
abrégé, et des expériences qui ont confirmé ces
faits.
Un homme de trente-deux ans fut frappé d’apoplexie
dans l’acte du coït, et après avoir bu plus
que de coutume. Aux symptômes ordinaires des
apoplexies violentes, se joignait l’érection du
pénis, qui persista jusqu’aux approches de la mort
Le cerveau était sain ; mais le lobe médian du
cervelet était le siège d’une vive irritation ; la
substance cérébelleuse était brisée en plusieurs
endroits; de petits foyers sanguins étaient creusés
le long du processus vermiculaire supérieur.
Un journalier de cinquante-cinq ans, d ’un
tempérament sanguin, très-adonné aux plaisirs
vénériens, après une journée passée au cabaret,
fut pris, dans la nuit, d’une attaque d’apoplexie
dont l’érection du pénis formait, comme dans
l’observation précédente, le symptôme insolite.
Il mourut deux jours après, ayant offert à chaque
paroxysme la tension de laverge, et dans le dernier,
une abondante éjaculation. Comme dans le cas
précédent, irritation vive du lobe médian du
cervelet avec érosion de sa substance. Foyer
sanguin dans le centre de son hémisphère d ro it,
qui s’était fait jour dans le quatrième ventricule.
Un homme de quarante-six ans mourut, à la
suite d’une apoplexie violente, pendant laquelle
le satyriasis et l’éjaculation se manifestèrent,
suivis d’un gonflfemeat de toutes les parties «x~
ternes de la génération. Le lobe médian du cervelet
renfermait plusieurs petits foyers sanguins ,
l’irritation vive qui les environnait se propageait
à droite et à gauche vers les hémisphères.
Un cadavre apporté de l’hospice de Bicêtre a
l’amphithéâtre central des hôpitaux, présentait une
tuméfaction considérable de la verge et des bourses;
le cervelet était phlogosé dans toute son
étendue.
Un écrivain public , de trente-deux ans , avait
offert pendant le cours d’une apoplexie , la turgescence
du pénis, e t, dans certains momens , une
érection complète. De petits foyers sanguins étaient
situés le long du lobe médian du cervelet; un
autre plus considérable occupait la partie postérieure
de l’hémiphèfe droit.
L’observation suivante, recueillie à ma clinique,
m’a été communiquée par M. le docteur Falret,
connu dans la science par ses belles recherches
sûr le suicide et Faliénation mentale.
«Je viens de lire avec le plus grand intérêt
votre premier mémoire sur les apoplexies céré-
»belïeuses, inséré dans le journal de M. Magendie.
♦ J’ai beaucoup regretté de ne pas y trouver l’ob-
♦ servation d’un apoplectique que j ’ai eu occasion
» d’ôbservërdans votre division à l’hôpital delaPitié.
»En 1820 . dans un article sur l’Annuaire mé-
»dico-chirürgical des hôpitaux, qui, par des cir-
» constances indépendantes de ma volonté, n’a
« pas été imprimé, je rendais hommage à la pré