
dire par la nature, au cervelet déjà compliqué de
la seconde classe des vertébrés , et nous avons
trouvé dans son organisation même la source et la
cause des variations qu’il nous a présentées dans
les diverses familles de cette classe. Nos explications
ne sont donc que des comparaisons : nous
appliquons à une classe les faits et les rapports
que nous avons aperçus dans celle qui la précède ;
nous marchons ainsi avec des faits et des rap-
ports connus , sur des rapports et des faits qui
nous restent à connaître. C’est ainsi que nous
allons procéder à l’explication du cervelet de&
mammifères , en commençant par les inférieurs,
et remontant vers les supérieurs.
Le cervelet des mammifères inférieurs , tels
que les ra ts , les chauve-souris (1), les didel-
phes, etc. (2), est remarquable par l’écartement
qui existe entre cet organe et les hémisphères cérébraux
(3). On croirait, au premier examen, que
leur encéphale appartient à un développement
inférieur à celui des oiseaux , ce qui n’est pas, A
quoi tiennent donc ces apparences? Quelle est la
cause de cet écartement? C’est ce que nous allons
chercher à apprécier pour le cervelet.
Nous avons fait remarquer chez les oiseaux que
(1) PL IX , fig. a i5, B.
(2 ) PJ. I I , f ig . 53, n° 4; f ig . 54 , n° 6 ,
(3) PI. IX , fig. 206, D, F,
lorsque les lobes optiques dépassent les lobes cérébraux,
les hémisphères du cervelet sont rejetés
en arrière, Qu’arriveT/ait-il dans ce cas, si
les tubercules quadrijumeaux s’étendaient sur la
ligne médiane; si, au lieu de la dépression
formée par leur connrdssure, U y avait une proéminence?
Il est évident que chez les oiseaux, de
même que cela a li.eu chez le requin, tout le
cervelet serait repoussé en arrière et maintenu
à une distance plus ou moins grande du cerveau.
Cet effet serait produit pour le lobe médian,
comme il a lieu pour les hémisphères et les tubercules
latérau x du cervelet ; on verrait alors les
lobes optiques des oiseaux interposés transversalement
entre/ ce dernier organe et le cerveau. Or,
ce qui ne se remarque pas chez les oiseaux , à cause
de la positicsn latérale des lobes optiques et de la
dépression centrale de leur commissure, produite
par leur demi-rotation, existe chez les
mammifèires inférieurs, où ce déplacement n’ayant
point lieTU, les tubercules quadrijumeaux encore
très-dévçloppés restent à leur place, et servent en
quelques sorte de barrière à la progression du
(•ervelefi; en avant, comme ils arrêtent la marche
des lob es du cerveau en arrière. Que doit-il résulter
de là ? Il doit en résulter nécessairement
que leæ tubercules quadrijumeaux restent en
grande partie à découvert sur la face supérieure
de l’enc éphale, comme nous l’avons déjà d it, et