
deux ganglions est imparfaite , et conserve deà
traces plus marquées de sa double origine. En
général les formes variées de l’axe nerveux de ces
invertébrés dépendent du plus ou moins de rapprochement
de ses deux cordons élémentaires.
Cela posé, descendons à l’explication du système
nerveux des mollusques. Si nous voulions
trouver cette explication dans l’insecte parfait ,
nous serions arrêtés par des difficultés insurmontables;
mais s i, de même que chez les vertébrés,
nous cherchons à expliquer le système nerveux
des invertébrés inférieurs , par celui des embryons
des invertébrés supérieurs, une partie de
ces difficultés disparaîtront, et nous serons sur
une route plus rapprochée des analogies. En effet*
la plus grande, je dirai même l’unique difficulté,
qui se présente dans ce rapprochement, c’est de
ramener le cordon unique et serré des invertébrés
supérieurs , au double cordon, désuni en grande
p a rtie , de la plupart des mollusques. Mais si ,
cessant de mettre en rapport les mollusques avec
les insectes parfaits , vous les comparez à l’état
primitif de leurs larves, vous voyez, chez les uns et
chez les autres , un cordon à droite et un cordon à
gauche , pu un système nerveux pour chaque côté
de l’animal. Chez les mollusques ce double système
sera tantôt réuni en haut seulement, autour de
l ’oesophage, de même que chez les insectes et les
crustacés ; tantôt il sera réuni en haut et en bas,
comme cela arrive dans le premier développement
de la larve, et chez Vascaride lombricoide du
cheval et de l’homme.
Mais la désunion plus ou moins complète des
deux systèmes nerveux primitifs est le caractère
constant du système nerveux des mollusques; un
autre caractère moins général se tire de l’absence
des ganglions sur les cordons, à partir de l’oesophage
jusqu’à l’anus. Justifions ces caractères par
des exemples.
Si vous considérez le système nerveux bien peu
développé de Yhyale, vous trouvez qu’il consiste,
en quatre ganglions méta-oespphagiens, séparés,
et écartés les uns des autres. L’anneau oesophagien
est complété en devant par un cordon transversal.
Chez Yaplysie ( aplysia fasciata ) , les ganglions
pro - oesophagiens sont réunis ; mais les
méta-oesophagiens sont écartés l’un de l’autre; un
cordon transversal, qui du ganglion droit se porte
au gauche , complète l’anneau oesophagien. Des
ganglions méta-oesophagiens parlent des faisceaux
nerveux qui descendent le long de l’animal, sans
présenter de ganglions, et sans communiquer
entre eux à droite et à gauche. Le système nerveux
de la dolabelle répète la même disposition.
Chez le Bulla aperta , un trouve sur les côtés de
l’oesophage deux ganglions uniques , très-écartés
1 un de 1 autre. De la partie supérieure de chaque
ganglion s’élève un cordon q u i, se réunissant à
son congénère , forme l’arc oesophagien antérieur;
de. meme , en bas, 1 arc oesophagien postérieur