
TRAVUS. Hérodote nomme ainfi un fleuve
dans la Thrace. Il fe jetoit dans le lac de Bif-
tonis.
TRAXITÆ , nom d’un peuple qui faifoit partie
des Goths, & qui habitoit au-delà du pays des
Antes, félon Procope.
T R E A , ville de l’Italie, dans le Picmum, entre
Septempeda & Auximnm , félon l’itinéraire d’Antonin.
TR E B A ou T rebæ A ugustæ , ville de l’Italie
, dans l’intérieur du Latium , félon Ptolemée. -
£Ue eft nommee Trcbd Augufce par Frontin.
TJREBËLLICA V IN A , vins ainfi nommés d’un
territoire de l’Italie , où ils croifloient, félon
Pline, C’étoit un territoire de la Campanie.
TREBENDA , ville de l’Afie mineure, dans
l ’intérieur de la L y c ie , félon Ptolemée.
TREBIA (laTrébie), fleuve qui coule du fud au
fiord , commençoit en Ligurie, au midi d’une
vallee habitée par les Friniates ; & remontant dans
la Gallia Cifpadana, au travers des terres des Ana-
mam, elle arrofoit la ville de Placcntia , & fe
jettoit dans le Padus. La Trcbia eft devenue fàmeufe
par la viâoire qu’Ar.nibal remporta près de fon
embouchure fur le préfomptueux & imprudent
Sempronius, l’an de Rome 435. Les Romains y
perdirent vingt-fix mille hommes.
T r e b ia , ville de l’Italie, dans l’Umbrie, au
fud de Fulginium.
TREBIATES. "Pline nomme ainfi le peuple de
la ville de Trcbia en Ümbrie.
TREBULA MUTUSCA, ville que Strabon &
Pline placent chez les Sabins, & dont plufleurs
inferiptions annoncent encore l’exiftence. Mais
Olivier s’eft trompé , & M. ' d’Anville après lu i,
en difant que ce lieu répond à celui que l’on
nomme aéhiellement Monte Leone. Il n’y a point de
ruines en cet endroit, fl ce n’eft une pierre ou
deux; mais à un mille de-là, à l’endroit où eft
î’églife de S. V iâ o r , on y retrouve, entre les
pierres même, des piliers de cet édifice, des pierres
anciennes chargées d’inferiptioss. On y a donné
fl peu d’attention en s’en fervant, qu’il y en a où
les lettres font fur le côté ; d’autres où elles font
le haut en bas. Devant l’églife eft une très-grande
quantité de marbres antiques. A peu de diftance
fe voit encore un théâtre taillé dans la colline à
mains d’hommes ; on voit aufft des ruines de
thermes & de voies antiques. Virgile, en nommant
cette ville par fon fumom ( L. v u ) , lui donne
l’épithète de productrice- 'd'oliviers : il eft à remarquer
que tout près de S. Vi&or il y a un lieu qui porte
le nom d'Oliveto.
T rebula Suffenata, ville de l’Italie, dans
la Sabine. Comme il paraît, par une épigramme
de Martial ( Z. v, ep. 72 ) , que l’on y avoit en
tonte faifon du froid & à peu près les rigueurs dé
1 hiver, on ne peut guère chercher fa- pofition
que dans un fond. M, l’abbé Chaupi, qui a fort
examiné le local, penfe qu’elle pouvoit avoir éÆ?
fltuée dans la vallée de Turano , peut-être à l’endroit
appelé Rocca Sinibalda.
T r e b u l a , nom d’une colonie romaine, félon
Frontin, cité par Ortélius.
TREBULANUM, nom d’un lieu de l’Italie*
Il en eft fait mention dans les épîtres de Cicéron
à Atticus.
TRECASSES, T r i c a s s e s ou T r i c a s i i , peuple
de la Gaule Celtique ou Lyonnoife, félon Pline
& Ptolemée. Ce dernier écrit Tricajî't. Us ne font
pas nommés dans Céfar ni dans Strabon ; c’eft ce
qui a fait préfumer que la cité ( civitas Tricaffium) ,
qui appartenoit à la Lyonnoife quatrième Oïi Sé-
nonoife, étoit foùmife, au temps de Céfar i à la
cité de Sens ( civitas Senonum ) , qui étoit alors
très-puiflante.
TRECHINIA ou T r à c h i n i a , nom d’une petite
contrée de la Theflalie, occupant toute la partie
montagneufe qui fe trouvoit. à l’oueft du golfe
Maliaqiie, entre le fleuve Sperchius, au nord,
& le mont (Eta, au fud. Il y avoit même très-
près du golfe une ville qui en avoit pris fon fur-
nom , & que l’on nommoit Heraclea Trachinia,
On fait que ce nom, félon fon étymologie,
fignifie rude, âpre, & par fuite montagneux : mais
v o y e i T r a c h i n i a 6» T r a c h i s .
TRECHIS, ville de la Theflalie, dans la Tré-
chinie, à cinq ftades du fleuve Mêlas, félon Hérodote.
Ortélius croit que c’eft la ville Thracis
dont parle Paufanias. Voyez T r a c h i s .
TREENSIS AGER, territoire de Tltalie, dans
le Piccnum. Selon Frontin, il prenoit ce nom de
la. ville Trea.
TR El A , ville de l’Italie, dans le Picenums au
fud-eft de Cingulum.
TREM1LLE. Etienne de Byfance dit que l’on
donnoit anciennement ce nom à la Lycie.
TREMITHUS, village de l’île de Cypre, félon
Etienne de Byfance; mais Ptolemée en fait une
ville , qu’il indique dans l’intérieur de File. '
TREMON, nom d’une île fituée dans le v o i-
flnage de celle àPDdos. Il en eft fait mention par
Lycophron & par Euftathe. Selon ce dernier, elle
étoit fujette à de fréquens fremblemens de terre.
TREMULA, ville d’Afrique, dans la Mauritanie
Tingitane, fur la route de Ptocolojida à Tingis ,
à douze milles au-deftus ÜOppidutn Novum, félon
l’itinéraire d’Antonin.
T r e m u l a , ville de l’Hifpanie, chez les Baflitani
félon Ptolemée.
TREPSEDI, peuple de l’Afie mineure. Il ne
fubfiftoit plus au temps d’Eraftothène, félon cet
auteur, cité par Pline.
TRERES. Etienne de Byfance nomme ainfî
les habitans de la contrée frerus.
Thucydide les indique fur' le mont Scomius, qui
tient au mont Rhodope.
TRERONES : ce peuple faifoit partie des Cim-
i mériéns. Us faifoient fouvent des courfes à la droite
'du ‘Pont-Fimn, & jufques dans la Paphlagonie
& la Phrygie, félon Strabon.
TRERUS, contrée aux environs de la Macédoine
, de la Pierie & de la Darda nie, félon Pline.
Etienne de Byfance fait aufli mention de cette
contrée, qu’il indique dans la Thrace.
‘ T r è r ü s , fleuve de l’Italie, dans l’Aufonie. Selon
Strabon, il arrofoit la ville de Fabratcriafituée
dans le Latium. '
TRES ARBORES ( ou les trois arbres ). L’itinéraire
de Jérufalenl marque un relai fous ce nom
en allant de Vafatce à Elu fa. Il étoit, félon cet
itinéraire, à cinq lieues gauloifes de Bafas. On ne
fait pas quel endroit y répond.
T r è s I n s u l æ ( ou les trois îles ). Antonin, dans
foft itinéraire, défigne ainft trois petites îles de la
Mauritanie céfarienfe, fltuées à dix milles au nord-
011 eft' du fleuve Malva.
T r è s T ab. . . . , au fud-eft de Laus Pompeia. On
voit que c’eft ici une abréviation pour Très Ta-
bêrnæ: c’étôit un lieu de rafraîchiflement, efpèce
d’endroit 3 fans doute, qui fe treuvoit en Italie, dans
la Gaule Cifalpine, au fud-eft de Laus Pompeia ou
Lodi. *'
T r è s T a b e r n æ , lieu de l’Italîe , près de la
voie Appienne : Cicéron en fait mention. s
Selon Zoflme, c’eft l’endroit où fut tué l’empereur
Sévère, par Maxence.
L’itinéraire d’Antonin marque ce lieu fur la route
de Rome, à la colonne, en fuivant la voie Appienne
, entre Aricia & Appii Forum.
T r è s T a b e r n æ , lieu de l a Macédoine, fur
la route, de Dyrrachium à Byfance , entre Scampis
& Lychnidum, félon l’itinéraire d’Antonin.
'TR ES A FLUV. fleuve de la partie fepten-
trionale de l’Italie. Il couloit chez les Lepontii, &
fe jetoit dans le lac Verbanus.
T R E T A , ville de lîle de Cypre, au fud-oueft
de l’île , & très-près de Palce-Paphos, au fud.
Strabon indique cette ville entre Boofura & le
promontoire d’où l’on précipitoit ceux qui avoient
touché l’autel d’Apollon.
TRETE , île de la mer Rouge, fur la côte de
l’Arabie, félon Ptolemée.
TR E TUM , petite ville de l’ArgoIide , pref-
qu’au nord d’Argos,
Dans les montagnes près de cette ville , on
montrait une caverne où fe retiroit, d ifeit-on,
le lion féroce dont les poètes ont attribué la
mort à Hercule, & dont on fait un de fes travaux.
Il eft connu dans la mythologie par le nom
de lion de la forêt de Némée, à caufe du voift-
nage de cette v ille, qui-'étoit un peu plus à
l’oueft.
Selon Paufanias , un des chemins qui condui-
foit de Cléone à Argos , paflbit à Tretum.
T r e t u m ok T r i t u m , promontoire de l’Afrique
propre, fur la côte du golfe de Numidie-, félon
Ptolemée.
Ce promontoire eft nommé Tritum par Strabon
; & cet auteur l’indique à flx mille ftades de
celui de Metagonium,
T r e t u m ou T r i t u m , lieu de l’A f ié , dans la
Syrie, aux environs de l’un des fauxbourgs de
la ville d’Antioche qui étoit appelé Daphné ,
félon Procope.
TRE TUS , port de l’Arabie heureufe , dans le
pays des Adramitoe, félon Ptolemée.
TR E V A , nom d’une ville fltuée dans la partie
la plus feptentrionale de la Germanie, félon Ptolemée.
T r é v a , ville de l’Italie, dans la Flaminie. Elle
étoit arrofée par le fleuve Clytumnus , félon lare-
marque d’un gloflaire de Juvénal.
TREVENTINATES, peuples de l’Italie, que
Pline indique dans la quatrième région. Selon
Frontin , leur ville étoit nommée Treventum t 8c
avoit le titre de colonie.
TR EV EN TUM , lieu de l’Italie, dans le Sam-
nium propre.
TREVEIÎI ou T r e v i r i . Les écrivains & les
monumens font partagés entre ces deux manières.
Tacite & les inferiptions difent Treveri, quoiqu’au
flnguliër on ait dit Trevir. Les Treveri, félon Tacite
, tiroient vanité de fortir des Germains : circà
adfeélationem Germanicce originis ultro ambitiofifint.
Us occupoient un grand pays depuis la Meufe
jilfqu’au Rhin : h<zc civitas, dit Céfar , Rhenum
' tangit ; & .le pont qu’il conftruiflt fur le Rhin
étoit-appuyé au rivage qui appartenoit à cette cité:
firmo in Treveris paefidio ad pontem reliClo.
L’établiflement de plufleurs nations Germaniques
en-deçà du Rhin, fous Âugufte, n’écarta pas les
Treveri dès bords du fleuve : le Viens Ambiatinus,
où Pline avoit écrit que Caliguîa étoit né., félon
le témoignage de Suétone , & fltué, fuprà confluentes
, au - deflks de Cobîentz, étoir in Treveris ,
c’eft-à-dire , fur le territoire de Trêves ; car Trêves
répond à l’ancienne pofition de Treveri.
Ce n’eft pas qu’on ne voie quelque difficulté fur
ce fujet. Les Treveri étant compris dans la Belgique
première,, puifque leur capitale en étoit la métropole,
on voit néanmoins dans la notice de l’empire
, que le général, qui réfldoit à Mayence , métropole
de la Germanie première ou fupérieure ,
commandoit à différons poftes en defeendant le
long du Rhin, jufqu’à Antunnacum ou Andernach
incluflvement, où fon département atreignoit les
limites de la Germanie fécondé ou inférieure , que
le cours d’une rivière nommée Okringa féparoit de
la première Germanie , félon Ptolemée.
Mais comme ces limites n’ont rien de commun avec
ce qui conftituë jufqu’à nos jours le diftrièî des
flèges de Mayence & de Trêv es , & que Celui
de Trêves conferve fon extenfion jufqu’au Rhin;
on peut croire que le commandement militaire
général de la frontière, n’avoit pas privé la cité
de Treveri de la poflèffion où elle étoit de poufler
fon territoire jufqù’au Rhin. ( Notice de la Gaule,
de M. d’Anville),