
ment inférieur, j’ai vu fréquemment des maladies
consécutives de l’ovaire, une atrophie des testicules
, la paralysie de la vessie.
XXYII. Si la désorganisation est bornée au renflement
inférieur, les gros intestins sont spécialement
atteints, paralysés, diminués dans leur
calibre.
XXYIIL Au tiers inférieur de la région dorsale,
la fin de l’intestin grêle ressent les effets de l’altération
pathologique ; au milieu , tout l’iléon est
atteint ; au h a u t, la moitié du jéjunum. Ces effets
se manifestent par des rétrécissemens, des invol-
vulus , et des inflammations consécutives, qui
quelquefois sont portées au point de produire
la perforation du canal.
XXIX. Si on ouvre le rachis d’un animal, et
que l’on injecte un liquide Irritant entre la dure-
mère et la moelle épinière, on observe des mouve-
mens accélérés dans tout le canal intestinal, lorsque
l’abdomen étant ouvert et le mésentère coupé,
on a étendu les intestins sur un plan horizontal.
XXX. Si on irrite la moelle épinière avec un
acide, le renflement inférieur produit un mouvement
sensible sur les gros intestins ;
XXXI. La partie inférieure de la région dorsale,
sur les gros intestins et la fin des intestins grêles ;
XXXII. La région dorso-costale, sur fous les
intestins grêles , et quelquefois sur l’estomac.
Quelquefois aussi, l’irritation d’une partie de la
moelle épinière produit des mouvemens divers et
MOELLE ALLONGEE. 2 2 7
en sens opposé dans toutes les parties du canal
intestinal.
XXXIII. La région cervicale agit sur l’estomac
et les intestins grêles, et point sur les gros intestins
; mais l’estomac est surtout affecte lorsque 1 on
expérimente sur la moelle allongée et Je cervelet.
XXXIY. Le canal intestinal est agité par deux
mouvemens opposés, l’un dit péristaltique, 1 autre,
antipéristaltique, 11 devenait important de constater
si ces mouvemens étaient différemment produits,
selon que l’irritation était portée sur les
cordons antérieurs ou postérieurs. J ai fait des
essais qui ne m’ont fourni jusqu a ce jour aucun
résultat satisfaisant.
XXXY. Appliqués â la pathologie, ces résultats
jettent une vive lumière sur les maladies aiguës
et chroniques du canal intestinal. On n’a pas oublié
l’effet que produisit, en i 8 i 3 , la publication
de notre Ouvrage sur l Entero^mesentente (i). Le
domaine des fièvres était alors si paisible, on était
si généralement convenu de les regarder toutes
comme essentielles ; des hypothèses si ingénieuses
avaient été imaginées pour en expliquer la théorie
et la pratique; enfin, ce code derreurs était tellement
cimenté, que l’on dut accueillir comme
on le fit, un ouvrage rempli de faits qui sapaient
dans ses fondemens un édifice si colossal.
f , j T ra ité de la fièvre entèro - mésentérique , in-8 , avec
planches coloriées, i8i3 , par MM. Petit et Serres.