
cervelet des oiseaux , de même que celles de leur
lobe médian, sont rigoureusement soumises aux
modifications que les lobes optiques éprouvent
dans cette classe : on voit de plus qu’elles sont la
répétition de celles que nous avons signalées
dans le cours de l’incubation.
En outre, du lobe médian et de ces petits hémisphères
latéraux, le cervelet des oiseaux offre
sur la base de sa partie latérale deux petits appendices
tuberculeux (1), un de chaque côté. Ce petit
tubercule, que l’on trouve chez tous les oiseaux,
eït développé en raison directe de la masse du cervelet
; il est superposé sur la face externe des pédoncules
de cet organe , immédiatement au-dessous
des lobes optiques, et correspond aux sinus
latérau'x du ventricule du lobe médian du cervelet. Il
est., à l’extérieur, d’un gris moins rosacé que le reste
de l’organe : ses petits sillons ne sont pas toujours
concentriques à ceux du cervelet, ils ont souvent
une direction opposée, comme on le voit chez la
cigogne blanche ( 2 ) , et comme souvent aussi
nous le remarquerons chez les mammifères. Son
centre est formé par un petit noyau de matière
médullaire , d’où partent de petites radiations qui
suivent la marche et la direction de ses sillons.
Puisque les tubercules latéraux du cervelet des
oiseaux naissent des pédoncules du cervelet im-
( 1 ) P I . IV, fig. 104, n* i 5.
( 2 ) P I . I V , f ig . 1 0 4 , n ” i 5.
médiatement au-dessous des lobes optiques , on
voit que, comme les hémisphères dont ils semblent
être la racine, ils doivent s’élever ou s abaisser ,
selon que ces lobes se portent en avant ou en arrière.
C’est ce qui doit être, d’après la connexion des
parties; c’est ce qui est, d ’après l’observation di-
recte. Chez les poules, les canards , les oies, les
perdrix, les pigeons , les faisans, la pie , les aigles,
la bondrée , oiseaux chez lesquels les lobes optiques
se prolongent en arrière, de même que chez
le casoar, les tubercules latéraux sont, ainsi que
chez ce dernier, descendus très-bas (1). Au contraire,
ces tubercules viennent s’adosser contre la
base des hémisphères cérébraux, chez les perroquets
(a), le fou de bassan, les cigognes (3), et en
général chez tous les oiseaux dont les lobes optiques,
portés en avant, viennent se loger sous les
hémisphères cérébraux. On voit donc que ces tu bercules
et les hémisphères suivent les mouve-
mens des lobes optiques ; ces derniers semblent
entraîner les premiers dans leurs divers mouve-
mens. Ce mouvement du cervelet est déterminé
peut-être par la liaison des lobes optiques avec les
pédoncules supérieurs de cet organe : en effet, chez
tous les oiseaux ces pédoncules se continuent avec
les parois des lobes optiques (4) 5 eû passant au-
(1) PI. I II, fig. 7 7 , n° 5.
(2 ) P I . I V , f ig . 9 6 , n° 1 2 .
(S) PL IV, fig. io 4 , n° i 5,
(4) PI. I I I , fig. 84, n» 5.