
THOFHEL , lieu en-deçà du Jourdain 8c près
de la mer Rouge. Deutéronome.
THOPO ou T h o ph o , ville de la Judée. Elle
avoir été fortifiée par Bacchides , & il en efi parlé
au premier livre des Machabées.
TH O R À , ville de l’Italie, dans la Campanie ,
félon Florus.
THORÆ , peuples de la Grèce , dans la tribu
Antioçhide, félon Etienne de Byfance.
TH O R A X , montagne de la Magnéfie, félon
Diodore de Sicile & Strabon. Ces auteurs rapportent
qu’un certain grammairen nommé Daphitas
fut crucifié fur certe montagne par ordre d’un des
rpis de Lydie, pour avoir offenlé les rois de Lydie
dans quelques vers. Il ajoute qu’un oracle lui avoït
annoncé qu’il eut à fe défier du mont Thorax.
T h o r a x , ville fituée en Etoliê, félon Etienne
de Byfance.
THORIEUS , bourg de l’Attique , de Ja tribu
Acamantide. Strabon ( L. i x , p. 611 ) , en parle,
mais fans en rien dire de particulier. Ce lieu étoit
fur la côte orientale , un peu au nord du promontoire
SuniuTR.
Pline dit que ce lieu étoit riche en émeraudes
& en mines d’argent. On dit aéhieliement
Thorico.
THORNAX , nom d’une montagne du Pélo-
ponnèfe, dans la Laconie. Cette montagne étoit
couverte de bois qui étoient pleins de bêtes fauves,
& on y voyoit une ftatue d’Apollon Pythaeüs ,
qui étoit faite fur le modèle de celle qui étoit à
Amydées. Paufanias, L. i n , Lacon. ch. 10.
Au fommet de cette montagne étoit un temple
dédié à Jupiter.
Paufanias dit que , lorfque 'Jupiter fe fut méta-
morphofé en coucou fur cette montagne , elle
prit le nom de Coccygion du mot Ko x .k v % , un
çoucou.
Le temple d’Apollon qui étoit au bas de la
montagne n’avoit ni toit, ni porte , ni fiatue.
THORNOS , île fituée dans le voifinage de
celle de Corcyre , en allant vers la côte de l’Italie ,
félon Pline.
THORSUS ou T h yr su s , fleuve qui coule au
milieu de Hle de Sardaigne , félon Paufanias. Il
efi nommé Thyrfus par Ptolemée.
THORUNUBA , ville de l’Afrique propre.
Ptolemée l’indique entre le fleuve Bagradas 8c la
ville de Thabraca.
THORICIUM , ville de l’Italie , au voifinage
de celles de Crotone & de Crimijfa, félon Ifacius,
cité par Ortélius.
THOSPIÂ ( Er\tn ) , ville de l’A fie , au fommet
du lac Thojpitts 3 félon Ptolemée. Cette ville don-
xioit fon nom au lac 8c à la contrée.
THOSPITES a lac de l’Afie » près du moût
Niphates. Ce lac étoit traverfé par le Tigré, felo»
Ptolemée.
THOSPITIS, contrée de l’Afie , où étoit fitué
le lac Thofpites & la ville Thofpia qui lui don-,
noit fon nom«
TH OU , ville de l’Egypte , fur la route de
Pélufe à Memphis , entre Taçafarta 8c Scenes J e*
ter a , felon l’itinéraire d’Antonin.
THRABUNACTUM, ville de l’Afrique propre y
fur la route de Tscapa à la grande Leptisy entre
Adaugoeagdum & Framus Dujis 9 félon l’itinéraire
d’Antonin.
THRACIA ( ta Thrace J , grand pays de l’Europe
, fitué au fud-efi. La nature avoit donné pour
bornes à ce pays , au ftid la mer Egée, K Propontide
8c le Bofphore de Thrace ; à l’efi , le Pont-
Euxin. Les anciens politiques ne font pas également
d’accord fur les bornes de ce pays,. au nord 8c æ
l’oueft. Deux caufes ont dû y apporter de la
différence 8c des changemens.
i°. Les Grecs ,très-différêns desThraces pour
les moeurs 8c pour le langage , les ont long-temps-
traités de barbares, 8c n’ont pas connu ce pays
dans tout fon intérieur.
2°. Ce pays n’a pas confervé toute l’étendue
qu’il a eue néceffairement. Car on ne connut
d’abord au-delà de la Thrace , en remontant
au nord , que la Scythie : on le voit par Hérodote.
Il efi probable que tout l’efpace qui va
jufqu’au Danube, étoit nommé Thrace ou Scythie..
Mais lorfque des conquêtes eurent fait connoître
les détails du pays , que les Scythes fe furent
éloignés, que cés provinces eurent été. foumifes
aux Romains, la Thrace eut pour bornes, au nord ,
la chaîne du mont Hcemus.
Il en fut de même des bornes de la Thrace à
l’oueft. Certainement avant le règne de Philippe
8c d’Alexandre , la Thrace devoit s’étendre jufqu’à
YAxius 8c au golfe Theffalonique. Mais les rois de
Macédoine ayant porté leurs conquêtes de ce côté ,
8c fournis le pays jufqu’au Strymon & même au-
delà , la chaîne de montagne qui du nord au
fud fépare le Strymon du Neftus, fervoit de bornes
à la Thrace.
Une prefqu’île au fud, entre le Mêlants Sinus ou
le golfe Mélanique, 8c l’Hélefpont, faifont partie du
continent de la Thrace, en avoir prfe le nom de
Cherfonèfe de Thrace. Mais elle fut conquife pat
les Grecs d’affez bonne heure.
Le continent de la Thrace peut être drvifé eu
fix parties, favoir :
i°. La partie bornée à l’oueft par le Mêlas, petit
fleuve qui fe jetoit au fond du golfe de fon nom.
Elle avoit au fud la Cherfonèfe 8c la Propontide y
à l’eft, le Bofphore de Thrace 8c le Pont-Euxin.
Les principales villes de cette partie étoient ,
fur le bord de la Propontide, Ganos ; Bijanthe,
appelée aufli Rmltflus i Perinthus, ajppelec aufl*
Hzraclea ; Selytnbria, Byfantium. Sur le Pont-Euxifl,
Dcreon, Salmydtjjus.
C’étoit à partir de l’eft de Périnthe, que, formant
une courbure vers le nord, le Macronuc/ios,
ou la longue muraille, s’étendoit jufqu à la ville
de Dercon: mais cet ouvrage étoit d’un temps
poftérieur à la haute antiquité.
2°. La féconda, partie de la Thrace s etendoit
du Mêlas à l'Hcbrus. Elle étoit étroite, & ne ren-
fermoit guère de villes confidérables que fur les
bords de l’Hèbre. Ce fleuve commençant au nord ,
au mont Hcemus, arrofoit pltifieurs villes : les principales
étoient, Philipopolis, 8c Adrianopolis , appelée
d’abord Oreftis; Trajanopolis, 8c fe rendoit
à l’entrée du golfe Mélanique, près la ville d Enos.
,, „ ,
3”. La troifième partie étoit entre lHebre OC le
h c Biftonis à l’oueft, d’où l’on tiroit une ligne
pour remonter vers le nord ; & meme quelques
auteurs ont divlfé cette partie en deux: l’une de
l’Hèbre au LiJfusj l’autre du Lijfus au lac Biflcnis.
On y trouvoit fur le bord de la mer, Maronea,
& datas les terres, Scaptahyla, ville riche par fes
mines.
4». Entre le lac Bijlonis & le Neflus à l’oueft ;
cette partie étoit fort étroite. La fourbe du Nejlus
étoit vers le nord-oueft dans le mont Rhodope,
qui étoit moins au nord que le mont Hoemus. On
trouvoit le long du Nejhis, les villes de lampho-
rinum & de Nicopolis ad Neflum.
5». La partie qui étoit au nord du Teams,
fleuve dont la fourcé eft dans dès montagnes au
fud de Delnetum , & peu loin du Pont-Eüxin, &
qui fé rendoit 'dans l’Hèbre par la gauche.
.6». La fixième partie étoit au nord de cette
partie de l’Hèbre qui, depuis Bcjfa, couloit,vers Fe fud-eft jufqu’à Orejlis. On y trouvoit la ville
de Berna. & celle de City la, an fud d e l'Hxmus.
Si l’on étend eette partie jufqü’au Pont-Euxîn,
on y placera fur la côte , Ou très-près en defeen-
dant du promontoire formé par l’extrémité de
VHoemus, & par cette raiibn nommé Hemi-extrema ;
ou trouvera, dis-je , les villes de Mefembria, de
JDelvanius, àldpollontj ; & le long de la côte, le
petit pays appelé Aflica , où étoit Bi^ya,
La Cherfonèfe de Thrace avoit pour bornes ,
au fud-eft, l’Hélefpont, & une petite portion de
la Propontide : au nord, le continent de la Thrace ;
au nord-oueft, le golfe de Cardiaque, appelé
ainfi d’après la ville de Cardia, ou bien Mélanique,
d’après le fleuve Mêlas. Ceft la preiqu’île de Ro-
manie ; un mur. la féparoit du continent.
Ceux qui veulent rètronver l’origine de tous les
peuples dans l’ancien Teftament, font defeendre
fes Thraces de Tiras, l’un des premiers defeendans
de Japhet. Plus j’examine cette opinion & les textes
qui y ont donne lieu, & plus je perfifte à croire
que ce font les noms connus des anciens peuples, •
qui ont fait imaginer les noms que l’on cherchoic
à donner à leurs ancêtres. Mais quelle qu’ait été
l’origine des Thraces, il paroît certain que ce fut
de bonne heure un peuple guerrier, mais féroce ,
vivant à-peu-près comme les fauvages.
Ils étoient divifés en différentes hordes, comme
les anciens Scythes & comme les Tartares de nos
jours.
Voici les noms des hordes les plus connues;
avec les noms de leurs villes:
Les Derfoei. Les Syropæones.
Les Medobithyni. Les Turpili ou Torpid&
Leurs principales villes étoient :
Philippipolis.
Doperus.
OEJima.
Otopinium.
Les Cicones.
Les Bijtonest
Les principales villes étoient :
Nicopolis.
Abdera.
Maximianopolis.
Tinda.
Stabulum ou Tunis D i&
médis.
Biftonia.
Maronea.
Le Campus Dori feus, où étoient :
Æneum. PaElya.
Cypfelus. .. Aphrodifîas.
Bifantt ou Rhtzdeflon.
Les Odrifct, qui poffédoient :
Perinthus. Bergulce.
Ganos. Apros.
Tranjanopolis.
Dans la province de Byfance on tfouyôk :
Byfantium. Rhegium.
Phinopolis. Athyràs.v
Delron.
Enfin dans la Thrace, au-delà du Rhodope, oh
trouvoit les villes
De Birfia.
D’Apollonia magna.
De Flaviopolis.
De Develtus.
D’Anchiahis.
De Sadama.
De Sarpedon.
D ’Adrianopotisi
De Salmideffus.
YXOflodifum.
De Ploùndpolts
On y trouvoit aufli les Agriones, appelés auiîî
Agrcei, St les Perianthoe, chez lefquels étoit P ornais
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