
lions qui sont détruites par l’examen de la formation
de l’encéphale pendant l’incubation.
Je ne m arrêterai pas à la position différente des
lobes optiques des oiseaux adultes ; j’ai expliqué
cette mutation, en montrant que primitivement
ils occupent la même place que chez les reptiles,
les poissons et les mammifères. Treviranus explique
cette différence et l’affaissement des lobes
optiques, par la faiblesse des cuisses cérébrales
chez les oiseaux; mais cette explication est détruite
par la considération de l’encéphale chez les embryons
de cette classe; car jusqu’au douzième jour
de l’incubation, les lobes optiques sont sur la face
supérieure de l’encéphale, quoique les cuisses cérébrales
soient plus faibles que chez les oiseaux
adultes ; bien plus , le déplacement des lobes optiques
s’opère à l’époque même où les cuisses
augmentent de volume.
Considérantnéanmoins que l’enveloppe des lobes
jumeaux deFembryon des mammifères est formée
par une lame mince, Treviranus ajoute que cette
considération l’a conduit à rechercher les tubercules
quadrijumeaux des oiseaux dans une lame
semblable : cette analogie n’est pas heureuse, car le
degré d’épaisseur d’un organe ne peut jamais, ce
me semble, servir de base de détermination; Quoi
q u ’il en soit, la bande transvefse qui joint les
deux lobes sur la partie moyenne (1) lui fournit
une partie de ces tubercules (1). Une objection insurmontable
s’offre d ’abord à cette premiere partie
de la détermination de Treviranus. Nous avons
vu, en effet, que les tubercules quadrijumeaux
sont les premières parties qui se forment dans
l’encéphale des embryons : o r , cette lame transverse
, de même que toutes les commissures, ne
se développe que très-tard; elle n ’existe pas les
troisième (2), quatrième (3) , sixième (4) et huitième
(5) jours de l’incubation (6), elle ne se
forme que lorsque les lobes s’écartent, les dixième
(7), douzième, quatorzième (8) et dix^huitième
Vf) Haller hésita beaucoup dans la détermination des tubercules
quadrijumeaux des oiseaux. Nous a fions déjà vu
qu’il trouvait ces corps sur les côtés de la scissurelîe Sylvius
, en remarquant toutefois que ces proéminences ne présentaient
pas une élévation arrondie. En parlant du voile
médullaire ou de la commissure des lobes optiques, il ajoute :
Cette éminence * qui néanmoins n’a pas une élévation de figure
déterminée, est d’ailleurs analogue à l’éminence quadrijumellé
de tVinslow. Ainsi voilà deux opinions très-distinctes émises
par Haller suïles tubercules quadrijumeaux des oiseaux. De
ces deux opinions, Treviranus n’en a fait qu’une, sans se
rappeler peut-être les idées de Haller.
(а) PL I , fig. 3 , n° 7.
(3) PL I , fig. 4 , n° 7.
(4) PI. I , fig. 5, n° 6.
(5) PL II, fig. 53, n° 7.
(б) PL I , fig. 6 , n° 8.
(7) PL I , fig. 7, n* 7.
(8) PL I , fig. 8, n° 7.