
misphères cérébraux de cette classe. Si cela était i
de quelle large voûte les poissons auraient dû ètrë
pourvus? Et dans cette hypothèse, comment les
reptiles en eussent-ils été privés?
Des Lobes cérébraux.
À quoi sc réduisent donc les lobes cérébraux
des poissons, puisqu’ils ne renferment ni là
couche optique, ni Jie corps strié, ni les commissures,
ni la voûte, ni le corps calleux? Organes
tout-à-fait rudimentaires dans celte classe, ils
constituent une espèce de tubercule solide, formé
dans sa presque totalité par la matière grise ; à
peine remarque-t-on chez certains d ’entre eux
quelques stries blanchâtres, formées p a rla terminaison
des pyramides : leur structure contraste
avec l’organisation riche et variée que nous avons
trouvée dans les lobes optiques. A une époque où
la science n’avait point encore arrête les bases
de ses déterminations* on ne pouvait donc reconnaître
les hémisphères dans des organes si atrophiés
, comme on ne pouvait voir dans les
lobes optiques, si compliqués, les analogues des
tubercules quadrijumeaux , si simples chez les
mammifères. Complication, simplicité des organes,
tout devenait sujet de confusion dans cette
absence d’un bon système de détermination, et
tout le deviendrait encore, si nous abandonnions
les règles qui nous ont dirigés jusqu’à présent.
Lorsqu’on prenait les lobes optiques des poissons
pour les lobes cérébraux, les véritables hémisphères
étaient regardés comme les noeuds olfactifs;
alors on comptait une ou deux paires de
ces noeuds, selon que l’on trouvait deux ou quatre
lobes en avant des lobes optiques. Il n’y avait guère
que les raies et quelques squales dont les lobes,
réunis en une seule masse, fussent assimilés ou
aux hémisphères ou à leurs lobes anterieurs ; e t ,
chose remarquable, c’est maintenant les seuls hémisphères
de ces squales que l’on confond avec
le lobe olfactif, tandis que ceux des poissons
osseux conservent leur véritable détermination.
Tréviranus étant revenu à l’opinion qui fait des
lobes optiques les hémisphères, se trouve embarrassé
pour déterminer la paire qui les précède,
où les lobes cérébraux ; il se borne à faire re-.
marquer que çe sont deux masses solides, appendices
latéraux des cuisses cérébrales, sans rechercher
à quelle partie de l’encéphale des autres
classes ces appendices correspondent. Quant à la
paire qui les suit en avant , il la reconnaît pour
les lobes olfactifs. D’après cet anatomiste, il y aurait
donc entre les hémisphères cérébraux et les
lobes olfactifs une paire de lobes indéterminés. Ces
lobes indéterminés chez les poissons osseux deviendraient
, chez les cartilagineux , les lobes
olfactifs, et alors l’encéphale de cette grande famille
serait composée, en outre du cervelet, des
hémisphères cérébraux et du Jhobe olfactif, ou du
lobe oifaetil et des lobes optiques, pour les ana