
i o î S I C
SIBAB Æ , peuples de l’Inde, félon Pline*
SIBARIA, entre Salmantica, au fud-eft, &
Ocdlum Dur'â\ au nord - oueft , & fur la même
rivière.
SÏBDA, ville de l’Afie mineure, dans la Carie.
C ’étoit une des fix villes qu’Alexandre-le-Grand
mit dans la dépendance de celle d’Halycarnaffe.
S1B ERENA, ville de l’Italie, dans l’CEnotrie,
félon Etienne de Byfance. Elle étoit dans la grande
Grèce, dans la partie nommée Brutium.
SIBERIS , fleuve de FAfie , dans la Galatie,
félon Siméon le Métaphrafte.
SIBES, peuples de l’Inde , qiji prétendoient
defcendre des foldats de l’armée d’Hercule, qui
étoient demeurés malades dans ce? contrées, &
s’y étoient habitués. En mémoire d’Hercule, ils
s’nabilloient de peaux de bêtes, & n’avoient que
des maffues pour armes. Ils furent vaincus par
Alexandre. Quinte-Curce, L. i x yn. 4, & Strabon,
L. x v > pag. 688.
SIBILIORUM CIV ITA S , ville de î’A fie , dans
la Lycaonie, félon les aéfes du fixième concile
de Conftantihople.
SIBINI, peuples de- la Germanie. Strabon les
met du nombre de ceux qui furent fubjugués par
Maraboduus.
SIBLII, liège épifcopal de l’Afie , dans la Phrygie
Pacatiesne, félon des notices grecques.
SIBONITE, S ILBO N ITA , ou Simonite ,
région de la Paleftine, au-delà du Jourdain,
félon Jofephe.
S IBOR À, ville de la Cappadoce, fur la route
de Tavià à Scbajlia , entre Pardofena & Agriane
félon l’itinéraire d’Antonin.
SIBRIUM, /ville de l’Inde. Elle appartenoit aux
Drilophyliftes, félon Ptolemée.
SIBRUM, fleuve de l’Afle mineure, dans la
Lyeie , félon Panyafis, cité par Etienne de By-
fence.
SIBUTZATES, peuples de la Gaule Aquita-
nique, du nombre de ceux qui fe fournirent à
Çraffus, félon Céfar.
SIBY ou Sy b i , ville de l’Arabie heureufe, félon
Pline.,
SIBYLLÆ ANTRUM, grotte ou caverne de
l’Italie , dans la Campanie, au pays des Cimmé-
riens, félon Virgile.
S1BY LLATE S, l’une des nations de l’Aquitaine,
aux pieds des Pyrénées.
SIBYRTUS, ville de l’île de Crète, félon
Polybe, cité par Etienne de Byfance.
S1CÆ.J ancien nom d’une ville de laThrace, fclon
Etienne de Byfance, qui rapporte que de fon temps
elle étoit nommée Juflinianee.
Sicæ , ville de l’Afie, dans la G licie, félon
Etienne de Byfance.
Sicæ , nom d’un lieu qu’Etienne de Byfance
place aux environs de la yille d’Alexandrie^
s i c
SICAMBRI, peuples de la Germanie, dont
l’hiftoire efl peu connue, & appartient à l’iiiftoire
moderne.
SIC ANE , ville d e l’Hifpanie, fclon Etienne de
Byfance.
SICALÎ, peuples de l’Italie, dans la première
région, félon Pline. Servius rapporte que ces peuples
habitoiënt le pays où fut, dans la fuite, bâtie la
ville de Rome, & d’où ils a voient été chafles par
les Aborigènes. Il en fera parlé à l’article de la Sicile ;
car on ne fait rien d’eux en particulier.
SICANUS, ville de l’Hifpanie, félon Thucydide.
SiCANUS , fleuve de la Sicile. Il couloit près
d'Agrigentum, félon Apollodore, cité par Etienne
de Byfance.
SICAPHA, ville de l’Afrique proprè. Elle étoit
une de celles fituées entre les deux Sÿrtes, félon
Ptolemée.
SICCA ozJSicca V eneria ( K e f ) , ville d’A frique
, qui étoit fituée à environ cinq lieues' au
fud-oueft de L,tribus Colonia , & à vingt-cinq lieues
à l’oueft-fiid-oueft de Tunes.
Cette ville étoit bâtie fur le penchant d’une
colline.
Valère Maxime dit qu’il y avoit un temple dans
cette v ille, qui étoit dédié à Vénus, oùles filles,
avoientla coutume dèfe rendre, & alloient enfuite
fe proflituer pour ramafferune dot, afin de pouvoir
fe marier.
SICCATORIUM , ville de la Libye intérieure ,
vers la fourçe du fleuve Bagrada, félon Ptolemée.
SICCENNI, fiège épifcopal d’Afrique, dans la-
proconfulaire, félon la conférence de Carthage.
SICCENSIS, fiège épifcopal d’Afrique, dans la
proconfulaire, félon la conférence de Carthage.
SICCESITANUS, fiège épifcopal d’Afrique,
dans la Mauritanie céfarienfe., félon la notice
épifcopale de cette province.
SICELEG, ville de la Paleftine , dans, la tribu
de Juda , félon le livre de Jofué. Siceleg fut en-
fuite comprife dans la tribu de Siméon.
Achis, roi de Geth , accorda cette ville à David,
pour en faire fa démettre, & il y étoit encore,
îorfqu’il apprit la mort de Saül.
Siceleg , ville de la Paleftine, dans la tribu
de Siméon, félon Jofué. Eufèbe la place dans la
partie méridionale du pays de Canaan.- La même,
je crois', que la précédente.
SI CELIA-CÆSAREA, ville d’Afrique, dans
la Mauritanie. C ’étoif la patrie de l’empereur
Macrin, félon Xiphiun.
SICEMUS , nom d’une ville de l’A rabie, félon
Etienne - de Byfance.
SICENDUS, lac de Grèce, dans la Theffalie,
félon Pline.
SICEUM, ville de l’A fle , dans la Galatie, à
douze milles d'Anaftafiopolis, félon Siméon, le Mé-
taphrafte.
SICHEM, ville de la Judée, dans la tribu
d’Ephraïm.
- Elle étoit fltuée fur le fommet d’une montagne ,
& devint une des plus fortes & des plus: célèbres
de cette tribu.
C ’êft auprès de cette ville que vint demeurer
Abraham, quand il entra dans la terre'de Canaan.
Elle fut enfuite la demeure, de Jacob..
Jofué la donna aux Lévites de cette tribu , qui
étoient de la famille clé Çaath, la. première des
Lévites. Elle devint une des fix villes de refuge.
Ce fut à Sichem que Jofué aflembla les principaux
du peuple, pour qu’ils renouvellaffent la
promeffe d’être fidèles à. Dieu.
Sichem fut détruite par Abimelech ; mais elle
fut rétablie dîfns la fuit-, parce qu’il eft dit au
troiflème livre des Rois, que Roboam y vint après
la mort de Salomon, fon.père. Jéroboam fut reconnu
; il la fortifia, & y refta quelque temps.,
SICHRACENE, contrée de l’Hyrcanie, au-
deffôus du pays des Aftabènes, félon Ptolemée. -
SÏCHII, peuple qui, avec les 'Carii & les Mûrie
i , habitoit aux environs de la Norique & de la
Pannonie.
SICILIA (1) (la Sicile ). La géographie moderne
doit donner, ‘avec bien plus, de précifion , la fitua-
tion précife de cette île , que la géographie ancienne
: aufli ce n’eft pas là ce que l’on doit chercher
dans cet article ; s mais bien ce que les anciens
nous ont appris de fon nom, de fes habitans , de
fon hiftoire, &c. C ’eft aufli ce que je vais pré-
fenter, en rapprochant, à-peu-près , tout ce que
l’on en,a dit, dans le plus court efpace qu’il me
fera- poflible. Je m’aiderai beaucoup de Cellarius
dans le commencement de cet article.
La Sicile a-t-elle toujours été une île? La Sicile eft
fl voifine de l’Italie, que l’on ne peut guère douter
qu’elle n’y ait-été' unie dans les premiers temps.
Je ne fais pourquoi la Martinière cherche à
répandre du doute fur cette opinion, établie chez
les anciens. Selon lu i, « nous ne devons pas re-
n garder ce fait comme inconteftable » ; & il ajoute :
« D’ailleurs, les rochers & les promontoires dont
» le rivage eft environné, femblent annoncer le con-
» traire n. Aftiirément la Martinière, & même ceux
qui ne l’ont pas corrigé en en donnant des éditions,
n’entendoient guère la géographie-phyfique ; car,
i°. on ne peut guère, douter que les baffins renfermant
Tes parties d’eaux appelées actuellement
mers intérieures , n’aient été des terres découvertes &
élaborées enfuite par les eaux. C’eft en les ravageant
que les eaux en ont fillonné les côtes, y
ont laiffé fubflfter des îles , formées par les parties
qui s’y trouvoient les plus élevées. On ne doute
pas actuellement que l’Europe n’ait été primitive-
(>i) Je m’étendrai d’autant plus volontiers fur cette
ne importante, que je trouve un autre article, que je
Ponrrois citer, très-fautif & très-infuffifant. On parle fou-
J v u’ ^ans cette Partie d’un grand ouvrage, des hommes
célébrés, de leurs productions, &c. & l’on omet les
pays & les villes.
ment unie à l’A frique, & que le détroit de Gibraltar
, n’ait été la faite des efforts de l’Océan
contre une partie moins .forte que le refte. On
fait quel effort les eaux ont dû produire, en fe
portant ainfi à l’eft entre dès terres ,-où'peut-être
il y avoit déjà de grands amas d’eaux., efpèces
de lacs formés par la chûte des fleuves. 20. Les
efforts que la mer fait fëntir continuellement entre
la Sicile 8c l’Italie, ont dû fuffire autrefois pour
fillonner l'extrémité de la Calabre, & la féparer
de la Sicile. Une. preuve que la nature qui travaille
avec lenteur, mais fans ceffe fur ces terres, c’eft
la facilité que l’on trouve a&uellement à pafler ce
détroit, au lieu des dangers que l’on couroit
autrefois, indépendamment de ce que l’art de la
.navigation pouvoit laiffer ignorer alors r c’eft encore
l’effet des derniers tremblemens de terre, qui
ont détruit le rocher de Scylla fur la côte d’Italie.
Et c’eft: peut-être , cela du moins eft très-poffible ,
un événement de ce genre qui aura creufé le gouffre
de Charybde, auprès de Mefîine. O r , comme on
peut bien admettre que ce ne font point les coil-
noiffances en géographie-phyfique qui ont conduit
les anciens à,conclure cette disjonéfion de la Sicile
& de l’Italie, on peut préflimer qu’ils avoient une
forte de tradition de ce fait. Ce qui le rendroit encore
comme plus pofltif, Potnponius Mêla dit (Z . j i ,
ch. 7. ) , Sicilia , ut ferunt, aliquando & agro Bnuio
ad nexa.'W ne le cite pas comme un fait dont il
eft fûr; mais que l’on dit, ut ferunt. Virgile dit
à-peu-près de même :
Hezc lôca vi quondam , & vajia convul fa ruina
DiJJiluiJJe ferunt, cum protiniis utraque 'Tellus
Una foret. Venu medio vi pontus & undis
Hefperium ficulo lotus abfcidit.
Æn. L. iii, v. 414.
Malgré les beautés qu’il emprunte de la poéfie ,
on voit que Virgile s’obferve avec la fageffe d’un
hiftorien. Silius Italiens, entraîné par fon génie
deferiptif, r a c o n te o u plutôt peint en quelque
forte ce mémorable événemènt :
Aufonuc pars magna jacet Trinacria Tellus
Ut femel expugnante noto , & vaflantibus undis
Accepit fréta cotruies propulfa tridente
Narnque per occultum cotcâ vi turbinis olim
lmpaÜum Pelagus laccratot vifeera terrât
Difcidit, & medio perrumpens arva profundo,
Cum populis pariter convulfas tranjlulit urbes.
L. x iv , v. 11.
Mais ce ne font pas feulement les poètes qui
ont donné cet événement comme certain ; le favant
Pline en parle de même, L. n i, ch. 8. Sicilia,
dit-il, quondam Brutio agro cohotrer.s, mox interfufo
mari avulfa.
C ’étoit bien aufti l’opinion des Grecs, qui tiroient
l’étymologie de Rhegium, Ville du Brutium, de