
et décédée dans ma division en i 8a5 , nous a
offert le premier degré de cette dernière altération.
Les tubercules quadrijumeaux antérieurs
et postérieurs étaient enflammés ; les cordons
internes du processus cerebelli ad testes l’étaient
également et à un degré d’autant plus grand , qu’ils
se rapprochaient davantage des tubercules quadrijumeaux
(1).
Dans la danse de St.-Guy, les mouvemens sont
involontaires, désoordonnés ; ils pêchent par le
défaut d’équilibre entre eux. Si, dans les cas que
nous venons de rapporter, les symptômes de la
danse de St.-Guy étaient le résultat de l’irritation
des tubercules quadrijumeaux et de leurs dépendances
, il était à présumer que l’expérience reproduirait
ce qu’avait dévoilé l’observation.
Il n’est pas de physiologiste qui, ayant expérimenté
sur le cerveau, n’ait remarqué que la
lésion la plus légère des tubercules quadrijumeaux
est suivie de mouvemens convulsifs les plus
énergiques et les plus désordonnés. En découvrant
l’encéphale d’un chien et mettant à nu ces
tubercules, on les produit et on les fait cesser à
volonté. Mais ce n’était pas de cette manière que
(x) Je ne connais dans la science aucune observation de
la danse de Saint-Guy, suivie de l’ouverture du cadavre;
c’est pourquoi j’ai fait peindre avec le plus grand soin les
altérations organiques rencontrées sur ces trois derniers malades.
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nous pouvions produire les symptômes que nous
avions observés ; il fallait que 1 animal put survivre
un certain temps à l’expérience, résultat que
l’on obtient par la ponction de l’encéphale.
Sur un chevreau on fit traverser un bistouri
très-effilé sur la base des tubercules quadrijumeaux
: l’animal éprouva une douleur très-vive ,
suivie de mouvemens convulsifs dans les membres
et dans les yeux, qui roulaient dans l’orbite. L’instrument
fut laissé en place; l’animal s’apaisa au
bout de deux heures ; huit heures après l’opération
on le fit lever. La démarche était on ne peut
plus irrégulière, on eut dit qu’il ne savait plus
marcher; souvent il remuait les pattes sans se
mouvoir, d’autres fois il traînait celles de devant
et levait outre mesure celles de derrière. On retira
l ’instrument, des mouvemens convulsifs se produisirent;
les pupilles étaient contractées.- 'Il
resta dans cet état quatre jours, offrant, lorsqu’il
était couché, des mouvemens spasmodiques dans
les pattes, et marchant toujours avec la même
irrégularité. Quand il voulait boire, il était longtemps
avant de pouvoir mettre le museau dans le
vase où était l’eau. Il avait également beaucoup de
peine à saisir les herbes qu’il choisissait pour se
nourrir.
L’instrument avait traversé la base des tubercules
quadrijumeaux, et le gros faisceau sur lequel
repose le processus cerebelli ad testes. Sur deux
lapins ét un chien l’effet fut le même. Le profes