
comme chez la carpe et la morue, la surlace
externe et supérieure des lobes cérébraux est bosselée
, et présente des inégalités (i) que Yicq-
d Azyr a assez improprement comparées aux circonvolutions
cérébrales des mammifères supérieurs.
Saisissons ce caractère chez les poissons osseux,
pour l’appliquer aux cartilagineux , et nous verrons
aussi chez ces derniers , les lobes cérébraux
se rapprocher d’autant plus de la forme sphérique
, que le lobe olfactif sera plus rapproché
des lobes cérébraux , ainsi qu’on l’observe chez
la lamproie (2) , dont le lobe cérébral est pyri-
forme (3) , chez 1 esturgeon (4 )., où il devient
plus globuleux, quoique ce ne soit que le lobe
cérébral de la lamproie , beaucoup plus volumineux
; chez le squale griset et le requin (5), où
le lobe cérébral est demi-sphérique, et le lobe
olfactif à peine écarté de sa face antérieure. Plus ,
au contraire, ce lobe s’écarte, plus son pédicule
d union s’allonge, plus nous voyons le lobe cérébral
s’aplatir et s’écarter de la forme sphérique
ou globuleuse. Cet effet, qui est déjà très-sensible
chez le squale bleu , le devient sur - tout chez
(0 PI. VII, fig. j65, n* 8.
(2) PI. XI , fig. 226, n° 7.
(3) PJ. XI, fig. 224, n° 8.
(4) PI. XII, fig. 335, K.
l’ange (1), l'aiguillat (2), et toutes les raies (3).
Chez ces derniers poissons , le lobe cérébral n’a
ni la forme globuleuse.des poissons osseux , ni la
forme demi-sphérique des autres cartilagineux ;
c’est un tubercule aplati, en quelque sorte quadrilatère
, à angles arrondis. Remarquons, toutefois,
que sa surface externe se bosselle, ou devient
irrégulière, comme cela a lieu chez certains
osseux à lobe olfactif écarté. Ces bosselures ou
ces irrégularités, légères chez l’aiguiliat (4) , plus
prononcées chez le squale bleu , forment de véritables
scissures chez le rochier.
Le lobe cérébral, solide chez tous les osseux,
presque solide aussi chez la lamproie etl’esturgeon,
se creuse d’une petite cavité chez l’ange, l’aiguillat,
le squale bleu , le griset, le requin et les raies ;
le plus souvent même celte cavité est ouverte en
dehors, en arrière du lobe cérébral (5) , comme
on le remarque sur-tout chez la raie bouclée (6).
En insufflant par cette ouverture , on dilate ce
petit ventricule, et on renfle le pédicule du lobe
olfactif ; ce qui prouve la libre communication
de l’une à l’autre : en prolongeant beaucoup l’in-
(1) PI. XII, fig. 237, n° 6.
(2) PI. XII, fig. 236, G, H.
(3) PI. VI, fig. i 5a , B; fig. 148, D; fig. i38, n* 14.
(4) PI. XII, fig. 236, G, H.
(5) PI. XII, fig. 236, F.
(6) PI. VI, fig. i 38, n” 9.