
SIB.VIUM ou Sirpium, ville de l’Italie, dans
le Samniurn.
SIR Y , Hérodote rapporte que les Grecs don-
noient ce nom aux habitans de la Cappadoce.
SIS, lieu de la Paleftine, entre Jérufalem & '
■ Engaddi, félon Jofeph.
, SISALO, ville de l’Hifpanie, fur la route
$Emmta à Sarragoce, en paflant par la Lufitanie ,
entre Mirobriga 8c Carcuvium, félon l’itinéraire
d’Àntonm. ‘
SISAN , ville de l’Afie, aux confins de la
Cilicie, félon Théodoret.
SISAPO ( Almadaî) y ville de l’Hifpanie, dans
la Bétique,. à l’eft. ' ' y
En fuppofant qüe ce lieu foit l’Almaden actuel,
comme le penfent le P. Hardouin & M. d’Anville ,
il renfermoit, dès le temps des Romains, une
mine de vif-argent très-eftimée, & dont les travaux
& les revenus étoient un grand objet pour
la république. Elle doit etre la même que.....
SISAPGNE, ville de l’Hifpanie, dans la Tar-
ragonnoife, vers les confins de la Bétique, & qui
appartenôit aux Ofetani, félon Ptolemée.
' 1 SISAR fleuvfe d’Afrique, dans la Mauritanie
Tin gitane, entre la ville de Chcbat & celle de
Jarfathfé lon Ptolemée. . _■
SISAR A , lieu de l’Afie, aux environs de Ni-
(l’ois félon Ammien Marcellin.
SlSARA Palus ( lac de Sefara) , en Afrique.
C’eft k partie du fuel du lac Hippomtes. Il en
eft fait- mention par Ptolemée.
SISARACA, ville de 1’Hifpanie, dans la Tar-
fagonnoife. Elle appartenôit aux Murbogi, félon
Ptolemée.
SISARIS ( Manfoureah ) , fleuve de la partie
orientale de la Mauritanie cèfarienfe. Ptolemée en
fait mention. Son embouchure étoit à cinq lieues
au nord-eft de celle du fleuve Nafava.
SISAURANUM, ville célèbre de la Perfe, à
deux journées d é l i r a , & à trois milles de Rabdion
félon Procope. U ajoute que cette ville fut prife
& rafée par l’empereur Juflinien, qui en emmena
force gens de cavalerie, avec Blifcane, qui les
commândoit. . - » •
SISIGYLIS, nom d’une grande ville, qui etoit
fituée près de la Celtique, félon Etienne de B y -
^ S IS IL A , nom d’une ville du Pont, félon la
notice des dignités’ de l’empire.
SISILISON, forterefle de l’Afie, dans le pays
des Tzaniens. Elle étoit bâtie au milieu d’une rafe
campagne 1 dans un lieu nommé Cena. Procope
rapporte qüe l’empereur Juflinien la fit réparer,
& qu’il y .mit une bonne garnifon.
SISIMITHRÆ PETRA, rocher de l’A fie , dans
la Ba&riane. Il a,voit quinze .ftades d’élévation, &
quatre-vingt de circuit, & au fommet une plaine
de terres labourables. Strabon rapporte qu’Alexandre
5'étant rendu maître de ce lieu, y trouva Roxane,
fille d’Oxiartes , & l’époufa. ( Voye£ SoGdïàna
Petra & l’article précédent).
SXSIUM , lieu fortifié de l’Afie, dans la Cilicie ,
félon Guillaume de T y r , cité par Ortelius.
SISOLENSES, peuples de l’Italie. Ils habitoient
dans la première région, félon Pline.
SISOPA , ville de haute Fannonie , & l’une de
celles qui étoient éloignées du Danube , félon
Ptolemée.
SISTRONIANENSIS, fiège épifcopal d’Afrique,
dans la- Numidie, félon la notice des évêchés de
cette province.
SISYBA, nom d’une partie de la ville d’Ephèfe.
Etienne de Byfance dit qu’elle avoit pris ce nom
de l’Amazone Sifybe.
S IT A C A , Ville de l’Afie, dans la Perfide, près
la ville de Babylone, à quinze ftades du Tigre,
félon Xénophon. Elle eft aufli aappelée Sitace,
félon la dialeéte grecque employée par les auteurs.
( Voye^ l’article uiivant). '
S ITACE, ville grande & bien peuplée de l’A fie,
à quinze ftades du Tigre. On voit dans ■ la retraite
des Dix mille, que les Grecs campèrent auprès
de cette v ille, dans le voifinage d’un grand & beau
parc, rempli de toutes fortes d’arbres.
Cette ville étoit fituée à-peu-près à égale distance
du Tigre & de l’Euphrate, au nord-oueft
de Seleucia.
S IT A CO S , fleuve de F Afie, -dans la Perfide:
il fe jetoit dans le golfe Perfique, à huit cens
ftades au-delà du topent Aréon, félon Néarque.
S IT AN A , ville de l’Hifpanie, dans la Tarra-
gonnoife , félon Sextus Avienus.
SITENSIS, fiège épifcopal d’Afrique, dans la
Mauritanie cèfarienfe, félon la conférence de Carthage.
SITHA , ville de l’Afie, dans la Méfopotàmie ,
entre Megia 8c Dacira, félon Zofifhe.
SITHÈNI, peuple qui habitoit fur le bord de
• la mer Rouge, félon le périple de Maman d’Hé-
raclée, cité par Etienne de Byfance.
SITHON, nom d’une montagne clé la Thrace,
félon Servius, cité par Ortélius.
Sit h o n , nom d’une île de la mer Egée, félon
Ovide.
SITHONIA, nom d’une partie de la Thrace.
Elle avoit pris ce. nom de Sithonius, roi des
Odomanthes, félon Etienne de Byfance. •
C ’eft cette partie de la Thrace où étoient les
villes de Torone, de Galepfus, de SermylesT de
Méçyberne & d’Olynthe. La Sithonie étoit fur
le golfe Toronéen.
.SITHONII, peuples de la Thrace, parmi lequel
Orphée étoit né. Ils habitoient fur le bord du
Pont-Euxin , félon Pline. ""
S1T I A , ville de l’Hifpanie. Elle avoit voix dans
l’affembléé de Cordoue , félon Pline.
SITICUM , nom d’une ville d’Italie, félon
Etienne de Byfance,
SITIPHA ou Sitifi Çolonia ( Sctcef) l ville
d’Afrique, & la métropole de la Mauritanie fiti-
fenfe. Ptolemée en fait mention : - elle étoit fituée
dans l’intérieur du pays, vers le fud-eft de S aids.
SITIFIS, ville de la Mauritanie cèfarienfe , 8c
qui fut depuis la capitale d’une des Mauritanies ,
à qui elle donna le nom.
SITILLA , lieu .dé la Gaule , entre Aquoe Bon-
nonis & Promnium ( Perrigni ). M. d’Anville croit’
le retrouver dans le lieu appelé le Tlel. ■
SITIOENTA , ville de la baffe Mcefie., dans
le voifinage du Danube, félon'Ptolemée.
SITÏOGAGUS, fleuve dé l’Afie, dans la Perfide,
du nombre de ceux qui fe jettent dans le
golfe Perfique, félon Pline.
SITIPENSIS, fiège épifcopal d’Afrique , félon
les aâes de la conférence de Carthage.
SITIPHA, colonie d’Afrique, dans la Maiiri-'
nanie cèfarienfe, félon Ptolemée.
SITIUM. On trouve ce nom dans Frontin,
comme étant celui d’une ville d’Italie ; mais d’après
ce qu’il dit, on conjeélure qu’il faut lire Clufium.
SITOMAGUM ou Sitomagus , nom d’une
ville de Pile d’Albion , entre Combretonium 8c Venta
Icenorum., félon l’itinéraire cl’Antonin.
S ITO N , ville de Grèce, dans la Theffalie, félon
Etienne de Byfance*
SITÔNE , ville de la Macédoine, dans le voifinage
du mont Athos , félon Pline.
SÎTONES, nom de l’un des trois principaux
peuples qui habitoient dans la Scandinavie, ai>
delà du mont Sevo, 8c bornés par la mer à l’oC-
cident & au midi, félon Tacite!
SITTACENE, contrée de l’Afie, dans l’A flyrie,
auprès de la Sufiane, félon Ptolemée.
SITTAC ENI, peuples de la Sarmatie Afiatique,
du nombre de ceux qui'habitoient fur le bord des
Palus Méotides, félon Strabon.
SITTAPHIUS, nom d’un champ de l’Afrique
propre, au midi du pays des peuples Salubures,
félon Ptolemée.
SITTEBERIS, ville de l’Inde, en-deçà du
Gange, félon Ptolemée.
S IT T IM , rivière de la Paleftine, dans le Peraa
Ou Perce. .
S IT TO CA TE S , fie uve de l’Inde, & l’un de
ceux qui fe perdent dans ïIndus, félon Arrien.
SITUA , ville de l’A fie, dans la Paphlagonie,
félon Ptolemée.
SI V A , ville de la Capadoce, dans la préfecture
de C ilicie, félon Ptolemée.
SIV A T A , ville de l’A fie , dans là Galatie,
félon Ptolemée.
SIUEL , fur la côte, au fud-oueft de Malaca,
& au fud-eft de Manda.
SIUM, ville fituée dans le voifinage de la
Thrace, félon Jornàndès.
_ SIUPH , ville de l’Egypte, dans le nome Saï-
tique. Elle étoit la patrie du roi Amafis, félon
Hérodote.
SIUR l port de l’Afi que propre ~ dans le golfe
de Numidie, entre le petit Collops 8c les promon-
; toires d'Hlppus, félon Ptolemée.
. _ SIUS MONTIUM, au fud-oueft de Mutina,
lieu de l’Italie, dans la Gaule cifalpine.
SIXUS, ville qu’Etienne de Byfance donne aux
Maftiens, qui paroiflent des peuples de l’Afrique.
SIZAIIA ou Ziza r a . Etienne de Byfance Rapporte
que les Syriens nommoient ainfi la ville
de Lariffe en Syrie.
SIZORUM, ville épjfcopale de l’Afie mineure,
dans la Carie, félon la notice de Lécn-ie;-Sage.
SIZYGES, peuples de l’Afie, dans la Sérique,
entre des peuples anthropophages & les Annibi,
félon Ptolemée.
SK YRO S , île. de l’Archipel, à l’orient de la
partie feptentrionale de l’île d’Eubée. On écrit ordinairement
en françois Sciros. ( Voyeç ce mot ).
SLAVI ( les Slaves ). Côtoient d’anciens peuples
de la Sarmatie. Ils forcèrent, conjointement avec
j les Venèdes,. les peuples fitüés entre l’Elbe & la
Viftule, à les recevoir dans leur pays, pour y
former des établiflemens : mais nous manquons de
l’époque de cet éta bliftement. Par ce que dit Jor-
nandes de réiabliftement des Venèdes, on préfume
que ce dut être à la fin du cinquième fiède,
. ou au commencement du fixièmé ; car c’eft dans
ce fiècle que l’on voit les Slaves pafler l’Elbe &
s’avancer vers l’occident. Ils ont même formé des
établiflemens, puifque, félon Paul Diacre, Taf-
fillon, établi duc de Bavière par Childebert, roi
de France, entra à main armée dans le pays des'
Slaves, & y fit un grand butin. Après une fuite
d’autres' guerres , ces peuples s’emparèrent du
Bohemium ou Bohême , d’où ils prirent le nom de
Bohemi. .
Ils fe fournirent à Dagobert J , roi de France!
Mais , fans que l’on en fâche trop la raifon , ils
fe jetèrent fur la Thuringe , où ils mirent tout à
feu & à fang. Ils furent repouffés.
Procope & Jornàndès font les premiers qui aient
parlé des Slaves. Le premier, après avoir marqué:
la demeure des Venèdes ou Winides, dit que
cette nation nombreufe fe partageoit en différons '
peuples, connus fous différèns noms ; mais qu’on
le diyifoit principalement en deux , appelés Scia-
vint 8c Autes.
Procope {Bell. Goth. L. m , c. 14) , dit que les,
Autes & les Slavons ti’étoient autrefois“qu’un même
nom, & que l’antiquité les nommoit Sporàdes,
c’eft-à-dire, difperfés, parce que leurs cabanes
occupoient une grande étendue de pays : ils couvraient
une grande partie des bords du Danube.
Prætorius dérive le nom dé ces peuples du mot
5 lava, qui dans ^ la langue des Sarmates fignifie
renommée 8c ,gloire ; de forte qu’il ferait plus naturel
d’écrire Slavi que Sclavi, Sclavini.
Ce peuple guerrier devint par la fuite fi lâche
6 fi méprifable , que fon nom eft devenu une
marque de baffeffe. Du mot Slavi les François
T a