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le lapin , les insectivores, la taupe, le zemni, on
voit les hémisphères s’étendre à droite et à gauche
de la moelle allongée ; on les voit déborder de
plus en plus dans ce sens, chez le mouton, le
cheval, la chèvre , le bouc , le lio n , la marte,
l’ours, le pécari, le chameau, le lama , les singes ,
lé phoque, le dauphin et l’homme. Il est à remarquer
que les mammifères sont les seuls vertébrés
chez lesquels la moelle allongée soit ainsi
débordée sur les côtés par le cervelet ; chez les
reptiles, les poissons osseux et les cartilagineux,
et même chez les oiseaux, on n’en voit aucun vestige,
1 encéphale étant placé sur sabase (i). On
conçoit que cela doit être ainsi, puisque la partie
visible dans ce sens correspond aux hémisphères
qui manquent chez les poissons et les reptiles ,
et qui sont représentés chez les oiseaux par le
petit tubercule situé sur la partie latérale du cervelet,
lequel est en quelque sorte étouffé par la
moelle allongée.
Ce que nous venons de dire sur l'antagonisme
du lobe médian du cervelet et de ses hémisphères,
explique les variations de ses bords antérieurs et
postérieurs chez les mammifères. Ceux chez lesquels
le lobe médian est très-développé, lés extrémités
de ce lobe font en arrière et en avant
une saillie qui déborde les hémisphères dans ces
(i) Sont exceptés de cette disposition le squalus griseds,
les cigognes et les perroquets.
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deux sens, comme on le remarque surtout chez les
Tongeurs et lés insectivores , comme chez le castor
et la taupe. Lorsqu’au contraire les hémisphères ont
pris un grand accroissement, comme chez les ours,
les singes, les cétacées et l’homme , les extrémités
du lobe médian sont rentrées en dedans, elles
^ont logées dans un angle rentrant sur les deux
bords du cervelet, au lieu d’y faire une saillie plus
ou moins avancée. Chez les ruminans et ,1a plupart
des carnassiers , le lobe médian et les hémisphères
étan t médiocrement développés , leurs extrémités
antérieures et postérieures se trouvent à-
peu-prèssur la même ligne. Sont exceptés de cette
disposition les mammifères ( tels que les chauve-
souris) dont la partie antérieure du lobe médian
est rejetée en arrière par la saillie des tubercules
quadrijumaux. Ce qui prouve que ces variations
sont bien dépendantes de cet antagonisme, c’est
quelles se présentent chez les embryons aux
époques qui correspondent à la - prédominance
du lobe médian ou des hémisphères du cervelet,
comme nous l’avons déjà vu dans la première
partie.
Telles son lies causes qui, chez les mammifères,
font varier la surface extérieure du cervelet. Mais
pour cet organe, comme pour les autres, les différences
sont à l’extérieur, et les ressemblances à
l’intérieur. C’e st, en effet;, une chose assez remarquable
que la disposition presque uniforme du
noyau médullaire des hémisphères de cet organe,
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