
de l’action du cervelet , des tubercules quadrijumeaux
et des hémisphères cérébraux, je crois
utile de présenter quelques considérations sur
les rapports de développement de ces organes
avec quelques autres parties. Nous avons déjà
dit le rapport que présentaient, chez les mammifères
, le développement du cervelet et celui
des membres supérieurs ; nous avons vu que ces
organes étaient de la seconde formation , parce
que leurs artères apparaissaient en second lieu
dans l’embryogénie : il en est de même des membres
inférieurs et des organes génitaux externes.
L’artère hypogastrique et l’iliaque externe sont
de seconde formation , comme l’axillaire et la vertébrale
; la cuisse et les organes génitaux externes
paraissent à la même époque que le cervelet et le
membre antérieur : de même que le cervelet, les organes
génito-urinaires sont rigoureusement soumis
aux lois de formation que nous avons établies ; ils
se développent de la circonférence au centre ; ils
sont d’abord doubles ; leurs canaux ne sont que
des canaux de conjugaison. La matrice et la prostate
sont primitivement des organes doubles ,
même chez l’espèce humaine : de la réunion des
deux parties qui les constituent primitivement,
résultent ces organes tels que nous les offre l’anacours
remarquable, on ne peut que regretter qu’un homme
qui est si prodigue des idées des autres, se montre si avare
dans la publication des siennes propres.
tomie normale, et tels aussi que nous les présente
quelquefois l'anatomie anormale (1).
Le cervelet formé, nous avons vu avec quelle
rapidité se développe le lobe médian; on voit
aussi à la même époque les organes génitaux externes
se dessiner avec la même promptitude. Les
membres sont loin d’offrir la même rapidité dans
leurs évolutions : ce n’est que lorque les hémisphères
du cervelet deviennent le centre d’activité
de cet organe, que les membres prennent un grand
accroissement. On serait tenté de conclure, d’après
ces faits , qu’il y a un rapport physiologique constant
entre le lobe médian du cervelet et les organes
génitaux, les membres supérieurs et inférieurs
etles hémisphères des mêmes organes. Mais, d’une
part, le cervelet termine ses développemens avant
la ■ naissance, et de l’autre, les organes génitaux
sont très-tardifs à. entrer en action; les membres
eux- mêmes ne peuvent soutenir et porter
l’animal qu’à une époque plus ou moins reculée
après la naissance. Enfin , on trouve dans les hémisphères
cérébraux une autre source de rapports
qui tendent à restreindre ces corrélations
anatomiques. De plus, chez les oiseaux, le lobe
médian du cervelet le constitue presque en entier,
et les organes génitaux ne font plus saillie à l’ex-
(0 Voyez l’application de ce point d’anatomie transcendante
à la pathologie externe, dans l’ouvrage de notre célèbre
chirurgien M. Lisfrane. (Des Rétrécissemens de l’urètre.
Paris, i 8a4-)