
les formes encéphaliques du poisson, puis du
reptile, puis des mammifères inférieurs (1) , avant
d ’arrêter définitivement celles qui doivent le caractériser.
Les embryons donnent donc l ’explication
des formes permanentes de l’encéphale des
quatre classes, puisqu’elles sont la répétition les
unes des autres.
Cela posé, considérons îës rapports des tubercules
quadrijumeaux avec les parties que nous
avons déjà examinées. Remarquons auparavant
que jamais on n’a essayé de le faire , par la raison
qu’ils étaient méconnus dans les trois classes inférieures,
et q u ’il est impossible de les assigner
en adoptant l’une ou l’autre des suppositions que
l’on a émises à leur sujet.
Ouvrons ces rapports par un résultat général
qui nous soit déjà connu. Nous avons vu que plus
les embryons sont jeunes, plus la moelle épinière,
plus les tubercules quadrijumeaux sont développés
: ce fait prouve donc que les tubercules quadrijumeaux
et la moelle épinière sont dans les
mêmes conditions d’existence. O r, si les animaux
permanens répètent les embryons, ce rapport doit
donc être chez les premiers comme chez les derniers
; le raisonnement l’indique, et cette fois encore
l ’observation directe confirme le raisonnement.
Dans toutes les classes , en effet, le volume des
tubercules quadrijumeaux suit celui de la moelle
épinière : on voit ce rapport chez les poissons
osseux (t) et cartilagineux (2), chez les reptiles (3),
les oiseaux (4) et les mammifères (5 ).
L’embryon humain du deuxième, du troisième
et du quatrième mois, ressemble aux familles
inférieures des mammifères ; il a une moelle épinière
très-forte, des tubercules quadrijumeaux
énormes , un cervelet et des hémisphères cérébraux
très-grêles. L’embryon du lapin du douzième
au quinzième jour est surtout remarquable
sous ce double rapport (6).
Les microcéphales sont dans le même cas ; ils
ont une moelle épinière et des tubercules quadrijumeaux
d’autant plus développés, que le cervelet
et les hémisphères cérébraux le sont moins.
Tous les idiots sont remarquables par le volume
de leur moelle épinière et de leurs tubercules quadrijumeaux.
Les animaux qui ont la moelle épinière la plus
grêle, comme le protée, la sirène, la lamproie ,
ont les tubercules quadrijumeaux les plus déliés ;
après eux viennent les anguilliformes, chez les
(1) Pl. VII, fig. i63; fi g. 169, 176, 188 et 190.
(2) Pl. VI, fig. i 3S, 142. 148 et i 5i.
(5) Pl. V, fig. 104, i i o , n i , 114, 119, 126, 128, >32,
i33 et i35i.
(4) Pl. III , fig. 78, 82, 87; pl. IV, fig. 88*98 et io3,.
(5) Pl. IX, fig. ao5 et 212; pl. X I, fig. 232 ; Pl. XII ,
fig »42,341 ; pl. XV, fig. 270 , 291 et 292.