
Chez l’esturgeon, le cervelet offre d’abord deux
lames roulées en forme de corde (1) sur les côtés
du quatrième ventricule, non réunies sur la ligne
médiane , et dont l’épaisseur coïncide avec le volume
énorme des nerfs pneumo-gastriques. Il y a
ensuite en haut du quatrième ventricule une lame
triangulaire très-épaisse (2) qui s’abaisse comme
l’épiglotte sur la glotte* et qui recouvre la moitié
de cette cavité (5). Ce feuillet cérebelleux est divisé
en trois parties ou en trois lames secondaires,
de telle sorte que la plus élevée (4) recouvre la moitié
de la moyenne (5), et celle-ci la moitié de l’inférieure
(6). Cette partie du cervelet est ainsi d’autant
plus épaisse qu’on l’observe plus près de son
adossement aux lobes optiques, quelle déborde
légèrement. Cette prédominance du cervelet de
l’esturgeon sur celui de la lamproie est d’autant
plus remarquable, que ces deux poissons se ressemblent
par l’exiguité de leur moelle épinière.
;; Chez la raie ronce le cervelet est plus développé
encore que chez l’esturgeon, quoiqu’il soit divisé
en deux parties , l’une droite , 1 autre gauche. En
effet, non-seulement chez ce poisson (7), les lames
vi) pi. x i l , fig. ÆÜl xP i 2> 3 et 4-
(2) PI. XII, fig. 233, n°'5.
(3) PI. XII, fig. 233, E,"D' Cl
(4) PI. XII, fig. a35, E.
(5) PI XII, fig. a35, D.
(6) PI. XII, fig. 235, C. ...
(7) PI. VI, fig. i 5a, n” 2. „ il V. I
de la moelle allongée sont plissées, et deux foi»
roulées sur elles-mêmes (1) dans l’interieur M
quatrième ventricule quelles remplissent ; mais
encore le lobe médian (2), qui vient en couvrir
la partie moyenne , est divisé en deux parties symétriques
par une ligne moyenne (3) , qui règne
dans toute son étendue. Cette partie médiane,
ainsi que les feuillets les plus extérieurs de la
moelle allongée (4), viennent puiser leurs doubles
racines sur les tubercules de l’intérieur des lobes
optiques, comme cela a lieu chez les poissons
osseux (5).
Sur la raie bouclée les feuillets cérébelleux de
la moelle allongée sont échancrés en dehors (6),
mais ils ne sont ni roulés comme chez la raie
ronce , ni aussi nombreux, ni aussi épais. D’un
autre côté, le lobe médian (7) a, chez la raie bou-
(1) pi. VI, fig. 152, n° 3.
(2) PI. VI,.fig. i 52, n° 5.
(3) P I . V I , fig. i 52, a° 4
(4) PI. VI, fig^ i 52, n°3 et 3.
(5) Ge rapport des tore postérieurs avec Je cervelet n’est
qu’une corrélation organique. Le volume des tubercules, loin
d’être en rapport avec celui du cervelet, parait au contraire
en sens inverse chez les poissons osseux et cartilagineux.
Chez les osseux, le lobe médian, entrant dans la cavité des
tubercules quadrijumeaux, écarte leur partie postérieure;
ce qui, chez beaucoup d’entre eux , déplace l’insertion de la
quatrième paire de nerfs, comme je l’ai représenté chez
l’égrefin. (PI. 7, fig. 84, n° 8.)
(6) PI. VI, fig. i4o, »" 5-
(7) PI. VI-, fig. i 38, n* 3 «t 4*