Lacédémoniens révéroient tellement la mémoire
de ce roi, 'qu’au temps de Paufanias, les
aftes publics étoient fcellés de fon fceau. Au même
lieu il y avoit un Mercure Agoreus qui portoit un
petit Bacchus. Les ftatues des éphores de ce temps-
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