
optiques, mais bien les hémisphères cérébraux
des mammifères et des oiseaux.
Si les lobes optiques des oiseaux ne sont et ne
peuvent être ni la couche optique des mammifères
en totalité , comme le pense encore le
professeur Rolande, ni la moitié de cette couche
, comme le croit Tréviranus , à plus forte
raison ne p'ourrait-on les assimiler aux hémisphères
cérébraux de la classe supérieure , comme
l’a proposé M. de Blainville (1). Comment en
effet les hémisphères cérébraux, qui sont toujours
en avant des corps striés, de la couche
optique, des commissures antérieures et postérieures,
seraient-ils passés chez les oiseaux, en
arrière de ces commissures, de la couche optique
et du corps strié? Si le ventricule des lobes
optiques était l’analogue des ventricules latéraux
des mammifères, comment les tubercules quadrijumeaux
seraient-ils venus s’y loger, tandis que
toutes les parties qu’ils renferment ordinairement
en auraient été exclues? Comment le cervelet,
qui, toujours chez les mammifères supérieurs, est
recouvert par les lobes cérébraux , serait-il au
contraire, chez les oiseapx, superposé sur ces lobes
et sur leur grande commissure? Rien dans l’encéphale
même des oiseaux ne pourrait justifier
un semblable déplacement.
(1) Bulletin des Sciences, par*]a Société Philomatique,
\i°. de mars 1821, pag, 5y.
J’ai suffisamment établi, je pense, que les
lobes optiques des oiseaux et des reptiles ne sont
ni les corps géniculés des mammifères , ni leurs
hémisphères cérébraux. J’ai aussi prouvé qu’on
ne pouvait voir les analogues des tubercules
quadrijumeaux dans les renflemens grisâtres des
côtés de la scissure de Sylvius , et moins encore
dans la commissure transverse des lobes
optiques puisque les renflemens de cette lame
manquent chez les reptiles : j’ai démontré, d’un
autre côté , que les lobes optiques sont les analogues
des tubercules quadrijumeaux des mammifères
et de l’homme. L’examen des tubercules
chez ces derniers ne laissera, je l’espère, aucun
doute dans l’esprit des anatomistes sur la valeur
de cette détermination.
Accoutumés, comme nous le sommes, à voir
dans les tubercules quadrijumeaux de l’homme
et des mammifères adultes une masse renflée ,
solide, divisée en quatre tubercules symétriques,
l’esprit est peu disposé à leur trouver de l’analogie
, soit avec les lobes optiques des oiseaux, soit
avec ceux des reptiles. D’une part, il n’y a dans
ces deux classes qu’un lobe de chaque côté, et
tous les mammifères ont quatre tubercules. De
l’autre, les lobes sont creux , et les tubercules
sont solides ; enfin , chez les oiseaux ils sont tout-
à-fait déplacés. Que de différence entre ces organes
! que de raisons pour écarter toute analogie
entre eux! mais si, comme nous l’avons prouvé