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V erbinum. Ce lieu étant le plus remarquable [
de ceux qui fe rencontrent fur la grande route de
Bayai à, Reims , je crois devoir difcuter dans cet
article ce qui concerne cette route ,.par rapport
à fon étendue en général ; & il eft à propos de
combiner avec l’itinéraire d’Antonin , ce que représente
la trace de la même route dans la table
Théodofienne. On trouve de Bagacurn à Duro-
num, x ii dans l’itinéraire, x i dans la table. De
Duronum à Virbinum, dont le nom dans la table
eft VLronum , x également. De Verbinum à Ca-
■ tujîacum VI , & de Catufiacum à Minaticum yn.
Dans l’itinéraire la table comprend ces deux difi
tances en une feule , qui eft x vm . Enfin,
d’Auxuenua à Durocortorum il 'y a x ; d’un côté,
comme de l’autre, la fomme deces diftances particulières
, qui eft 63 \dans l’itinéraire de cette
route : ittr à Bagaco Neryiorum , Durocortoro Remo-
rum ufqutx, M. P. lui. Mais ce qui en décide
fouverainement, & fait voir en même temps que
nonobftant que ces diftances foient marquées M.
P . , il eft queftion de lieues gauloifes, c’eft que
l’efpace de Reims à Bavai, fixé par des opérations,
eft d’environ 65,000 toifes, efént il ne peut
réfulter qu’environ 54 lieues gauloifes. Il faut en
conclure, qu’à, quelques fractions de lieues près,
qui auront été négligées dans le détail des diftances
, la fomine de 53 eft celle qu’il convient
d’açlopter. Pour ce qui regarde la pofition de'Verbinum
en particulier, je remarque que fur la distance
depuis Bavai jufqu’à Reims, celle de Bavai
à Vervins y entre pour 23 lieues gauloifes, &
cet intervalle admet ce que l’évaluation du total
de Fefpace à 54 lieues prend d’excédent fur la
fbmme de ci-defTus à 53. entre Vervins & Reims :
ce qu’il y a d’efpace en droite ligne ne paroît
répondre qu’à' environ 31 lieues. On peut con-
fulter l’article qui concerne chacun des autres lieux
mentionnés fur cette route , pour connoître le plus I
ou le moins de jufteffe des diftances qui les fépa-
rent.
. VERCELLÆ ou V ercelles ( Verfeilles ) ,
ville d’Italie, dans la Gaule Tranfpadane, & la
capitale du peuple Sentes. Strabon n’en parle que
comme d’un village. Il y avoit dans fon territoire
un temple & un bois confacrés à Apollon.
On prétéhd qu’auprès de cette ville il y avoit
des mines d’or.
VEREA , fiège épifcopal de l’Afie , félon la
notice du patriarchat d’Antioche , publiée par
Schels-Trate.
V erea Su c c a ’, fur la côte des pays des Can-
tabres , entre Salia & Blendium.
VEREBAGAN , nom d’un lieu de la Bulgarie,
félon Thiftoire mifcellanée.
VEREGABORI, peuples qui habitoient dans
le voifmage de la Sarmatie européenne, félon
l’hiftoire mifcellanée.
VER E I, ville de la Pannonie , entre Mur Ja Ci-
fitâs ëc Marinianoe.
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VERENSIS , fiège épifcopal de l’Afrique pro-
confulaire , félon la notice des évêchés de
1 Afrique.
VERENTÜM, à l’oueft du lac de Trafymène
VERESIS , fl. 4 millia paftuum infra Tibur
Anieni mifeetur.
VERE TUM, ville de l’Italie , dans la Meflapie
aux confins du pays des Salentini, félon Strabon.*
Cet auteur dit que Veretum avoit autrefois porté
le nom de- Baris.
V E R GÆ , ville de l’Italie, dans le Brutium
félon Tire-Live.
VERGELLUS, torrent ou fleuvede l’Italie, dans
1 Apulie , au voifinage du lieu où fe donna la
batajlle de Cannes.
Çe fleuve eft fameux, parce qu’Annibal y fit
raire un pont avec les corps des Romains, pour
raire pafler fon arlhée, félon Valère Maxime &
Florus.
VERGENTUM, ville de l’Hifpanie, dans la
Betique. Selon Pline , elle étoit furnômmée Julii-
Gcnius. ,
■ VERGILIA ( Murcie ) , ville de l’Hifpanie ci-
terieure, au fud-oueft.
Les. Antiquaires efpagnols ont prétendu que les
Orientaux l’avoient d’abord nommée Tadmir ou
Tadmor , c’eft-à-dire productrice des palmiers ;
qu’elle eut depuis différens noms. Cafcares prétend
au contraire qu’elle fe nommoit Murcia. Les
Romains en firent un lieu confacré à Vénus
Mirtea.
V E R G 1NIUS OCEANUS , nom que Ptolemée
donne à la partie de l’Océan qui baigne: la côte
méridionale de l’Hibernie, & les provinces occidentales
de Me d’Albion.
VERGIUM CASTRUM , nom d’un. lieu fortifié
de l’Hifpanie, Il fervoit de retraite à des^bri-
gands, félon Tite-Live.
VERGOANUM , ville que Pline indique dans
une des îles Stoecades. Selon cet auteur, de fon
temps il n’en reftoit plus que des traeçs.
VERGUNI. On le trouve dans l’infcription du
trophée des Alpes, qui fe lit dans Pline. Il pa-
roit convenable d en rapporter l’emplacement aux
environs d'un lieu qui conferve le nom de Ver-
gons, & qui eft nommé de Vergmnis dans les
a&es du moyen âge. Honoré Bouche en a penfé
de même ; & une grande carte manuferite de la
province m’indique que Vergons eft fitué entre>
Senez & Glandeve , fur une même ligne , &
prefque à égale diftance.
VERGUNNI , peuple des. Alpes maritimes ,
au fud des Veamïni. Il en eft fait mention dans
le trophée des Alpes.
Le P. Papon les place au village de Vergons,
à l’extrémité méridionale dû diocèfe de Senez. *
VERINOPOLEOS, fiège épifcopal d e l’Afie,
dans la Galatie, félon des notices grecques.
I VERISA, ville de l’Afie, dans la petite Arménie,
félon Ptolemée.
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Dans l’itinéraire d’Antonin , cette ville* eft
marquée fur la route de Tavia à Sebaflia, entre
Sebaflopolis & Phiarafis.
VERLUCIO , ville de l’île d’Albion , fur la
route d'ifca à Calleva, entre Aqucc Solis & Cune-
tio ,- félon l’itinéraire d’Antonin.
VERNACIA, V enacia, V eneatia, V eniatia ,
V ernatia ou V enianæ , ville de l’Hifpanie, fur
la route de Bracara à A f lu r ia entre Complutica &
Petavonium , félon l’itinéraire d’Antonin.
VERNEMETES, lieu de la Gaule Aquitanique,
aux environs de Burdigala, félon Fertunat. •
VERNIA, nom qu’Euftathe donne à l’une des
îles Britanniques. Ortélius foupçonne que cet au- j teur entend parler de l’Hibernie.
VERNODUBRUM FLUMEN. Pline décri-
! vant la partie maritime de la Narbonnoife, à
[■ commencer par ce qui eft plus voiftn des Pyré-
I nees, nomme trois rivières Flumina, Tecum, Ver-
K iiodukrumt. Il eft à remarquer que Strabon applique
I aux civières qui traversent le RouflîHon dans
I toute fa largeur, les noms de Rufcino & dTlli-.
I I ^ont Pr0Prement ceux des villes près .•
I defquelles coulent ces rivières; & on peut dire I j.a,raeme chofe de Ptolemée , quoique les noms y
1 fpîent altérés. Mêla a connu les dénominations par-
I nculières du. T dis & de Tichis ; & on Veitjrien
K fîj6 c e^ r'v^ re conferve le nom de Têc.
■ , • Marca & M. de Valois ne voyant point
I î autre rivière, qui eft Télis dans Mêla, Rufcino
t oàns Strabon , ont opinion que c’eft fous le nom
I ce Vernodubrum que Pline en fait mention; mais fur
I | | point, jè fuis du meme avis que M. Aftruc;
B & le nom de Verdoubre , ou Verdouble, que
I unf rivière qui groftit cellp d’A g li, peu in-
■ ferieure a la T e t , ou T élis, eft trop conforme à
I celui de Vernodubrum , pour qu’il n’y ait pas la
I E us. 8ranck apparence que Pline paflant par-def-
■ fus la T e t, fait mention de l’A g li, fous le nom
■ de Vernodubrum.
■ xtVernOdubrum ? nom d’un fleuve delà Gaule
■ Narbonnoife., félon Pline.. Voyez ci-deffus. A
| VERNOSOL. Ce lieu eft" marqué dans l’iti-
■ nèraire d’Antonin, fur une route qui, partant de
B Btncharnum, & paflant à Lugdunum des Convence,
■ conduit à Touloufe , & où le Vernoze , entre la
B pofition de Calagoris ou de Cazens, mentionnée
B w cette route , eft Touloufe. Pour plus grand
■ eclairciflement v o y e z l’article A q u æ SlCCÆ.
■ v VERNO$OLA , lieu de la Gaule Aquitanique,
B j, ?Ulnze d’Aqucz Siccce , félon l’itinéraire
m a Antonin.
B. VERODUNENSES. Il n’en eft fait aucune
B ?îen1tl0n avant la notice des provinces de la
■ faille, que l’on croit avoir été dreflee au com-
B Elence,nent du cinquième fiècle. Civitas Verodunen-
I ■ y,, riait une place de capitale d’un peuple
I F^cuher , & eft nommée la dernière dans la
I S meri des deilx Belgiques. On trouve néan- I Ins Vtrodinum , ou Verdun dans l’itùiéraire '
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d Antonin , fur line route de Durocortum , ou
Reims à Divodurum, ou Metz. M. de Valois confond
des routes très-différentes, en prenant Vironum
dans la table Théodofienne, & . qui eft Vervins ,
fur la routé de Reims à Bayai, pour Virodinum.
Il cite Pline , au livre iv , chapitre x v ii , comme
faifant mention des Veruni entre les nations de la
Belgique ; & il reprend vivement Sanfori , d’avoir
eu l’opinion qu’il faut lire dans Pline* Veroduni ,•
au lieu de Vzruni : mais je cherche en vain ces
. Veruni dans les éditions de Daléchamp & du P.
Hardouin, que j’ai fous la main. Ce qui défigne
précifénaent un territoire particulier aux Verodu-
neuf es, & feparé des Mediomatrices, c’eft de trouver-
un lieu nommé Fines entre Virodunum , dans l’itinéraire
d’Antonin.
VERODUNUM, ville de la Gaule Belgique,,
fur la route de Durocorcorum à Divodurum, entre
Ad-Fines & Axuenna , félon Titinétaire d’Antonin.
V erodunum. J’écris ainfi , d’après le nom de
Verodunenfes que donne la notice des provinces.
On lit Verodunum ■ dans l’itinéraire. Grégoire de
Tours a écrit Viredunum , & d’autres écrivains du
moyen âge Viridunum & Verdunum. Les înonu-
mens romains ne nous laiflent rien à dire de plus
fur Verdun, coiîime fur le Verdunois dans l’article
précédent.
, VERO FA BULA , ville de l’Afie , dans la Phé-
nic ie , félon la notice des dignités de l’empire.
VEROLAMIUM, V elolamium , V elova-
nium ou V erulamium , ville de la Grande-
Bretagne , fur la route du retranchement à Portusr
Rutupis, entre Durocobrivez & Sulloniacoe , félon
l’itinéraire d’Antonin.
Tacite donne a Veroldmium le titre de muni-
cipe; ôc félon Dion Cafiius, elle étoit la capitale
des Catuellani, que Ptolemée appelle Catyeuch-
lani. )
VEROMANDUI, peuple de la Gaule Belgique,
félon Céfar & Pline. - ’
Ce peuple habitoit au midi des Nervii, au
nord des Sucjfones., à l’orient des Ambiant
& au couchant de la forêt d’Ardennes. Ilsne purent
fournir que mille hommes, dans là guerre commune
contre les Romains. ■ .;■ «#
VEROMENDUI. Cefar les nomme entre les
Belgiques , & comme limitrophes des Nervii 8c
des Atrebaies. Leur nom fe lit aufli Viromandui ;
& on peut citer des inferiptions pour autorifer
cette leçon. Mais c’eft par altération qu’on trouve
Romandues dans Ptolemée. Pline a connu les Ve-
romandui. Dans la notice des provinces dé la
Gaule , fous la métropole de la fécondé Beltique,
qui eft Reims , civitas Viromanduorum fuit immédiatement.
les cités de Soiffons & de Châlons. On
peut croire que les limites des Veromanâui étoieryr
les memes du côté des Ambiant & des Sueffoi-
nes, que ceux de l’ancien diocèfe de leur capitale
Augufla Veromanduorum, dont le fiège a été transfère
à Noyon ; un lieu nommé F tris y fur la fron