
tème nerveux sensible. L’expérience la rejette également
y car toutes les fois que l’on plonge un
instrumenta une certaine profondeur , soit dans
les lobes cérébraux, soit dans le cervelet, une
douleur vive se manifeste : la sensibilité est mise
en jeu. Les maladies donnent le même résultat
que les expériences : des douleurs aiguës précèdent
et accompagnent les lésions matérielles de ces
deux organes (1). Dans les expériences , de même
que dans les cas pathologiques, le cervelet paraît
plus sensible que les lobes cérébraux, et ce
résultat est conforme à la distinction expérimentale
des nerfs, en ceux qui sont sensibles et ceux
qui sont irritables. La sensibilité est donc répandue
dans toutela masse de l’encéphale, quoiqu’il
paraisse bien établi que là moelle allongée est le
principal siège de cette propriété.
hn sera-t-il de même des mouvemens volontaires?
Si l’on avait bien réfléchi aux faits d’après
lesquels Willis avait fait des lobes cérébraux le
centre unique de cet ordre de mouvemens ; si les
observations innombrables qui constatent l’existence
des paralysies à la suite des lésions raaté-
(i) Il est à remarquer que chez les oiseaux, les lobes cérébraux
et le cervelet sont beaucoup moins sensibles que chez
les mammifères $ ce que Yicq-d’Azyr avait déjà observé.
Remarquez anssi que c’est toujours chez les oiseaux que l’on
a fait les expériences d’après lesquelles on préjuge l’insensibilité
du cervelet et des lobes cérébraux.
rielles de ces lobes, avaient été prises en considération,
assurément jamais les physiologistes
n eussent conclu de leurs expériences sur certains
animaux, que ces parties étaient complètement
étrangères aux mouvemens volontaires. Les résultats
de l’expérience pathologique sont ici si tranchés,
si multipliés , si décisifs , qu’il faut les taire
pour les récuser. Car l’influence des hémisphères
cérébraux sur ces mouvemens ressort de toutes
parts : cette vérité intéresse de trop près la médecine
pour la traiter légèrement.
Et d’abord , nous devons observer combien est
compliquée la détermination du siège spécial des
mouvemens volontaires dans l ’encéphale. Nous
avons déjà vu que la protubérance annulaire et la
moelle allongée semblent les tenir exclusivement
sous leur dépendance; nous avons trouvé aussi
que le cervelet exerce sur leur manifestation une
puissante influence ; nous avons remarqué, enfin,
leur discordance chez les mammifères à la suite
des lésions des tubercules quadrijumeaux. Si nous
avions généralisé chacun de ces résultats en particulier
, nous aurions pu considérer comme l’organe
des mouvemens volontaires l’une ou l’autre
de ces parties, ou même toutes les trois réunies ,
et dès-lors les lobes cérébraux se fussent trouvés
en dehors de nos explications ; mais en appliquant
à ces lobes la méthode qui nous a dirigés dans
les autres parties, nous allons déterminer la part