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DRUS , montagne de l’Hifpanie, félon S.
Jérôme, dans fou commentaire fur ïépître aux
Galates.
YGGADE ou Uggade , lieu de la Gaule
Lyonnoife, félon l’itinéraire d’Antonin.
YSIPORTUM, place de l’A fie , dans l’Ar-
Y U N
m é n ie . I l y avoit garnifon romaine clans ce lieu,
félon la notice des dignités de l’empire.
YUNGUS ou V ungus V i c u s , félon les divers
exemplaires de l'itinéraire d’Antonin , lieu de k
Gaule, fur la route de Reims à Trêves.
Z A B Z A B
Z a A R AM , ville de l’Arabie heureufe. C ’étoit,
félon Ptolemée, la réfidence du roi des Cinoedoctil-
F" z À B A ou S a b a n a E m p o k iu m ( Satu-Salcr) ,
lieu cor.fidérable, & une des échelles principale«
de l’Inde , dans la prefqu’île au - delà' du Gange j.
félon Ptolemée: •
• Sur la carte de M. d’Anviile, ce lieu eft marque
un peu à l’oueft de la pointe fuel- eft de cette
preiqu’île.
ZABADEENS ou Zabadiens , Arabes qui de-
meuroient à i’orier.t des montagnes de Galaad. On
voit dans le premier livre des Maclïabées , que
Jonathas marcha contre eux, & qu’il les battit,
r ZABATUS. Voyei Z a b u s .
• ZABDÆA , contrée de la Perfe, félon Nicéphore
Calfifte. ' t • > • -
; ZABDÏCENA, contrée de l’A fie , & l’une de
celles qu’Ammien Marcelün appelle Tranftigritanes,
parce qu’elles étoient au-delà du Tigre , par rapport
à la Perfe.
- Cette contrée étoit le long du Tigre,, vers le
37e degré 25 min. de latitude.
; ZABECES, peuples de l’Afrique, dans la Libye :
ils étoient voifrns des Marges & de Zygantts,
félon Hérodote. “
ZABENSIS, fiège épifcopal d’Afrique, dans la
Mauritanie Sitifenfe, félon la notice épifcopale de
cette province.
ZABENSIS, fiè g e épifcopal d’Afrique, dans la
Numidie, félon la conférence de Carthage.
Z a b e n s is L im e s , contrée de l’Afrique, félon la
notice des dignités de l’empire.
ZABI ou Zaba j lieu de l’Afrique, dans la Mauritanie
Sitifenf s, fur la route de Carthage à Céfarée,
entre Ara & Macri, félon l’itinéraire d’Antonin.
ZA B ID A , village de l'Arabie heureufe, félon
Yranius , cité par Etienne de Byfance.
ZABII ( les Zabiens ou Sabéens ) , peuple de
l’Inde , félon Etienne de Byfance, qui dit que ce
peuple combattit avec Derias , contre Bacchus.
Nonus ( Dionyfaçon. L. x x v i ) , parle des Zabii.
Don Cal met fait l'oblèrvation fuivante : On
dit que les Zabiens font d’anciens Chaldéens, attachés
à l’aftrologie. On doute fr les Zabiens étoiert
Un peuple particulier ou une fefte de philofophcs,
ou fi leur nom marque frmplement leur religion,
leur pays , leur fituation. On propofe , fur cela,
cinq ou frx fentimens divers.
Les uns croient que le nom de Zabii vient de
Zaba ou Saba, fils de Chus , ou de [aba , une
armée, parce qu’ils adoroient l’armée du ciel.
( c’eft Don Calmet qni. parle ) -, ou de l’arabe
t\abin, qui fignifie le vent d’orient, parce que
ces peuples étoient Chaldéens, & connus fous le
nom d'Orientaux.
Spencer, qui a fort examiné cette queftion,
croit que la meilleure étymologie eft-celle de
Scaliger (Z . 1 , epijl. 62 ) , qui écrit que Zabibn.
fignifie les Orientaux ou les Chaldéens ; mais il
prétend qu’on ne doit pas borner ce. nom aux
feuls Chaldéens, & qu’il doit s’étendre a tous les
peuples qui ont fuivi leurs principes, comme les
Egyptiens, les Nabâthéens, les Chananéens, leâ
Syriens & autres ; enfui te que le nom de Zabiéri
marqueroit une efpèce dé feéle fort répandue dans
tout l’Orient. Je ne fais pourquoi entre Ces auteurs ,
les uns vont chercher l'armée célefte, idée bien
digne de Don Calmet, & les autres les Orient
taux. Maison a vu à l’article Sa b a &: celui des
T rogloditæ , qu’en ancien oriental, "Zaba éit
Saba fignifie le midi. Ainfi , les Zabii s’entend d’inl
peuple méridional'.
Quelques auteurs ont cru que la religion des
Zabiens étoit la plus'ancienne religion du monde 5
de-là on s’eft cru. en droit de la faire remonter
aux plus anciens perfonnages connus, tels que
Seth, par exemple, parce que l’on nous falloir
grâce d’Adam: d’autres s’en font tenus à N o é y à
Nacher , aïeul d’Abraham. Maimonide , favànt
hébreu ( More Ntvoch, L. 111, p. 411 ) , croit
qu’Abraham fui voit les principes de la religion
des Zabiens avant qu’il fût forti de la Ch a Idée.
> Un des principaux points de cette religion étoit
le culte des aftres , culte afiiirément bien pur-, Ss
le feul peut-être que la raifon puiffe fuggérer. On
ne voit pas pourquoi les auteurs ajoutent qu’il y
entroit une efpèce de magie, à moins que l’igno^
rance n’au fait regarder comme furnasurel les
avantages que l’on obtenoit par une fuite de
bonnes obfervations. Cependant Spencer n’héfif©
point à dire que les Zabiens étoient des payens.
Confondant enfuite un peuple qui doit être fort
ancien, avec quelques autres chez lefquels ce culte
a été altéré, il prétend que les -Zabiens ont emprunté
différens dogmes des Chaldéens, des Juifs ,
des Platoniciens, des Gnoftiques. Il ajoute qu’ils ont
fait un mélange de ces dogmes, que cette religi n
eft fort récente, qu’elle ne remonte pas plus haut
que le temps de Mahomet, &c. &c.
Le doCeur Hyde, dans fon hiftoire de la-
religion des Perfés, prétend que Sem & Elarn font
les premiers auteurs de leur religion, qui étoit
très-pure dans fon origine. Il convient qu’avec le
temps elle f e . chargea de quelques fuperftitions ÿ
I mais réformée par Abraham, elle fe conferva très-
1 pure jufqu’âu temps de Nimbrod , qui la perfécuta.
I On ne voit rien de tout cela dans l’Ecriture. Ainfi
j le doCeur Hyde nous donne ici les conjectures.