
j # V I Æ
Au favam ( 1 ) vlcum. . , ; . . l ? leug.' XII.
Egorigium vicum. . . . . . . . . . leug. x i i .
Marcomagum vicum. . . . . . . . . leug. vm .
Belgicam vicum. leug. vm .
Tolbiaeam vicum fupernorum. . leug. X.
Agrippinàm civita tm . , . . . . . . leug. x v i .
Voici le chemin qui alloit de Trêves à Straftbourg.
I t e r a Tr e v e r i s A r g e n t o -? , .
RATO. .................................... ... MP. CXXIX.
Sic.
Baudobrica. 1 Z . x. 1 x. ‘ MP. * XVIli.
Salijfone................ ................................ MP. x x i i . '
Magontiaco. MP. XÏI.
Botbitomago. . . . 1 J j j ’ MP. XVIII.
Noviomago. . . . . MP. XVIII.
Argènibfàto. ' . ‘ ’. ’. *. *. ’. '. *. *. MP. XVIII.
Il y avoit en ontre d'autres: chemins qui, ne
commençant .pas à Trèyes, ail oient aufli dans l’une
ou l’autre des Germantes ; telles font les routes
fuivantes :
A Ca s t e l l o Co l o n ia m u s -
QUE. . . T ..................................
Sic. ' ’ J
MP. CLXXII.
Minariacüm. M T T T T T M . -T m p : XI.
Nemctàcpm. . . . . . . . . . . . MP. XIX. .
Camaracum. . . . . . . . . . . . MP. XIV.
Begacum. *- . . .............................. MP. XVIII. >
Vodgoriacum. . . . . ................... MP. XII.
Geminiacum. . . . . . .................. MP. '■ X.'
Perniciacum......................... . . . . MP. x x ii.
Aduacq Tongrqrum. . . . . . . . MP.. 3fIV.
Coriovallum...................................... MP. XVI.
Juliacum.................. . . . ; : / . MP. XVIII.
Colonia. . ................................. ... MP. x v i i i . :
Un antre alloit de Langres ( Antematunnum)
à Caemps ( Cambatem ) , fur le Rhin.
I t e r a b A n d em a t u n n o Çam -
BALEM USQUE.......................... MP.
'Sic. >"J
Yarcia. . . . . . . . . . . . . . MP.
Vifontione. . . . . . . . . . . . . MP.
FLpamanduoâuro, . . . . . . V . . MP.
Cambate. . , . '. .......................... MP.
(t) Bergier dit Aufanam ; cette leçon eft reconnue
yièi'eufe.
y i æ
Il y avoit de plus des chemins dont toute l’étendue
etoit dans l’intérieur des Germanies , &
qui n’etabliffoient la communication avec aucune
province. Tel étoit celui qui venoit de Ley de
( Lugdino ) à Strasbourg ( Argentoratum. )
A L u G D U N O , C A P I T E (2) G e r m a n i a r u m A r I
g e n t o r a t 'um . . '. ; *. *, MP. c c c x x v .
Sic.
Albinià'nis.' . T . . T • , k : • MP. X.
T r a j e & O i 4 é • MP. XVII.
Mannaritio. . . . . » MP. XV.
Carvorie. . . . . . . . .. , , . . . t MP x x i i '
Hartnaiiô. , - MP. XXII.
Burginaiiô. . . . .. - MP.- .VI. -• /
Colonia Trajana. . ,. .. .. .# ,# • MP. v . .
Veteribus. MP. I.
Calone. . , . ; . . , Mp X VIII '
Novejîee...................... MP. x v m .
Colonia Agrippina. . . 1 , .' . MP. XVI. ; '
Bonna..................... MP
Antunnaco............... MP. , XVII.
Confluentibus..................... MP. IX.
Vinco. . . . . . . MP. XXVI. .
Noviomago.............- - . MP. XXXVII({
Treverôs.............. ; MP. XIII.
Dive durum. . . . . . . . . MP. x x x i v i
Ponte Sarvjx. . .T ....................... MP. XXIV.
Argentorato. . . . . . . . . . . . MP. XXII.
Un autre chemin allant de Colonia Trajana à Coi
Ionia Agrippina appartenoit aux Germanies. Lç
voici :
I t e r a Co l o r ia Tr a j a n a Co l o n ia m A g r i p *
PIN AM. USQUE, . . . . . . MP. LXXI,
Sic. ^
Mediolano.. . , , . T vm .
Sablonibus.................. ...............MP. VIII.
Mederiacum. '. . . '. . 'X. •
Ttndurum. ■ ■. . ^ ç . v . . . / MP. IX.
Coriovallum............... . . . . . . MP. VII.’
Juliacum. . . . . . . ■ “ iwp XIT
Tiberiacum.............. . ' . . . . MP. VIII.
Colonia ‘ Agrippina. . . . . . T MP. X.
Je finirai cet article des.voies de la Gaule pai
les réflexions fuivantes de M. l’abbé Lebceuf.
Mèm. de. Lit. t. x x x i , 274.
(t) C’eft-à-dire à l’extrémitc de la Germanie & non
pas la première ville de la Germanie.
CIL
XVÎ.
XXIV.
XXXI.
XXXI.
V I M
On peut dire avec certitude que deux Voies
romaines, ne font pas . une feule & même voie,
lorfque les lieux mentionnés fur une voie ne fe
trouvent pas fur l'autre , & lorfqiie la direâion
d’une voie eft différente- de la dire&ion de l’autre
voie. La table de Peutinger décrit une voie de
Reims à Cologne : Durocortoro, Noviomaguf, Moça,
Meduanto, Mernerica Agrippina. L’itinéraire d’An-
tonin décrit une autre voie de Reims à Durocortoro ,
à Trêves, Treverôs ufque, de.cette.manière: Vungo
vicus, Epoiffo, Orolauno vicus, Andethamoe vicus,
Treverôs civitas. Le même itinéraire donne une
voie de Trêves à Cologne , à Treveris Agrippinàm
Beda vicus, Agrippina civitas. La table décrit même
la route de Trêves à Cologne avec les mêmes
noms de lieu , à l’exception de Tolbiacum. On voit
qu’aucun des noms qui fe lifent dans la table, de
Reims à Cologne , ne fe trouvent ni fur la route
de Reims à Trêves , ni fur. la route de Trêves à
Cologne ; d’où il réfulte évidemment que la route
décrite dans la table , de Reims à Cologne , eft
différente de celle qui conduifoit de Reims à Trêves,
& de Trêves à Cologne. Mais ce qui rend ce fait
encore plus fenfibte, c’eft que la direction de la
voie de Reims à Cologne étoit différente de la di-
reêlion de la voie de Reims à Trêves. La première
voie fubfifte encore dans une étendue allez confidé-
rable & paffe par Vau-d’Etrée, par Attigny ; de-là,
en fuivant la même dire&ion,, elle alloit, paffer la
Meufe à Sédan , d’où elle continuoit au travers
des Ardennes jufqu’à Cologne. Guillaume de l’I le ,
dans fa carte de Champagne , a tracé cette voie
depuis Reims jufqu’à Attigny. La voie de. Reims
a Trêves laiffoit fur la gauche, à quelque diftance
de Reims , cette première voie, pafloit par la Neuv
ille, & traverfoit la rivière d’Aifne à Vaen,
éloigné de deux lieues d’A ttigny, alloit pafter
la Meufe à Mouzon , à quatre lieues de Sédan,
& , en fuivant cette direction , pafloit par Ivois,
£c par les autres lieux mentionnés dans l’itinéraire,
jufqu’à Trêves, er^s’écartant de plus en plus de la
voie de la table. La voie de Reims à Cologne &
celle de Reims à Trêves ne.peuvent donc pas
être confondues comme faifant une feule & même
.voie.
La table de Peptinger décrit une voie à Subdin- '
num ( le Mans) à Autricum ( Chartres), & marque la
diftance de cinquante lieues gauloifes. La même
table trace une autre voie de Subdinnum ( le Mans ) , •
à Ccefarodumim ( Tours ) , en paflant par le lieu
Fines, à la , diftance de feize lieues gauloifes. La
diftance de Fines à Ççtjarodunum n’eft point marquée
; on ne doit donc pas confondre ces deux
routes différentes.
i°; Le lieu Fines ne peut être placé fur la route
du Mans à Chartres , parce que la ville de Chartres
étant à environ quatre cents neuf lieues gauloifes
du Mans , le nombre 4 , donné par la table , remplit
feul cet efpace ; & le nombre de feize lieues,
gauloifes du Mans à Fines fer oit vicieux 6c furr
abondant. D’ailleurs lés confins cîes diocèfes de
Chartres & du Mans ( anciens ) qui répondoient
aux anciens Fines , font à vingt-une 8c non à feize
lieues gauloifes du Mans.
20. Si l’on examine avec .foin la table de Peu-
tinger, on remarque que les noms de lieux font
en général placés, non au-deflbus, mais au-deffus
de la ligne itinéraire qui les regarde. Le lieu
Fines dont il s’agit, eft écrit au - défions de la
ligne itinéraire du Mans à Trêves; ainfi le lieu
Fines appartient à cette dernière voie. Et en effet*
la diftance de feize lieues gauloifes porte le lieu
Fines aux environs du château du Loir, fur les
confins des diocèfes du Mans & de Tours.
Strabon nous apprend qu’Agrippa ( Strab. L. i v ,
p. 208 ) fit conftruire quatre grandes voies depuis
Lyon , comme au centre.,' jufqu’aux extrémités
de la Gaule ; la première , paflant par les Cé-r
venues , conduifoit dans l’Aquitaine , jufqu’à la
Saintonge ; la fécondé conduifoit jufques fur les
bords du Rhin: tuù t iw è m tov Vnvov. La troifième
tendoit à l’Océan par les cités de Beauvais 8c d’A miens
: la quatrième conduifoit à la côte Narbon-
noife. Le même géographe obferve qu’une autre
route, en fortant de l’Italie , conduifoit fur le
Rhin. En defeendant des Alpes Pennines , le
Grand-S.-Bernard , on laiffoit. fur la gauche Lyon
8c le pays qui eft au-deflùs de cette ville'; on paf*
foit le Rhône , où l’on traverfoit le lac -Léman
( lac de Genève) , enfuite on pafloit lavplaine des
Helvétiens, enfuite le mont Jura., le pays des
Séquanois, on arrivoit au pays des Lingoms,
de Langres , où cette voie fe fépa.roit en deux
branches, Sio S'eu j/ÇovTct(,dont une conduifoit fur le
Rhin par T ou l, Metz ,. Trêves & Coblentz/, -. au
confluent du Rhin & de la Mofelie. Ce lieu a
toujours été très-important à caufe de fa fituation,
La ville des Ubiens n’étoit point encore colonie
romaine. Sous le cbnfulat de C. Auliftius 8c de M.
Smilius, l’an 50 de J. C. Agrippine, femme de
l’empereur Claude, fit envoyer , félon Tacite
(Ann. x i i , p. 27), une colonie dé vétérans dans
la ville des Ubiens où elle étoit née: on lui donna
fon nom ; elle fut appelée colonta Agrippina. Ç’eft
la célèbre ville de1 Cologne , fur le Rhin/ '
La fécondé voie d’Àgrippa qui -conduifoit de
Lyon au Rhin , traverfoit le pays des Séquanois
par Befançon, Mandeure, & arrivoit an Rhin
dans la haute-Àlface , au -deflous de la ville de
Bâle. Cette route avoit environ deux cents milles
romains.de longueur. Guichenon, .dans i’hiftoire
de Brefle ( Hijl. de Brejje ? p. ty ) parle de cette
voie , & dit qu’elle.pafloit par Montluel : on recon-
noît le paffage dé; cette route au lieu nommé Èf-
trées, dans la Bfefle. Le P. D. Jourdain, béùé-
di&in, & d’autres favans de Franche-Comté, qui
ont recherché les antiquités de leur pays., ont
trouvé plufieurs veftiges de cette ancienne voie
jufqu’à Befançon. La fuite depuis Befançon par
Maiîdeurç eft connue par les itinéraires.
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