
leux, la voûte, la protubérance annulaire, le corps
trapézoïde, et les commissures antérieures et postérieures
: o r, ce sont précisément celles qu5 disparaissent.
Le corps calleux manque d’abord chez les oi-.
seaux; la voûte disjointe existe ençore ; elle disparaît
chez les reptiles, et ne se reproduit plus chez
les poissons.
Le pont de varole a cessé d exister chez les oiseaux
, les reptiles et les poissons.
Les commissures des couches optiques persistent
chez les oiseaux : l’antérieure disparaît chez les
reptiles, et toutes les deux cessent de se montrer
chez la plupart des poissons.
Si l’observation directe n ’avait pas établi le dé-
veloppement excentrique des organes, ce grand
fait d’encéphalotomie comparative eût suffi pour
le démontrer; car l’encéphale se développant d’arrière
en avafit, on voit que la commissure postérieure
doit d ’abord se développer, puis la commissure
antérieure et postérieure, puis la voûte,
comme chez les oiseaux, puis enfin le pont de varole
et le corps calleux chez les mammifères.
Les divers développemens de l’encéphale des
quatre classes correspondent donc aux développemens
divers de l’embryon des classes supérieures.
De cette vérité en dérive une autre très-importante,
c’est que les animaux parfaits, considérés
dans l’ensemble des quatre classes, reproduisent
les mêmes rapports-que nous avons signalés chez
les embryons. Cette double concordance devait
être constatée avec rigueur, pour entreprendre
avec quelque succès la détermination et l’explication
du système nerveux des animaux invertébrés.
Car dans l’état présent de la science, on ne peut
guère traiter les hautes questions de l’anatomie
comparative, sans embrasser dans leur ensemble
la généralité des êtres dont se compose le règne
animal. Nos considérations seraient nécessairement
imparfaites, et nous serions exposés à nous
voir démentir chaque jour par la nature , si nous
bornions nos explications à une famille, à une
classe, ou même à l’une des grandes coupes qui
ont été faites dans l’immense série des êtres organisés.
Des mollusques à l’homme, l’anatomie comparative
doit les expliquer tous ; de même que la
zoologie , qui n’est au fond qu’une sorte d’anatomie
comparée des surfaces, les a tous classés. Ces
deux sciences doivent assigner à chaque être, à
chaque groupe, sa valeur réelle dans le grand
problème dont se compose le règne animal.
L’Académie Royale des Sciences n’ayant mis
au concours que le système nerveux des animaux
vertébrés, j’ai dû m’attacher principalement aux
êtres qui en composent les quatre classes, et puiser
dans les notions qu’ils m’ont fournies, les bases de
la détermination et des rapports de cet important
système. Mais ces rapports et ces déterminations
laisseraient encore quelque chose, à désirer, si
nous laissions en arrière le système nerveux des