
a S A B
M. Bruce n’eft pas éloigné de croire line véritable
croyante d’alors, c’eft-à-dire, profeflant la religion
juive. Ce que l’on croit fur-tout dans le pays , c’eft
que cette grande reine fit un peu la galante, &
revint mettre au monde dans ion pays un petit
prince nommé Ménileck, & qui devoit fon existence
à la tendrefle de la reine pour Salomon.
Ce jeune prince, envoyé par fa mère à Salomon,
fut élevé avec tout le foin qu’imagina la fageffe de'
forî père. Devenu grand, U revint dans fon pays
amenant une colonie de juifs, entre lefquels étoient
plufieurs docteurs , dont un de chaque tribu. On
ajoute qu’il établit ces doâeurs juges dans fon
royaume, & que c’eft d’eux que defcendent les
Umbares aéhiels, juges fuprêmes, dont trois accompagnent
toujours le roi. Avec Ménileck étoit au&î
Azarias, fils du grand-prêtre Zadok, lequel porta
une copie de la loi qui refia confiée à fa garde.
Azarias reçut aufli le titre de nèbut ou de grand-prêtre ;
& quoique l’églife d’Axum fût détruite pendant que
la guerre des Maures dévaftoit le royaume d’Adel,
la charge d’Azarias fut confervée, à ce qu’on allure,
dans fa famille, dont les defeendans font encore
aujourd’hui nébuts ou prêtres de l’églife d’Axum.
Toute l’Abyflinie fut donc convertie au ju-
daïfriie, &c. M. Bruce prétend aufli que la reine
établit que les héritiers mâles de la maifon royale
feroient relégués dans une montagne.
Si l’on veut connoître les rois de Sabâ , depuis
cette princefle, on peut recourir à l’ouvrage même
de M. Bruce , qui en donne la note jufqu’à Bazèn,
qui eft le dernier, & qui régnoit vers le commencement
de l’ère chrétienne.
Saba , port de l’Ethiopie, fur le golfe Arabique,
félon Strabon.
SABADIBÆ ( Pulo-Way ) ; Ptolemée nomme
ainfi trois petites iles de l’Inde , près de la pointe
nord.-eueft de l’île Iabadie (Sumatra). Cet ancien
dit que les habitans des îles Sabadia étoient anthropophages.
SABÆ , peuple de l’A fie , dans les Indes, félon
Denys le Périégète.
Sabæ , peuple de Thrace, de qui Bacchus
prenoit le furnom de Sahafîus, fous lequel les
Thraces lui rendoient un culte particulier , félon
Euftathe.
Sabæ , peuple de l’A rabie, félon Denys le
Périégète.
Sabæ , ville de l’Afrique, dans la Libye intérieure
, vers la fource du Cinyphe, félon Ptolemée.
Sabæ, nom d’une' ville de l’Arabie, fur le
bord de la mer Rouge, félon Etienne de B y-
fance.
Sabæ Aræ , lieu de l’A fle , dans la Médie,
près de la mer Cafpienne, & à peu de diftance
de l’embouchure du .fleuve Cyrus, félon Ptolemée.
SAB AGEN A , ville de l’Afie, dans la grande
Arménie, fur le bord de l’Euphrate, dans la préfecture
Laviniase, félon Ptolemée.
S A B
SA B À IA , nom d’une place forte de la Palef-
tine, félon la notice de l’empire, où l’on voit
qu’il y avoit garnifon romaine.
SABAITICUMOS ou Sebasficum , lieu de
l’Ethiopie, fur le golfe Arabique", félon Strabon
& Ptolemée.
SABALASSA. Ptolemée nomme ainfl la flxième
embouchure du fleuve Indus, en allant de l’orient à
l’occident.
SABALASSUS, ville de l’A fie, dans la Capa-
doce, & dans la préfeéture Sargaranfena, félon
Ptolemée.
S AB A L IA , ville de l’Afie , dans la Capadoce ,
& dans l’intérieur du Pont polémoniaque, félon
Ptolemée.
SABALINGÏI, peuple de la grande Germanie,
dans la Cherfonèfe Cimbrique. Ptolemée leur donne
pour voifins les Sigulones & les Cobandi.
SABAMA ou Sebama ou Sibma , ville de la
Paleftine,.dans la tribu de Ruben, fituée à environ
cinq cents pas d’Héfében, félon S. Jérôme. .
SAB A N , ville de la Paleftine, dans la tribu de
Ruben, félon le Livre des Nombres.
SAB A R A ( Bragu). Ptolemée femble donner
ce nom à la bouche principale du grand fleuve
Sabaracus ( rivière d’Aua ).
SABARACUS ( rivière d’Ava ) , grand fleuve
de l’Inde, au-delà du Gange. Il prend fa fource
dans la même montagne que le Gange ; mais à
l’eft de celle-ci, vers le 3 re degré 30 minutes de
latit.. Elle court d’abord vers le fud-eft pendant
environ 18 degrés, puis elle va vers le fud, &
fe perd à l’entrée du golfe, à qui elle donnoit fon
nom, vers le 16e degré de latitude.
SABARACUS SINUS, golfe de l’Inde, au-delà
du Gange, félon Ptolemée. Il prenoit, vraifem-
blablement, ce nom du fleuve Sabaracus, qui y
rendoit fes eaux.
SAB A RÆ , nation de l’Inde, en-deçà du Gange,
félon Ptolemée. Ils dévoient habiter au pied des
montagnes, vers une des fources du fleuve Adamas.
Ptolemée dit que le diamant eft en quantité chez
ce peüple-là.
Sa b a ræ , ville de l’Inde3 en-deçà du Gange,
félon Ptolemée.
SABARBARYS, peuple de l’Afrique proprement
dite, félon Pline, Liv. v , chap. 4.
SAB A R IA , ville dans la Pannonie , avec le
titre de colonie romaine. Ammien Marcellin dit
que l’empereur Valentinien cherchant un endroit
pour hiverner, n’en trouva pas de plus commode
que la ville de Sabaria.
SABARTHÆTA, nom, d’un lieu de la Paleftine.
C’étoit la patrie du prophète Sophonie, félon
Dorothée , cité par Ortélius.
SAB A T , ville de l’Ethiopie, fur le golfe Adu-
litique, félon Ptolemée.
S AB A T A , ville dltalie , dans la Ligurie, félon
Ptolemée, Liv. 111, ch. 4, SabatiA , félon Pom-
ponius Mêla, Liv. U , ch, /.
S A B
Sabatà , ville de l’A fie , dans l’A fîyrie, félon
[ Pline.
SABATE, lieu de l ’Italie, dans l’Etrurie, au
nord-oueft de Veii.
SABATHA, ville d’A fie , fituée à trente ftades
de la Séleucie de Médie, félon Zozime, Liv. 111.
SABATHENI, peuple. Voyc^ Sabatini.
SA BA TH R A , ville de l’Afrique, fur le bord
de la mer, entre les deux Syrtes , félon Ptolemée.
Sabathra , nom d’une ville de l’Arabie heu-
reufe, félon Pline.
SABATIA STA GN A , contrée & lac de l’Italie ,
dans l’Etrurie, félon Silius Italicus.
SA BA T IC A , contrée de l’A fie, dans la Médie,
a l’orient de la Sitacène, 8c fituée de façon qu’on
la donnoit à la Médie & à l’Elimaïde, félon
Strabon.
SABATIN ÇA, lieu delà Norique, fur la route
d'Aquilée à Laiiriacian , entre Monate & Gabromagus,
félon l'itinéraire d’Antonin.
SABATINI, peuple de l’Italie, dans la Campanie,
félon la conjeâure d’Ortélius, qui cite
Tite-Live, Liv. x x v i , ch. 33.
SAB ATINUS, petit fleuve de l’Italie, dans la partie
? de la grande Grèce que l’on nommoit Brutium.
SA.BBA, pays dont if eft parlé au pfeaume lxii
! & que les Septante expliquent par l’Arabie, félon
Ortélius. ( Voyei ce que j’ai dit au mot Saba).
SABBATUS ou Sabatus, rivière d’Italie, à
■ dix-huit mille pas ^au-delà de Confenticz, en allant
vers la colonne, le dernier terme de l’Italie pour
■ pafler en Sicile, félon l’itinéraire d’Antonin.
J-’en ai parlé au mot Sabatus.
I SABE. Ptolemee met deux villes de ce nom en
: Arabie. Il en place une par le 73* deçré de
longitude, & par les 16e 56 min. de latitude.
I L’autre eft marquée au 76* degré de longitude
au 13 e de latitude.
SA B E A , ville de la Palefline, dans la tribu de
' Simeon , félon Jofué.
SABÆI ( le s ) , peuple de l’Arabie heureufe
Ce peuple etoit idolâtre, du moins à ce que l’on
f- - prétendant qu’il rendoit un culte aux
étoiles & au foleil. - La pofition de ce peuple
i n’eft Pas bien précife : ç’avoit pu être un peuple
: «’abord Ctué au Aid, comme fon nom l’indique ■
f \v W‘1 Saba). Ce fut plutôt dans la fuite une fefie ’
, dont les opinions appartiennent à la philofophiê
[ancienne. r ,
; Je ne fais dans quelle partie de cet ouvrage elle
fe trouve. b
SABELLI, petit peuple de l’Italie, entre les
Aufones.
SABI, peuple de l’A fie , dans la Phrygie , félon
Etienne de Byfance.
Sabi , peuple dé la Thrace, & le même qu’Euf-
tathe nomme Saba.
SABINA S IL V A , forêt de l’Italie, dans la
Sabine.
SABINA" V A L L IS , maifon de campagne qui
S A B
appartenoit à Horace, & qui étoit fituée dans la
vallee de la Sabine. Horace, ïv. n i , Liv. i.
- SABINÆ (’ lesSabins) , peuple long-temps considérable
en Italie. Les anciens, qui ont cherché
1 étymologie de ce nom , n’ayant guère connoif-
ance que de la langue grecque & de la langue
latine, recouroient à celle des deux qui leur pré-
i’origine qu’ij, cherchoient.
Ainfi Pline & Feftus croient que les Sabins ont
pris leur nom de leur culte envers les dieux.
Mais comme cette épithète n’avoit pu leur' être
donnée que par quelques nations voifmes, il y a
dans cette ctrconflance, ainfi que dans plufieurs
autres du meme genre, cette queffion à Aire-
comment la nation fe nommoit elle - même > ou
comment l’appeloit-on avant qu’elle eût un culte
tegle ? Je latfferat donc bien volontiers 1W „ TK
m a u es anciens > auffl - bien(Iue le Sabi,ms ,
« s de Francus, auquel Caton, & d’après lui
Denys dHalycarnafle, ont eu recours, fans avoir
prouve fon extftence pour me rapprocher du
fennment de M. Gebehn. Les Sabi™ paroiffent
avoir appartenu a l’ancienne nation Ombrienne •
la langue de ceux - ci a dû tenir du Celtique -
dans cette langue, fab fignifie haut, élevé - les
Sabins ont d’abord habité l’Apennin - .il étoit
naturel qu’on les appelât les hommes des hauts
lieux ■ comme nous avons vu ailleurs les Orobiion
Urubiens , hommes des montagnes.
Ces Sabins, qu’Horace nous peint comme un
peuple franc genereux & vaillant, ayant des
femmes^ modeftes vertueufes, des enfans élevés
avec foin, chez lefquels les mariages étoient affortis
par la vertu, & contraélés au nom de l’état- ces
Sabins etoient peu anciens en Italie. Du haut de
1 Apennin, de ces-rochers entafles d’où naiffent
trois fleuves, le Vélimvs, le Truentus & l'Atemiis
qui le répandent de trois côtés différens, ces
Sabins s etendoient, par leurs colonies, iufm’aux
extrémités méridionales de l’Italie. D ’eux forfrent
es Hermques, les Equés , les Samnites: & de
leurs chvifions, les Lucaniens & les Brutiens
Mats comme chacun de ces peuples fit enfuite
un corps a part, ayant des terres p o s é e s
eux & en leur nom , je ne décriai ici m / h
Sabine propre ; non celle de nos jours, à laquelle
elle ne correfpond qu’en quelque point, mais la
Sabine ancienne, telle qu’elle nous eft connue nar
f u r e u r s , au temps des beaux jours de la r é f Z
Pour entrer dans quelque détaiLpar rapport aux
Sabins , il faut reprendre le point où j’ai dit q„?U
habitotent les montagnes A’Amuernuin. Ils avouent
a loueft un peuple combiné d’Aborigènes & d l
Pelages. Les Sabins s’avancèrent à main armée dans
leur pays, & purent Lifta, leur capitale, en une
nuit. Rente, dans laquelle les Aborigène/ s’éto ' nr
retires, éprouva le même fort. Les Sabins s’avan
cerent a.nf. jufqu’a Tibur. Un peuple voifin des
Abongenes, & connu fous le nom de