
céphale (1). Chez les oiseaux ce sont deux lobes
creux (2), situés sur les côtés (3) et à la base du
cerveau (4). Chez les reptiles (5) ces deux lobes
restent dans la même position que chez les mammifères.
Enfin chez les poissons osseux (6) et cartilagineux
(7), ils occupent la même place que
chez les reptiles; mais leur structure devient si
compliquée, qu’on les a pris, comme nous venons
de le dire , pour les hémisphères cérébraux. Leur
organisation est en outre différente dans toutes
les classes. Comment accorder toutes ces dissemblances
? Comment ramener à l’unité de composition
, et à la même signification, dans tous les
vertébrés, des organes si opposés, par leur forme,
leur position et leur structure.
L’anatomie comparative des embryons des
quatre classes rapproche tous les animaux les
uns des autres : il semble que ce ne soit qu’une
grande famille, dont les genres éprouvent une
série de métamorphoses plus ou moins nombreuses,
plus ou moins variées : les uns s’arrêtent
plus tard dans leur évolution; les autres plus tôt,
( 1 ) PI . X I , f ig . 232, n* j .
( 2 ) P L I I I , f ig . 83 , n° i 5.
(3) P L I I I , f ig . 7 8 , n* 7 .
(4) P L I I I , f ig . 7 9 , n ” 7 .
(5) P L V , f ig . 1 1 9 , n ° 7 .
(6 ) P l . V I I , f ig . >63, n “ 7 .
( 7 ) P L V I , f ig . >38, n* 7
d’autres enfin en parcourent toute l’échelle, en
traversant tous les degrés intermédiaires de*s premiers.
Je vais montrer une application de ce
principe général des évolutions organiques, dans
la formation des tubercules quadrijumeaux chez
les vertébrés.
Et d’abord il pourra paraître singulier que leur
étude précède celle du cervelet : ce dernier organe
suivant immédiatement en arrière la moelle allongée
, on croirait qu’il devrait être le premier
formé après elle, et surtout long-temps avant les
tubercules quadrijumeaux. L’inverse a constamment
lieu : les tubercules et les lobes optiques se
développent immédiatement après la moelle épinière,
dont ils sont le bulbe de terminaison. Cette
succession dans la génération de ces parties n'est
pas seulement curieuse comme fait anatomique :
elle devient en physiologie et en pathologie de la
plus haute importance.
Comme la moelle épinière, les tubercules quadrijumeaux
se montrent d’abord sous la forme
de deux lames séparées sur la ligne médiane : ces
lames sont distinctes chez les oiseaux , de la vingt-
cinquième à la trentième heure de l ’incubation (1 ) ;
elles se réunissent en avant chez le mouton à là
quatrième semaine (2), chez le veau et le cheval
à la cinquième, chez le lapin au dixième jour, 1 2
( 1 ) P L I , f ig . 2 , n° j
( 2 ) P L I , f ig. 2 0 , n°
IL 17.