
gardée comme le point central de l ’encéphale ,
soit pour y fa*ire aboutir , soit pour en faire partir
ses diverses radiations. Depuis Lorry , les physiologistes
ont fait cause commune avec les anatomistes;
ils ont reconnu que la moelle allongée
était un des centres d’action les plus, énergiques
de l’encéphale. J’ai montré, il y a plusieurs années
, que ses altérations étaient la source de
beaucoup de maladies. L’anatomie, la physiologie
et la pathologie se réunissent donc pour faire
considérer la moelle allongée comme lune des
parties les plus importantes de l’axe cérébro-spinal
des animaux vertébrés.
La moelle allongée fait donc suite à la moelle
épinière. Primitivement ces parties sont tout-a-
fait identiques chez les embryons de toutes les
classes. La moelle allongée , comme la moelle épinière
, est formée de deuj lames isolées chez les
oiseaux (1), les reptiles {2) , les mammifères (3)
et l ’homme (4) ; leur réunion en avant continue
le sillon antérieur de la moelle épinière ; leur écartement
en arrière produit l’excavation du quatrième
ventricule et l’angle plus ou moins aigu
qui le termine$ et que l ’on a désigné sous le nom
de calamus scriptorius.
(1) PI. I , fig. 1, n° 5 et 6.
(2) PI. I , fig- 9 > n° 5-
(3) PI. I , fig. 21), n° 2.
(4) Pl. I » fig 26, n’ 5.
Ce dernier est donc la fin de la jonctioti en arrière
des lames de la moelle épinière; il termine
le sillon postérieur, et il est situé plus ou moins
haut, selon que les lames se réunissent plus tô t,
comme chez les batraciens (1), ou plus tard,
comme chez tous les mammifères (2) et tous
les oiseaux (3). Le quatrième ventricule n’est,
d’après cela, que la continuation du canal épiai
ien , très-évasé en raison de la divergence des
lames postérieures de la moelle allongée.
Comme sur la moelle épinière, on n’aperçoit
d’abord sur la moelle allongée que deux cordons
étendus en membranes ; cette partie est lisse chez
les jeunes embryons de toutes les classes ; mais
par la série des développemens, des faisceaux tres-
distincts se prononcent sur cette surface plane,
et leur relief les a fait soigneusement distinguer
par les anatomistes. Parmi ces faisceaux , ïl y en
a quatre principaux de chaque côté, deux antérieurs
(4) et deux postérieurs (5). Nous trouvons
donc réalisée sur la moelle allongée l’une des suppositions1
qui ont été émises sur la structure de la
moelle épinière ; il n’est pas inutile de faire remarquer,
la liaison de ces idées. Les anatomistes 1 2 3 4 5
(1) PI. I , fig. 16, n° 1.
(2) PI. I I , fig. 57, n° 1.
(3) PI. III, fig- 83, n» 2.
(4) PI. XIII, fig. 249, A, O.
(5) PI. XIII, fig. 245, n° 2 et m