
rieure à la masse médullaire qui l’environne et le
circonscrit de toute part (1).
Les sinus cérébelleux des poissons cartilagineux
, le ventricule médian des oiseaux sont donc
comblés par la déposition de couches de matière
blanche , de meme que le canal épinien est rétréci
et presque oblitéré par la déposition de couches
appartenant à la matière grise. Cet effet est, dans
tous ces cas, produit par le système sanguin f quoique
dans le cervelet, ee soit par l’intermède de la
(1) Ce mécanisme du développement du cervelet des animaux
adultes n’avait point été aperçu, et ne pouvait l’être-
aussi long-temps- que l’on conservait l’hypothèse de la formation
centrale des organes. Si vous admettez, en effet, que
le cerveletsedéveloppe du centre à la circonférence, le corps
ciliaire devra se former le premier dans lé noyau médullaire
des hémisphères ; ce qui est en opposition avec ce que nous
offre l’embryogénie et la comparaison du cervelet chez les-
mammifères, et dans les classes inférieures, qui répètent
la formation embryonnaire des mammifères supérieurs.
Vous ne pourrez concevoir ni le développement du ventricule
particulier des oiseaux, ni les sinus des poissons,
ni l’oblitération de ces sinus et de ce ventricule chez les mammifères.
Vous trouverez toujours ces faits en opposition avec
cette hypothèse. Si, au contraire, vous appliquez au Cervelet
la loi générale du développement de la circonférence au
centre, vous voyez que nécessairement ce qui est doit être. Je
ne saurais exprimer toutes les peines que je me suis données
pour chercher à faire disparaître cette contradiction des faits
avec nos anciennes suppositions , avant de m’être aperçu
que la nature avait été interprétée en sens inverse de sa-
manifestation.
iïiatièrc blanche, et dans fa moelle épinière, par
la matière grise. Pourquoi la pie-mère interne
secrète-t-elle de la matière grise dans la moelle
épinière, et de la matière blanche dans le cervelet?
Je n’ai pu en découvrir la cause dans les nombreuses
recherches que j’ai faites sur le système
sanguin. En exposant le mécanisme de la formation
. du canal épinien jt et du ventricule des
lobes optiques, nous avons vu que ces cavités ^d’abord
très-amples chez les jeunes embryons, s oblitéraient
à mesure que leurs parois s’épaississaient
de dehors en dedans. Il en est de même de la
capacité du quatrième ventricule ; il est d autant
plus vaste , considéré principalement par sa voûte
et ses parois latérales, que ses parois sont moins
épaisses. Sous ce rapport, le quatrième ventricule
des squalus glaucus, squalus carcharias, squalus gt i-
seiiSt reproduit celui des embryons des mammifères
au premier tiers de leur gestation ; puis celui
des oiseaux représente le commencement du
deuxième.
Le plancher du quatrième ventricule est tapissé,
chez l’homme et les quadrumanes, par une petite
couche de matière grise : qui est la continuation
de celle qui revêt les cordons antérieurs; au dessous
de cette couche se trouve la saillie postérieure
de ces cordons (1) : à mesure que l’on descend