„ nétalement que les Bithyniens, qui étoient aupa-
» rayant des Myfiens, prirent le nom de Thraces
» Bithyniens & Thyniens, qui pafïèreitt en Bi-
„thynie. On en apporte pour preuve, à l’égard
» des Thyniens, qu’il y a encore aftttelleinent en
it Thrace quelques Bithyniens , & à l’égard des
» Thyniens, que l’on voit encore le rivage Thynies
, près d’Apollonie & de Salmydeffe ».
On .voit auflï que Xénophon ( Hdlcnic. L. m ,
c. a , à j , appelle la Bithynie , Thrace Bithy-
nienne.; & ailleurs ( Expid. des dix-mil. L. v i ,
c. 2 , §. 9 ) : « Chirifoplie , au fortir d’Heraclée,
»coupa à travers les terres ; mais lorfqu’il fut
»arrivé en Thrace (on voit que la Thrace eft
» ici la Bithynte'), il marcha lé long de la mer....
» Quant à' Xénophon, il aborda avep fes vaif-
» féaux fur les confins de l’Héracléotide & de la
»Thrace ». Selon la géographie adoptée par M.
d’Ànville , la Bithynie s’étendoit à l’eft d’Héra-
clée , jufqu’à l'embouchure du petit fleuve Parthe-
nîus. Dans ce cas , fi tout ce qui étoit Bithynie
ètoit Thrace , l’Héracléotide avoit dû y être com-
prife. Mais Xénophon ne le penfoit pas ainfi. Auflï
d it - il (c i. 4. g. / ) , que « cette Thrace com-
» mence à l’embouchure du Pont-Ettxin , & s’étend
» iufqu’à Héraclée ; ceux qui navigent l’ont à
» droite ». Mais M. d’Anviüe a fuivi le périple
d’Arrien, qui dit ( Arrian. Perip. Pont. Eux. p. 14 ) :
« Les Bithyniens, peuple dé Thrace,■ s’étendent
» jufqu’au fleuve Panhcnius ».
TH RA CH Y S , montagne du Péloponèfe , dans
l’Arcadie, au nord d’Orchomène.
THRACIS, ville de Grèce, dans la Phocide,
félon Paufanias.
THRACIUM MARE. C’eft ainfi que Strabon
appelle la partie de la mer Egée qui baigne les côtes
île la Thrace.
TH RA C 1US PAGXJ, bourg de l’Afie mineure,
dans l’Hellefpont , fort près de la ville de
tyzique. _ _
THRACON , village qu’Etienne de Byfance
indique dans le voifinage de la ville d’Antioche.
Thracov , ville de l’Afie mieure, dans l’Etolie,
; félon Çicéron.. :
THRAMBUS , promontoire de la Macedoine,
félon Étienne de Byfance. Berkelius penfe que
ce devoit .être un de. ceux de. la. péninfule de
Pallène. Hérodote , L. v , femble auflï indiquer
ce promontoire dont Etienne de Byfance a votiiü
parler. Car en détaillant les villes dont Xerxès
tira les vaifleaux dont il avoit befoin , il en nomme,
une Thirambüs, qu’il place dans la péninfule dé
pallène .,.,.
THRAMBUSIUSVERTEX : Lycophron, félon
Ôrtélius, place un promontoire de ce nom dans
la j ’aliène. On penfe que C’eft le même lieu que
le précédent,
THRAMÜS DVSIS , ville de l’Afrique propre,
fur' la route dç Tacdpx à la grande leptis, entre
Tabunagdis & Tamafcaltis, félon l’itinéraire dAtl-
tonin.
THRANIPSÆ, peuple de l’A u e , dans lés environs
du Pont, félon Xénophon.
THRASI , nom de l’un des forts que l’empereur
Juftinien fit bâtir dans la province de Rho-
dope , félon Procope.
THRASYLLUMoz/Thrasyllus, montagne de
l’Afie , dans la Myfie , au voifinage du fleuve
Cdicus, félon le livre des fleuves Sc des montagnes,
attribué à Plutarque.
THRAUSTON ou T hrasion, ville du Péloponèfe
, dans l’Elide , félon Xénophon, qui l’attribue
aux Acroriens. -
Elle efl: nommée Thrajion par Diodore de
Sicile.
THRESA, nom d’un Heu de l’Idumée, félon
Joleph.
THRESSA , nom d’un fleuve de la Thrace ,
félon Tzetzès , cité par Ortélius.
THRKX ou Thrax , lieu de la Paleftine, à
l’entrée de la vallée de Jéricho, félon Strabon. Cet
auteur dit que c’eft un des deux endroits où les
tyrans cachoient leurs tréfors.
THRIA , bourg de la Grèce , dans l’Attique,
entre Athènes, & Eleufis , félon Thucydide. Ce
bourg étoit de la tribu (Enéide.
Galien dit qu’étant parti de Corinthe avec un
ami pour fe rendre à Athènes , il pafla par Mégare,
Eleufis & la- plaine Thriafienne.
M. d’Anville a donc eii tort de mettre Thria
à une trop grande diftance fur la gauche dé
ceux qui vont d’Eleufis à Athènes.
TH R IA SI, les Thriajiens , habitans du bourg
de Thria.
THRIASII, les Thriajiens-, habitans d’un bourg
de l’Achaïe, que Pline appelle Thriajii.
THRINCA ou Thrince, ville fituée aux environs
des colonnes, félon Etienne de Byfance.
THRISOL IDA, nom qu’Æthicus le fophifte,
cité par Ortélius , dit que l’on donne à la dernière
île de l’Océan feptentrional.
THRISTISIMA, ville de l'Afrique , dans l’intérieur
de là Mauritanie céfarienne, félon Ptolemée.
THRIUS, ville du Péloponnèfe, dans l’Elide,
Elle avoit autrefois été de l’Achaïe, félon Etienne
de Byfance.
T hriüs, fleuve du Péloponnèfe, dans l’Elide „
félon Quintus Calaber. Homère en fait aufli mention.
.
TH R IX A S , ville du Péloponnèfe, dans l’Elide.
Il paroît par un paffage, d’Hérodote, que c!eft
une de celles qui furentbâties par les Myniens.
THROANA, ville de l’Inde, au-delà-du Gange,
Ptoleméè lâ donne au peuple Lejli, où pirates.
T hroana j ville de la Sérique près des
montagnes, au voifinage d'AJ/riiroea, félon Pto-
lemée,
TH R O AN I , peuples de la Sérique , à l’orient
des ljjedones, félon Ptolemée, C ’en le peuple de
la ville de TroSna, que ce géograhe indique au 1
voifinage de la ville Afmiraa. v - a
TH R O N I , ville de Pile de Cypre, fur la cote
méridionale au fud-oueft de Leucolla, & à quelque
diftance au nord-oueft du promontoire Pedalium.
Ptolemée indique un promontoire Throni} auprès
de cette ville.
THRONION ou T hronium , ville que tous
les auteurs s’accordent à donner aux Locriens, à
Pexception de Scylax, qui l’indique clans la Phocide.
Mais, ou il fe trompoit,.ou il parloit d’iine
époque où les Phocéens dominoient fur cette partie
de la Locride. Strabon l’indique à vingt ftades de
la mer ; & c’eft cette pofidon que lui a donné
M. d’Anville fur fa carte.
Polybe , après avoir parlé de la conférence qui
fut tenue avec Philippe dans'la Locride, fur le
rivage près la ville de Nicée, dit qu’elle fut renvoyée
au lendemain , & que^ l’on convint de
s’atfembkr fur le rivage, du côté de Thronium.
THRÔNIU M , ville de l’Abantide, contrée de la
Thefprotide , en Epire, vers les monts Cérauniens.
Ail retour de la guerre de Troy e , les vaifleaux
des Grecs ayant été difperfés, les Locriens de
Thronium & les Abantes de l’Eubée, furent jetés
avec huit vaifleaux vers les monts Cérauniens.
Us s’établirent en ce lieu, & bâtirent une v ille ,
qu’ils nommèrent Thronium, & donnèrent a cette
contrée le nom d’ Abantide. Ils en furent chaffés
par les Apolloniates.
TH R Y A N D A , ville de l’Afie mineure, dans
la Ly cie, félon Etienne de Byfance.
TH R YAS II, peuples du Péloponnèfe, dans
l’Achaïe propre, félon Pline.
THRYOESSA, ville qui n’eft connue que par
ce qu’en dit Homère. Elle eft plus connue fous le
nom de Thryon, qu’elle avoit pris des joncs qui
naifloient dans fes environs. Du temps de Strabon
elle fe nommoit Epitalium. Selon Homère Chryocjja
étoit fituée fur les bords de l’Alphée. En effet,
les auteurs, & M. d’Anville d’après eux, y placent
Epitalium fur la rive gauche , à l’eft d’Olympie.
THRYUS ou T hryum. Cette ville eft nommée
©ftw par Homère, Thryon par Pline. Elle
étoit certainement dans l’Elide, puifqu’elle étoit
fituée fur l’Alphée, §ç qu’Homère met en droit
de le conclure par ce qu’il dit des villes qui dévoient
en être proche j mais on ne fait rien de fa pofi-
tion.
THUBEN, ville de l’intérieur de l’Afrique, &
l’une de celles qui furent fubjuguées par Cornélius
Balbus, félon Pline.
THUBUNA ( Tubnab ) , ville de la Mauritanie
Sitifenfis, félon Ptolemée. Elle étoit fituée dans
les montagnes, entre deux rivières, au fud-oueft
ATgilçili.
THUBURSICA, ville d’Afrique, dans la boix-
velle Numidie, félon Ptolemée,
THUBUTIS, ville de l’Afrique propre, prés
de Bullaria, félon Ptolemée*
THUCABERUM, ville de l’Afrique. Il en eft
fait mention par S. Augtiftin.
THUCCA ou T ucca (Dugga), ville de l’intérieur
de l’Afrique, de laquelle Ptolemée fait:
mention. Elle étoit fituée à l’extrémité d’une petite
chaîne de collines, à environ deux milles au fud
de Tiburjicumbure.
On y trouve encore plufieurs maufolées & le
portique d’un temple orné de belles colonnes’.
Cette ville étoit fournie d’eau par un aqueduc.
TH U D A C A , ville de l’Afrique, dans la Mauritanie
céfarienne, près de Tingis, félon Ptolemée»
THUELATH, ville maritime de l’Afrique, fur
la côte de la Libye , entre Autolata & Thagana 9
félon Ptolemée.
TH U ID I , peuples d’entre les.Goths. Us furent
vaincus par les Wandales, félon Jornandès,
THULE ou T h y l e , île de l’Océan fepten-f
trional , que les anciens ont défignée d’une manière
un peu vague j cependant Procope a fitir
croire qu’ils entendoient par île de Thule y les
îles Schetlands.
Sommaife écrit Thyle ; & veut quTon Kfe ainfi
dans Pline ; ce qui eft conforme aux manuferits;
de Plaute. Les Grecs, comme Strabon, Ptolemée,
Ag-athamère & Etienne de Byfance écrivent ©sa»
ou Thule. Virgile ( Gcorg. L. i , v. $o ) ,. & Sénèque
( Mcdea, v. 379), appellent cette île Ultima
Thule.
Il eft difficile de déterminer au jufte fa fituation»
Strabon ( L. iv ) dit que ce que l’on rapportoit
de Thule étoit fort incertain , & il en donne pour
raifon le grand éloignement : Ilsfl S's rfit ®ovA«r
S ‘7iïl[J.cihkOV d u rc lty n s tï îç o p ic& f S 'i d TOV SKT .OTlO'y .iP,
Il reproche enfuite à Pythéas d’avoir dit beaucoup
de chôfes fauffes fur «cette île : cependant ce qu’il
reproche à Pythéas, peut très-bien s’entendre»
& fe trouveroit conforme à la vérité', je crois»
fi nous avions le texte de Pythéas fous les yeftx »
car il y avoit été, & c’étoit un homme qui réunif-
foit des lumières de plufieurs genres.
Pline, qui peut-être lui-même avoit piufe dans
les écrits de Pythéas, dit que quand ïe foleil
eft au folftice d’été , il n’y, a pas de nuit dans ce*te
îla., & qu’en hiver il n’y avoit pas de jour ?
ce qui devoit parortre un fait d’une grande fin—
gularitè pour ces hommes qui n’avoient pas une
certitude phfiyque de la rondeur de ht terre y
& qui ne regardoient cette opinion que comme
quelques idées avancées fans preuves, par ces
philofophes Grecs.
Ptolemée place le milieu de cette île à 63 degrés
de latitude» & il dit ailleurs, qu’au temps des
équinoxes, les jours y font de vingt-quatre heures, ce
qui ne peut être vrai pour le temps des équinoxes »
: mais pour celui des folftices ; encore fkut-ïl que
le pays foit au 66e degrés 30 minutes , c’eft-à-dire »
fous le cercle polaire.
Agathemère a répété depuis la même chofi*»
, Etienne de Byfance donne une indication, e©