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Tyr appartînt à différentes puiffances, jufqu’a
Antiochus-le-Grand, qui s’en rendit maître l’an 2.18.
Elle appartint toujours depuis aux Séleucides.
On voit enfuite que CalHus fit un certain Marion j
prince'de Tyr. C’étoit un des moyens qu’em-
ployoient les gouverneurs Romains pour fatisfaire
-leur, infatiable avarice : ils vendoient dans leur
^gouvernement tout ce qui pouvoit être ^acheté.
Ajnfi Caflius ayant partagé la Syrie-en petits dif-
triéls, les vendit au plus offrant ; & Marion s’é-
!toit trouvé -affez riche pour acheter la principauté
de Tyr. Lorfque Antigone, frère d’Hircan, & frère
cadet d’Àriftobule, cherchoità envahir h Judée,
il lui procura des lecours. Antigone fut défait par
-Hérode. , . . . .
Tyr embraffa d’affez bonne heure la religion
chrétienne. On voit; que J. C. y a prêché, &
qu’il a fait quelques miracles dans les ; .environs :
cependant il n’y entra pas. On dit que ce fut
parce qu’il y avoit des gentils , & que par la même
.raifon il défendit à fes difciples d y entrer. Cette
raifon en foi eft ridicule ; car ni J. C. ni les
'apôtres ne prêchoient les gens convertis : il falloit
donc qu’au contraire ils recherchaffept les gentils.
Mais on peut croire que fes prédications y euffent
excité quelques rumeurs, quelque foulevement,
ce. qu’il vouloit prévenir. Cependant la do&rine
de l’évangile y avoit pénétré avant S. Paul, puif-
qu’en y arrivant, il y trouva plufieurs familles
chrétiennes. Sous les empereurs il y eut beaucoup
de martyrs. - : \
‘ On dit qu’Origène finit fes jours a Tyr, bc
pendant long-temps on y montrafon tombeau.
La ville de Tyr eut le titre de métropole &
celui de premier fiège archiépifcopal fous le pa-
trjarchat d’Antioche : c’eft ce qui la fit appeler
. Protothronos, ou premier fiege.
La notice de Léoii-le-Sage lui donne quinze
fuffragans. Ty r u s métropole.
Suffragans.
Sidon.
Ptolémaïs.
Bcrythus.
Biblus.
Aradus.
Antaradus.
Pantos. '
Tripolis.
Area.
Orthofias.
Bothrys.
Vicus Gerarta.
Gonajidi Sabtus.
V illa Golitiana.
V illa Triiris.
Elle paffa aux Arabes avec le relie de la Syrie.
Avant d’être réduite à l’état miférable où elle
eft aàuellement, & qui doit être décrit dans la
géographie moderne , la ville de Tyr fut alîiegee
deux fois par les chrétiens du temps des croifades.
La première, en m a , par Beaudoin I , qui.,
après un liège de quatre mois, fut obligé de fe
Irétirer. • , : . . .
La fécondé , en 1124 , pendant la captivité
de Beaudoin I I , par les princes chrétiens, qui,
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prenant I’occafion de d’arrivée d’une puiffante armée
de Vénitiens, laffiégèrent par mer & par terre.
Malgré la force de la place & la vigoureufe dé~
fenfe des afliégeans , divifés en deux corps, de
troupes ; l’un, aux ordres du calife d’E gypte, &
occupant deux parties de la ville ; l’autre, aux
ordres .du foudan de Damas , poffédant la troi-
fième ; la ville enfin fut prife par les chrétiens,
après un fiége de quatre mois.
Saladin l’attaqua inutilement en 1192. Mais en
12,91, Kalil, foudan des Mamlucs, l’obtint par
capitulation & en rafa les forts.
T y r o u T y r u s , petite ville d’I ta lie ,. près du
lac de Bolféna , dont les eaux, dit-on, ont gagné
le territoire qu’occupoit cette ville , de forte qu’il
n’en eft rqfté.que quelques veftiges que l’on appelle
aujourd’hui Ifola Bifentina. Bayle dit que T y r a
donné la , naifiance à Sainte-Chriftine , vierge .&
martyre.
T Y R A , ville' de la Sarmatie européenne , fur
le bord du fleuve Thyras , félon Pline , L. iv , c. 12,
& Etienne le Géographe. Pline ajouté qu’autrefois
elle étoit nommée Ophiufa.
Strabon, L. v u , dit que la ville de Tyra étoit
fituée fur la gauche, & à 140 ftades de l'embouchure
du fleuve Tyras.
T y r a , peuple de l’Egypte, dans le voifinage
de la ville des Héros, félon Pline.
T Y R A C A , marais de la Sicile, auprès de la
s ville de Syracufa, félon Vibius Séquefter.
TYRACINÆ ou T yracinum , ville dé la.
Sicile, félon Etienne de Byfance. •
T Y R AM B E , ville de la Sarmatie Afiatiqiie ,*
à 600 ftades du fleuve Rkombites, félon Strabon ;
mais Ptolemée place cette ville éntre Açabifcs Mitra
& l’embouchure du fleuve Aittcirus.
T yr am b e , nom d’un peuple, de la Sarmatie
Afiatique, félon Ptoleméè.
T YR ANNO BO A S , lieu de l’Inde, en-deçà du
! Gange, félon Arrien. Cet auteur en fait un lieu
j d’entrepôt, un emporium.
TYRAS ou D anastris ( le Dniefier ) , grand
fleuve qui avoit fon embouchure dans le Pont-
Euxin , au nord-nord-eft de celle du Daniibei
Conftantin Porphyrogénète l’appelle Dana fins , &
dit que ce fleuve étoit à. 40 miilés du Danube ,
& à 80 milles du Boryfthène. Strabon parle du
Tyras. —: -N
Selon' Scimnus de Chio ,■ lé Tyras eft line belle
rivière, profondé, & dont le cours eft propre
à la navigation ; les bâtimens chargés la remontent
fort -haut. • Les bords dé ■ cette rivière étoient. habités
par un grand nombre de peuples; les T y -
rigètes avoient plufieurs villes fur fa rive orientale,
vers fon embouchure, félon Hérodote ; & félon
ce même auteur, il copimençoit. à un grand lac
qui féparoit la Scythie de la Némide.
T Y R A T B A ,, bourgade de la Paleftine, près de
la montagne Garizim. Selon Jofeph, plufieurs; Samaritains
s’y étant affemblés en arines, fur l i foj
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d’un impofteuf, qui promettoit de leur découvrira
s yafes- facrés qu’on y avoit enfouis autrefois;»
Pilate marcha contre eux , les mit en fuite , & en
fit mourir plufieurs, l’an- 36 de J. C. 1 /-’■
: TYRCÆUS , montagne que Diodore de Sicile
indique fur le bord du golfe Arabique, dans
l’endroit où ce golfe ju le plus de largeur.
, TYREDIZA ou T yrodiza , ville de la Thrace,
derrière le promontoire Serrhium , félon Etienne
de Byfance. Cet auteur ajoute qu’Hellanicus la
nomme Tyrort^a. ' , . "
» Cette ville eft nommée par Hérodote Tyrodiça,
& il la donne aux Périnthiens , parce que le canton
où elle étoit appartenoità ce peuple ; car d’ailleurs
elle étoit-fort éloignée de Périnthe : ainfi , l’article
de cette ville , dans la Martinière, renferme une
erréur. 1 ' f
T Y R EN ,» lieu dans le pays des Clazomeniens ,
félon Héfychius, cité par Ortélius.
TYRIÆUM, .ville confidérable de l’Afie ; dans
la'Pifidie, félon Hiéroclès. Elle eft nommée Tyros
1 par Etienne de Byfance, qui. dit qu’elle étoit de
la Lydie & de la Pifidie. Cyrus y féjourna trois
jours , pendant lefquels il montra fon armée en
bataillé a là reine de Cilicie.
TYR ICTA C E ou T yrictata , ville de la Cher,
fonêfe Taurique, fur le Bofphore Cimmérien ,
félon Ptolemée. il Vtp . . o ,
- T Y R ID A , lieu indiqué fur la carte de l’Afie
mineure de M. d’Anville. '■ .
TYRIGITES, peuples -qui habitoient. félon
Pline, dans une île du fleuve Tyras ( le Dniefier).
. M. de Peyffonnél, dans fes obfervations hifto-
riques & géographiques, dit que ce doit être une île
affez .confidérable, qui eft entre Bender& Palanca.
T Y R I l : c’eft -ainfi que l’on nommoit anciennement
les Veto nés, peuples.de l’IIifpanie citérieure,
félon Strabon. - . , - . -
T Y R IN I , nom d’un fiège épifcopal, félon
Sozomène. Ortélius juge que cet évêché étoit en
Aile. ■ ' ’ ■ - : . K '
TYRIS ou T iris,, félon, les différentes éditions
de Pline. C’étqit une île que cet auteur indique
fur la côte de l’Italie, près, du pays, des Locres.
TYRISSA, ville de la Macédoine , dans l’Ema-
tbie, félon Ptolemée.
TYR 1SSÆI. Pline nomme ainfi le peuple de
la ville de Tyrift „ fituée dans l’Emathie..
TYRISTASIS, ville de la Cherfonèfe de Thrace,
vers la Propontide , félon PHne. ,»
T YR ITA CITE , ville de il’Afic, dans le Pont,
& fur le bord du Phafe, félon Etienne de Byfance.
TYRIUM. Ce nom‘fe trouve .dans la grande
Grèce d’Ortèlius. Mais on recohnoit généralement
que c’eft une erreur; c’eft la ville de Thurinéa,
' appellèe auparavant & depuis Sy b a r is.
■ ‘TYR 1US , nom d’un fleuve de l’Italie, félon
Sextus Aviènus. ‘ »
TYRMIDÆ, nom d’une partie de la tribu
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CEnéîflé, félon Etienrte d e Byfance & Suidas.
TYRODIZA. v J y e ç TyredizÂ. ■
TYROPOECIA , nom d’une ville très-forte,
félon Curopàlate. Ortélius foupçonfte qu’elle étoit
dans la Cappadoce.
TYROPCÊUM, lieu fortifié , dans la Thrace ou
en Afie. Il en eft fait mention par Curopalate,
Cédrène & Zonare.
TYRRA, ville de l’Afie mineure , dans la Lycie.
Il en eft fait mention dans le grand Etymolo- •
gique. -
TYRRHENE , lieu de la Macédoine , félon -
Strabon, Epitom.
TYRRHENIÀ ou T yr rh én ie . Cette contrée'
répondoit à-ta partie de l’Italie que l’on nomme
actuellement Tofcane. Mais elle étoit beaucoup plus
étendue vers le nord & •l’eft-fiid. Ce pays a plufieurs'fois
changé dé nom & d’habitans.
Les Ombriques en furent chaffés par les Pétafges
ceux-ci le'furent à:leur tour par lés Lydiens-, foui
ta conduite de Tyrrheniis ,■ fils du roi de Lydie ,
d’où lui vint le nom de Tyrrliénié.
Comme-les Tyrthéniens étoient fort religieux
& faifoient fouvent des facrifices , les Grecs leur
donnèrent le nom de Thujis ou Thufces, qui fignifie
facrificateurs , du verbe /Sila>, je facwfie.(M. Larcher
, Gèog. d’Hérùd. t. v û . p.^391. ) Voye^ Eturia.
- T yr rh en ia ou T yrrhënes , ville de l’Italie,
; félon Etienne.de Byfance. -
T yr rh en ia St a g n a , ' ou étang Tyrrhénien.'
On trouve ce nom dans une ancienne infeription^
On croit que ce nom défigne l’embouchure de
l’Ebre dans la Méditerranée. Mais n’exifta-t-il pas
fur la côte de l’Etrurid quelques’: lagunes qui aient
mérité ce nom, fans-aller le chercher prefque fur
1a côte de l’Efpagne ? ta
TYRRHENÜS-SINUS, golfe de l’Italie , fur
la côte, de l’Etrurie.. Dion • Caftius l’étehd depuis
le promontoire Miftnus jufqu’àPouzzol. Selon Deny s
d’Halycarnaffe, ce golfe étoit autrefois nommé A u -
f o T i iu s , Sinus.
. TYRRHEUM , nom d’une ville que Tito-Live.
indique dans l’Acarnanie,
TYRRIA , lieu de 111e de. Cypre. Il y avoit
une mine de fer , félon Ariftote;
TYRSETA, nom d’une ville de l'Italie , dans
ta Zapygie,. félon Etienne de Byfance.
TYRSfS , nom de la ville & du palais de Saturne,
dans les' : îles des Bienheureux , félon Homère &
Pindare. Ç’eft un champ trop vague pour la géographie.
TYRSUS , nom d’un fleuve que l’hiftoire Mifcel-
, lanée fembie indiquer aux environs dé taMoefié.
TYRUS , ville du Péloponèfe;;, dans la Laconie,
félon Etienne de Byfance.
T y r u s , ville de l’Afie mineure, dans 1a Lydie,
félon Etienne de Byfance.
T y r u s , : île fituée fur ta côte de ia Syrie, 'tout
près du continent, félon' Ptolemée. Cette îlë étoit
au-devant de la; ville de Tyr , i félon Ortélius. :