
cPune femme portant une corne d’abondance.
On a remarqué que l’àîgle repréfenté fur les médailles
de Thyatin, eft le fymbole de Jupiter, qui
y étoit adoré ; la tête de Pallas fait croire à M. dé
Peyflbnnel que l’on y rendort un culte à cette
déeffe.
La ville de Tkyatlre étoit fituée au pied & au
fud d’unè chaîne de montagnes, fur la route de
Pergame à Sardes, & elle étoit arrofée par un
rameau du fleuve Çaïcus.
M. de Peyflbnnel dit que les premiers qui
trouvèrent la véritable pofltion de Thy-itirc, font,
M. Rieaut, conful d'Angleterre à Smyrne , &
M. Luke, marchand de la même nation. Il ajoute
qu’il n’y a plus à Akhifîar aucun monument antique
qui mérite d’être remarqué, & que. l’on n’y
voit que de bien foibles velliges de fon ancienne
fplendeur.
Un tremblement de terre arrivé fous le régné
de Tibère, renverfa un grand nômbFe~de monu-
rnens dans la vflle de Thyminecomme il paroît
par une infçriptidn rapportée par M. de Peyflbnnel,
THYBARNI ou T hybarnæ , peuples de
l’Afie mineuredans le voifinage de la ville de
fSurfis , félon Diodore de Sicile. .
TH YB A R R A , lieu de l’A fie, dans le voifinage
du Paâole. C ’eft où fe tenoicnt les affemblées
de la baffe Syrie, félon Xénophon.
THYBfit ou T hirii, peuples de l’Afie j dans
les environs du Pont, félon Philarque, cité par
Plutarque. Ils font nommés Tkihii par Pline.
THYBRIS , nom d’un fleuve de la Sicile, qui
touloit fur le territoire de Syracufe , félon le
îcholiafte de Tbéocrite.
Servius, in Æneid. L, v i n , v. 3m , écrit Tybru,
l’appelle FoJJa Siracufanx, 8c dit qu’elle fut creufée
par les Africains 85 les Athéniens, près des murs
de la v ille , pour infulter les habitans,
TH ŸD O N O S , ville de l’Afie mineure, dans
la Carié, félon Pline. .
THYELLA , ville de l’Italie, dans l’Cgnptnf,
félon Hérodote, cité par Etienne de Byfance.
THYESSOS, ville de l’Afie mineure, dans la
Lydie, A Ion le même.
T hyessos, ville de l’Afie, dans la Pifidie,
félon le même,
TH YG A T A , ville épifcopale d’Afrique , felorl
Ortêlius, qui cite les canons du concile de Carthage.
'
T H Y IA , nom d’un lieu de la Grece, félon
Hérodote. ,
TH YM A T A DÆ , municipe de la Greee, dans
LAttique. Il . étoit de la tribu Hippothoontide,
'Suidas écrit Thymoitadx, & Héfychius Thymiotadx,
THYMATERIUM, ville de-d’Afrique, dans
la Libye,, à dfeux journées de chemin au-delà des
colonnes d’Hércule, félon le périple de Hannon,
L ’efl la Thymaterfa d’Erienne de Byiaiice.
Scylax, daiis fon périple, la nomme Thÿmia-.
tirias, & il la place au-deflus du promontoire So*
lotntum.
THYMBRA ou T hymbré, ville de l’Afie mineure
, dans la Troade, félon Etienne de Byfance,
qui <lit qu’elle avoit été fondée par Dardanus, 8c
qu’il la nomma ainfi d’après Thymbrios fon ami.
On y avoit bâti un temple à Apollon, qui en
avoit eu le furnom de Thymbrim.
Strabon dit que çe n’étoit qu’un canton, au
travers duquel couloit un ruiffeau appelé Tym->
brius : félon ce même auteur, ce ruiffeau alloit fe
perdre dans le Scaniandre, auprès du temple d’A pollon.
Servius rapporte que ce fut dans ce champ
qu’Achille fut blefle par Paris ; d’où l’on dit que
la bleffure avoit été faite par Apollon,
T hymbra .ou T ymbra , montagne de l’Afie s
dans Ta Phrygie , félon Vibras Sequefter.
THYMBRÆUS MON S , montagne de l’Afie
mineure, dans la Troade. C’eft de ce lieu, lelon
Feftus, qu’Apollon avoit pris le furnom de Thym*
bréen,
THYMBRIÀ , lieu de l’Ionie, h quatre ftades
à l’eft-füd-eft de Myus. La caverne Charonium
étoit près de Tymbria : on la croyoit une des bouches
de l’enfer ; il en fortoit des vapeurs pefti-
lenti-lfes qui frappoient les oifeaux jufques dans
les airs.
THYMBRIS, fleuve d’A fie, dans la Bithynie*’
( La Martinière ).
THYMBRIUM, ville de l’A fie, dans la Phrygie,
à dix parafanges de Cayfiropedium. Cyrus y vint
en Portant de cette dernière ville. On voyoit à
Thymbrium une fontaine , que l’on appeloit la
fontaine de Midas, roi de Phrygie.
THYMBROS ou Athymbros , fleuve dont il
eft fait mention dans le grand étymologifte. Or-
télius juge que c’étoit un fleuve de la Carie,
province de l’Afie mineure.
THYM IA TUM , contréè de l’Afrique, dans 1^
Libye, fur-le bord de l’océan Atlantique, félon
le périple de Hannon.
THYMN IAS, golfe que Pline indique fur la
côte de la Doride., province de l’Afie mineure.
Pomponius Mêla parie aufli de ce golfe, qu’il
place auprès d’un promontoire du même nom.
TH YN E , ville de l’Afrique, dans la Libye,
félon Etienne de Byfance.'
TH YN I , nom d’un peuple de la Thrace, félon
Strabon.
T hyni. En parlant des peuples d’Afie fournis
à Créfus ( X. z , c. 28 ) , Hérodote nomme les
Thraces, 8c fon lavant tradu&eur M. Larcher
ajoute à ce mot Thraces, celui à 'J fie; puis il s’explique
ainfi dans fa note., fur ce paffage, p, 21 f.
Par Thraces d’A fie , iî' faut entendre les Bithy-
niens & les Thyniens, Ces' peuples étoient originaires
d’Europe, d’où ils frirent chaffés par les
Teucriens 8c les Myfiens. On les nommoit alors
Strymoniens; ils paffèrent en Afie, où ils prirent
T H Y
le nom de Bithyniens : Euftache affure qui! y
avoit des Thraces en Afie, & qu’ils y étoient paftes
fous la conduite d’un certain Patarus, Stabon
aufli nous apprend que l’on croyoit généralement
que les Bithyniens, qui étoient auparavant des
Myfiens, prirent leur nom des Thraces Bithyniens
& Thyniens qui paffèrent en Bithynie. On en
apporte pour preuve, dit-il, à l’égard des Thyniens,
qu’il y a encore a&uellement en Thrace quelques
Bithyniens ; 8c à l’égard des Thyniens, qu’on en voit
encore fur le rivage Thynias près d Appollonie 8c
de Salmydeffus.
On peut joindre à cette autorité celle de Xénophon.
Il appelle, dans, fes Helléniques ( L. 111,
c* 2 , §. 2), la Bithynie, il l’appelle, dis-je , Thrace
Bithynienne'; 8c ailleurs il donne a ce pays tout
Amplement le nom de Thrace ; les Arcadiens ,
<£t-i], retraite des Dix-mille ( X. f i , c. 2. § // ) ,
ayant obtenu des vaifleaux des habitans dHera-
clée, s’embarquèrent les premiers, afin de tomber
à l’improvifte fur les Bithyniens, 8c de faire un
butin confidérable. Ils abordèrent a Capee , poit
fitué vers le milieu de. la Thrace. Chirifophe,
au lof tir d’Héraclée, coupa à travers les terres;
mais lorfqu’il.frit arrivé en Thrace, il marcha le
long de. la mer , parce qu’il étoit déjà malade.
.Quant à Xénophon , il aborda avec fes vaiffeaux
fur lés confins de l’Héracléotide & de la Thrace,
& s’avança par le milieu des terres. Le port de
Calpe, dit - il ailleurs ( ch. 4 , §./•)» eft dans la
Thrace Afiatique; cette Thrace commence à l’embouchure
du Pont-Euxin , 8c s’étend jufqu’à Héra-
clée : ceux qui naviguent vers le Pont, l ont a droite.
Arrien lui donne les mêmes bornes dans fon
périple du Pont-Euxin. « Les Bithyniens, dit-il,
peuples de Thrace , s’étendent jufqu’au fleuve Par-
îhenius m A
Aufli M. Larcher , dans fa géographie d’Héro-
rfote. ou. fi l’on veut, dans fes notes géographiques,
« Les Thyniens étoient Thraces d origine. Ils ha-
bitoient aux environs de Salmydeffe 8c d’Apollonie ;
8c encore afruellement, dit Strabon, il y a vers
Ces villes une côte que l’on nomme Thynias. Ils
paffèrent en Afie 8c habitèrent avec les Myfiens.
Ils occupèrent les bords de la mer, 8c quelque
peu d’étendue de terrein dans les terres. Les Bithyniens,
autres peuples fortis de Thrace, etoiént
plus avant dans les terres. Ils touchoient à l’eft
aux MariandryenS. ‘
R paroît qu’ils avoient acquis de la célébrité
dans l’art de graver les pierres précieufes. On le
voit paf&ces vers de Mecene fur la mort d Horace
, que nous a confervés Ifidore dans fes ori-
^ines, eg. 32 :
Nec percandida marganta qua.ro
Jtfec quos Thynica lima perpolivit
Anellos , nec jafpios lapillos,
T H Y M»
TH YN IA , contrée de l’A fie , dans la Bithynie
félon Pline, X. r , c. 32. '
Strabon , X. x n , p. $41, dit que les Thyniens
afiatiques tiroient leur nom de ceux de l’Europe,
qui habitoient dans la Troade.
THYNIAS ou T h yn n ia s , île du Pont-Euxin,
à ,1’oppofite de la Bithynie, félon Pline ; mais-
Strabon l’indique fur la côte de la Bithynie.
Il eft aufli fait mention de cette île par
Pomponius Mêla, 8c dans le périple de Marcian
d’Héraclée.
TH YN O S , nom d’une'ville de l’A fie , dans
la Cilicie , félon Pline.
THYRÆI, peuples de lltalie dans la Japygie,-
Ils habitoient au milieu de l’ifthme qui eft entre
Tarentum 8c Brindufium, félon Strabon,
TH YR AM IS , fleuvé de l’Epire * dans la Thef-
protie, félon Athénée.
TH YR E A , Ville de PArgolide, fur un lieu
élevé, dans la partie qui touche à la Laconie,
c’eft-à-dire,, fur la côte occidentale du golfe Ar-
golicjue. La contrée où elle étoit fituée portoit le
nom de Cynuria ou Cynourie. Ce canton, dit
Hérodote (X. 1 , p. 82 ) , faifoit partie de l’A r - '
goüde ; mais les Lacédémoniens l’en avoient retranché
8c fe l’étoient approprié (1). Tyrée, comme
le remarque très-bien M. Larcher (notes ,p. 318) 9
étoit de la plus grande importance pour les Argiens ;
elle leur fervoit de communication pour fe rendre
par terre aux autres placés de la même côte.'
« Les Argiens étant venus au fecours du territoire
» qu’on leur avoit enlevé , on convint dans un
« pour - parler, que l’on feroit combattre 300
« hommes de chaque côté; que ce terrein demeu-
» reroit au vainqueur ; que les deux armées n’aflif-
v teroient point à ce combat , 8c fe retireroient
n chacune dans fon pays.
» Les deux armées fe retirèrent après cet accord ,
j? 8c il ne refta que les guerriers cnoifis de part &
»d’autre. Ils combattirent des deux côtés avec tant
» d’égalité, que de fix cens hommes il n’en refta-une
» trois : Alcenor 8c Chromius du côté des Argiens ,
» 8c Othyades de celui des Lacédémoniens ; 8ç
d encore fallut-il que la nuit les féparàt. Les deux
» Argiens coururent à Argos annoncer leur vic-
»toire , ou,- comme le porte lè grec, comme
» Vi&orieux. Pendant ce temps Othyades, guerrier
» des Lacédémoniens, dépouilla les Argiens tués
» dans le combat , porta leurs armes dans fon
» camp , 8c fe tint dans fon pofte. Le lendemain (2,)
(î) Cet auteur obferve à la fuite de ceci que toute
la 1 ôte occidentale du golfe avoit aufli appartenu aux
Argiens , tant ce qui eft en terre-ferme , que l'ile de
Cythère & les autres îles. Les Argiens redemandèrent
ce pays dans la guerre du Péloponnèfe. ( Thucydide,
L . )•
(2) On fent bien qu’Hérodote omet quelques çir-
cooftaoces, ou plutôt arrange l’hiftofre à ion gré ; car
dès la veille les Argiens ont été apprendre la nouvelle