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A la chûre cle l’empire, elle pafîa au pouvoir
des Vandales, des Huns, des Gotlis ; cependant
elle fut reprife par Narfès, l'an M f i
Quelques auteurs ont dit que pendant un certain
temps les Lombards y fixèrent leur cour.
VOI A T HR K AN A V A D A , ville ou bourgade
de l ’Italie, dans l’Etrurie, avec un port à l'embouchure
du Cecirma, félon Pline. Ce lieu eft
aSuellement nommé Vadi. Rutilius?!. i , v .- y A ,
en parle ainfi :
ln Volcterranum vero, Vada nomint, tratfum
Ingnfius dubli tranfmitis alta lego.
VOLCÆ ARECOMICI. Deux peuples auxquels
le nom de Volez étoit commun, l’un dif-
tingue par le nom d'Arecomici, l’autre par celui
de Teélofages , occupoient, dans la province Nar-
honnoife, tout l’intervalle qu’il y a du Rhône à I
la Garonne. Les Arecomici étoient voifins du Rhône' !
6 setendoient le long de la mer dans ce qu’on
appelle aujourd’hui le bas Languedoc. Lorfque An-
nibal traverfa la partie méridionale de la Gaule
pour palier dans l’Italie, les Arecomici n’étant point
bornés par le Rhône, peffédoient des terres au-
delà de,cette rivière; car c’eft d’eux qu’il finit
entendre ce que dit Tite-Live fous le nom de
Volez, qu’ils étoient établis fur l’une & l’autre
rive du Rhône : ln Volcamm pervenerit Agrtrni
C Annieal ) , genres validai colunt aulem circà utrdm-
que ripam Rhodani. Alors apparemment un'peuple
de moindre confidération , les Anatilii, que l’on
juge avoir été placés fur le Rhône près.de la
mer, étoient compris’ fous le nom des Arecomici
Scies Anatilii, prénommés Nsrbonen./es, Arecomici
dans une infeription dont il eft parlé dans L’article
concernant les Anatilii. La cltaîne du Mons Aliéna
féparoit les Arecomici dans les terres, d’avec les j
Ruténi & les Gabati. Il eft beaucoup plus difficile I
de favoir à quoi s’en tenir fur leurs limites' du
côté des Teâofages. Selon Strabon, Narbonne eft -
le port des Arecomici : mais Ptolemée donne une
telle extenfion aux Teélofages, que non-feulement
Narbonne, mais encore Béziers & CeJJcro t r
l’Arur, font des villes des Teâofages. le penfe
qu’en cèci il faut diftingtier les temps. Avant que
les Romains euffent fait de Narbonne la* capitale
de leur première province conquife dans la Gaule,
cette Ville pouvoit être des Arecomici plutôt que
des Teâofages, comme on doit l’inférer de Strabon.
Mais élevée à cette dignité, Narbonne a dû fe
trouver indépendante du corps politique de l’un
comme de l’autre des peuples Volez, & prendre
un territoire' diftinâ St féparê. Je vois un indice
non équivoque de ce territoire dans une pofition
de Fines, entre Carcaffonne & Touloufe. Mais
comme il ne fe diftingue point par un nom«de
peuple qui lui fôit propre, Ptolemée, qui n’eft
point arrêté par cette diftinâion , adjuge plutôt
Narbonne & quelques autres villes aux Teâofages
qui fe préfentent les premiers dans l’ordre de fa
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defeription, qu’aux Arecomici qui les fin vent, &
dont le diftriél paroît ainfi réduit à celui de la
capitale ou de Nemaufü's en particulier, & n’être
point celui delà nation en général. Quand oncon-
lidere en même temps que les limites du territoire de
■ Narbonne, en s’avançant vers Touloufe, félon
cette pofition de Fines, dont je viens de parler,
ne .font point vraifemblablement ceux des Te&o-
? v qui fe trouveroient. ainfi extrêmement ref-
lerres , on efi perfuadé qu’une ligne de clivifion
entré les Arecomici êc les Teélofages feroit téniê-
raire oc trop hatardée fur une carte.
Y olcæ 1-eçtosages. Dans l’article qui, par
1 ordre alphabétique, précède celui-ci, ditM. d’An-
x a ’ / 3 c!es circonflances par rapport aux
iectolages que je ne répéterai point. Entre divers
peuples de la Gaule qui fe font fignalés par des
eiX/feCi ï 10nS au deliors, les Teélofages méritent une
-cliltindion particulière. Selon Céfar, ils àvoient
pénétré en Germanie ; & s’étant établis dans les
meilleurs cantons aux environs delà forêt d’Heri-
nieyils s’y mamtenoient avec une grande réputation.
de juftice comme de courage dans la guerre.
gens ad hoc tempus iis fèdibus fe continu fum-
mamque habet jujlicioe & bellica laudis opinionem.
Juüin rapporte qu’un corps de Teélofages avoir
pénétré dans l’Illyrie, & s’étoit fixé dans la Pannonie.
Mais^ leur plus célèbre établiffement eft
ce.m qu apres s’être féparés de Brennus dans la
1 h race, & ayant paffé en Afie , ils firent dans
une partie de la Phrygre, en conferyant le nom
ûe lcttajages. Ils occupoient Ancyra', la principale
ville du pays qui prit le nom de Galatie , où S. Jérome
dit avoir remarqué le fond même dé langage
que celui qu’on partait à Trêves de fon temps, quoique
plus de fix cens aiïs fe fuffent écoulés depuis
l entree des Gaulois dans ce pays. Les Teélofages
ae ia Nar^onnoîfe , fdon Strabon , approchent des
ryrenees , & atteignent par une extrémité le pen-
chant du mont Commènus ou Cebanna. En parlant des
^olcce Arecomici, j’ai eu occafion d’expofèr les rai-
ïons de la difficulté qu’il y a de fixer des limites entre
eux & les Teâofages, il m’a paru que le lieu de
Fines qui pouvoit convenir entre les territoires
de Narbonne & de Touloufe, ne devoir point
limiter les Teâofages. PiineJe juftifie en kurattri-
buant Carcaffonne, Corcafum Volcarum Teflofamm
Ptolemee leur donne,les villes fuivantes:
IliberU: ' Carcafç. '
Rujcino. A- Beterz. '
Tolofa colonia. Narbon colonia.
Cejfero,
V olcææ Paludes , marais auprès defqnels les
Batones attaquèrent Cécina Severus, dans te tenms
Dion C a f f iu / faire “ “ P” fOB a™ é e> f f l
la Moef™araiS deVoient être dans le voifinage de
VOLCEMINI : Pline nomme ainfi les habitans
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â&là ville de Volet Cet auteuries fumomme Etmfc'ù
VOLCENTUM, lieu de l’Italie, dans le Bm-
tittm . félon Cluvier, :
V O L C I , ville de l’Italie, dans l’intérieur de
rEtrurie-, félon Ptolemée.
V o l c i . Voye^ V o l s c i .
VOLCIANI ou V o l s c i a n i , peuples de l’Hif-
panie citériéure. Us étoient connus principalement
par la réponfe vigoureufe quils firent aux ambaf-
fadeurs Romains, lorfque ceux-ci lés.follicitèrent de
renoncer à l’alliance des Carthaginois.
VOLÉNES, peuples de l’Italie I dans le Trentin,
félon un manuferit de Paul Diacre, cité parOrtélius.
VOLERIUS FLUV ., fleuve de l’île de Corfe,
félon Ptolemée. Cet auteur en indique T’embou-
• chure fur la côte feptentrionale.
VOLGES1A. Voyéi V o l o ’g e s i a .
VOL1B A , ville de Hle d’Albion, chez les;
Vamoniï, félon Ptoleir.ee.
V O L I , peuple de l’Afrique, dans la Mauritanie
Tingitane, félon Ptolemée.
VOLOGESIA (.Mesjid-Hojaïn ou Kerbela) ,
ville de l’A fie , fur le bord de la rivière Maar-
fares; près de fon embouchure, dans l’Euphrate :
elle étoit fi tuée à la droite de ce fleuve , au oueft-
• nord oueftt de Babylone. ; -
i Cette ville fut fondée par Vologefe I , dont il
eft parlé dans Tacite , fous les règnes de Néron &
dé Vefpafien. ' u '
Cette ville eft nommée Voigefia-par Ptolemee,
& Vologefias par Etienne de Bylance. Ce dernier
l’indique fur le bord'de l’Epphrate.
VOLOGATIS. L’itinéraire de Bordeaux à Jéru-
fatem' place ce lieu immédiatement à la fuite de
Fucus , Luc, au-deffus de Die , en s’avançant vers
Gap 'par Mons Selcucus. La dtftance à l’égard de
Fucus eft marquée ix . Mais parce que je ne vois
point de pofition qui puiffe fe rapporter à Vilogates
que1 celle d’un lien qui fe1 nomme Lèches, je crois
l’indication trop forte, St qu elle ne tient-lieu que
félon que le local paroît le preferirè. Lé 'détail
de l'itinéraire faifant compter vingt-cinq milles
entre Fucus & Mons Selcucus , je fuis afl’uré que
ce compte peut fouffrir quelque réduâiori, parce
l’intervalle aâtfel entre la pofition de Fucus Si
Làbaftie-mont- Salcon , qui eft indubitablement
Mons Selcucus, ne s’évalue' en droite ligne qu’à ,
environ r40001 toifes, ou peu au-dela, ce qui ne
va qu’à dix-neuf milles romains; car ^quoique la
difpofition du local foit de nature à rendre -la
mefnre itinéraire plus longue, toutefois on a peine
à croire que ce loit au point, d’y ajouter un tiers
en fus de la mefnre direâe. O r , cette confidé,- :
ration lève toit fcrupule fur ce qui concerne la
diftance particulière de Fucus à Vologatls, dont le
nom n’eft pas tellement altéré dans celui de.Lèche,
qu’on ne le reconnoifle en le rencontrant au paf-
fege de la route & immédiatement avant que de
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franchir une montagne qui lui fiiccède fous le
nom de Gavra dans l’itinéraire.
VOLON A , ville de l’Italie ; d a ns le Samnium.
On en fait peu chofe; on voit feulement par un
paffage de Tite-Live, que Carvilius conduifit fes
troupes vers cette place.
VOLSAS SINUS, golfe que Ptolemée indique
fur la côte feptentrionale de l’ilé d’Albion.
V O L S C I , peuples d’Italie, dans le Latium.
On peut croire avec quelque fondement, que
les Volfqués defeendoient des anciens Ofques,
dont oh n’a que des idéès vaguès. On fait que
ce fut chez eux que fe retira Coriolan l’an 264.
Les Romains ne les fournirent qu’en 310.
Ils-habitoient depuis la mer à'Antium jufqu’à la
fource du Liris & au-delà. L’étendue de ce pays
a été caufe que Pomponius Mêla (Z . 1 1 3 c. 4 ) ,
l’à diftingué du Latium, dont en effet il étoit
autrefois féparé. U dit expreffément Etruria, porte
i Latium f Voici -, Campania ; & Scylax dit aum que
J les Latins font voifins des Volfqués. Apparem-
ihént que quoique vaincus depuis long-temps ,
on diftinguoit encore entre eux .quelque différence
d’aveç lé peuple latin proprement dit ; comme
on ■ distinguera encore long-temps chez nous, les
Picards, les Normands, les Francs-Comtois, les
Gafcons, qùbique cès dénominations foient éteintes
par rapport *aux: aéfes" publics/ '
VOLSINENSIS LACUS , '. ou .Vulsinénsis
LA CU S , lac de l’Italie j dans rÈtrurié , félon Plinè;
Ce lac tiroit fon noni de la ville Volfinii oxx Vulfin'cL
Pline parle de deux îles flottantes , auxquelles
les vents donnoiènt quelquefois une figure triangulaire.
& d’autres fois ronde. Je n’ai point éclairci'
ce point d’hiftoire naturelle. Je fais feulement qu’il
y a dans ce lac une île appelée Fîle de S.'Gia-
como , dans . laquelle la princeffe Amalafonth ,
reine des GÔths ; fut exilée par Théodat, qui la
fit étrangler .peu,de jours après, l’an 534.
VOLTUMNÆ FANUM , lieu de l’Italie., dans.
l’Etrurie. Les ' àffeiiibléés; générales des Etrufques
s’y tenoient fouvent ; félon Tite-Live.
VOLUBÎLES , ville de la Mauritanie Tingitane
, félon Pomponius ^Méla ( L. m , c. io ) , &
Ptolemée L. iv 3 c. 1. Ce dernier écrit Volobilis. *'
Cetto* ville êfi indiquée dans l’itiiiéraire d’An-
tonin, fur la route àe-Tocologida à Tingis, entre
Tocologida & Aquce Dacicoe, à trois milles du premier
de ces. lieux , & feize milles du fécond. C’étoit
une colonie Romaine,
Pline (L . v , c. / ) , qui l’appelle Volubile Oppidum
, le met à trenxe-cinq milles des deux mers,
ce qui eft' impoffiblé ; car une place à trente-cinq .
milles de Bannaça , qui étoit à quatre-vingt-quatorze
milles ‘de Tingis , ne pouvoit ‘être’ à'trente-
cinq milles de chacune des deux mers.
Le P. Hardpuin, qui. ne s’eft pas apperçu de'
ce mécompte, a conclu que le' gros des géographes
a-voit tort de prendre la ville de Fez pour
l’ancienne Volubilis, parce que Fez eft à plus de