
côté droit depuis huit mois, et qui fut prise de
convulsions du côté gauche ; convulsions q u i, pendant
un mois, revinrent par accès simulant l’épilepsie.
A l ’ouverture du cadavre, on rencontra
un foyer non cicatrisé dans la partie médiane du
demi-centre ovale d ro it, et un ramollissement de
deux pouces d’étendue dans la partie correspondance
du demi-centre ovale gauclie. Ce ramollissement
était d’un gris-rougeâtre, pointillé de noir
par de très-petits foyers sanguins. Les convulsions
récentes du côté droit étaient évidemment l'effet
de ce ramollissement, et la paralysie du eôté
gauche le résultat de l’ancien foyer non cicatrisé
de l’hémisphère droit. Les convulsions, de même
que les paralysies, sont donc croisées ; lorsqu’il y
a coïncidence des convulsions d’un côté, avec la
paralysie de l’autre, il y existe deux altérations spéciales
, l’une correspondant à la paralysie, et l’autre
aux convulsions. Quant aux paralysies directes, il
n’en existe pas ; c’est une erreur d’observation qui
les a fait admettre (1).
(1) J’ai traité ce point avec quelques détails dans XAnnuaire
des hôpitaux (181g)/ j’y renvoie le lecteur; mais pour
montrer avec quel soin doivent être recueillies les observations
pour ne point s’en laisser imposer par les apparences,
je vais rapporter un fait observé récemment dans ma'divi-
sion, et qui fit croire d’abord à l’existence d’une paralysie
directe.
Dimbley (Marie), âgée de dix-neuf ans, d’une forte constitution
, fut prise, le 16 janvier 1836, d’une céphalalgie assex
intense, accompagnée, les jours suivans de douleur vive A
l’épigastre, avec nausées et vomissemens de matières bilieuses.
En même temps aussi les lombes, les cuisses et les jambes
étaient le siège d’une douleur eontuse. Dès le g du même
mois, cette fille avait eu ses règles, dont la durée fut de trois
jours comme de coutume.
Le samedi ai janvier , la céphalalgie, la douleur de l’épigastre,
les vomissemens s’étaient dissipés; dès le matin,
des boutons varioliques Se manifestèrent d’abord â la face ,
puis sur le col et la poitrine ; êt ensuite sur les autres parties
du corps. Le dimanche, elle entra à l’hôpital de la Pitié, et
le lundi matin elle nous offrit le premier degré d’une variole
semi-confluente* La Variolé suivit sa marche ordinaire
jusqu’au jeudi 26 janvier.
Ce jour, ja malade était assoupie et couchée sur le côté
droit j de temps en temps elle s’agitait, et répondait brusquement
aux questions qui lui ét aient adressées. Si on la plaçait
Sur le côté gauche, elle faisait des efforts pour se remettre sur
le côté droit; on s’aperçut alors que le côté gauche était presque
immobile, surtout le bras : si on lui pinçait le bras
gauche, elle cherchait avec la main droite â repousser celle
de l’observateur. Elle accusait une douleur vive dans le eôté
droit de la tête. Les 27, 38 et 39, son état était le même ;
dans la nuit du 28 au 29, elle ïomba de son lit, La douleur
de tête se fait toujours ressentir dü côté droit.
Des mouvemens convulsifs se manifestent dans la nuit du
29 au 3o, Le matin , les yeux roulent dans les orbites, les
mouvemens convulsifs agitent toute la face et tout le corps ,
principalement du côté droit. Les membres sont tortus, la
bouche est remplie d’écume, la tête est inclinée à droite; il
y a suspension complète de tous les sens pendant la durée
des mouvemens convulsifs.
Le 3i , les convulsions de la veille se renouvellent ; le