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il est réduit dans ses dimensions ; plus il s’en
écarte, comme chez le lapin (1), l’agouti (2),
la marmotte (3) et les chauve-souris (4) , plus il
devient considérable. Néanmoins, chez les mammifères
de même que chez les reptiles, son plus
grand volume existe chez ceux où il se continue
immédiatement avec le lobe cérébral, comme on
l’observe chez la taupe (5), le zemni (6), le lérot (7)
et le hérisson (8).Entre ces deux extrêmes de grandeur,
le lobe olfactif croît graduellement des singes
aux phoques , aux carnassiers digitigrades , aux
plantigrades, aux ruminans, aux rongeurs, aux
chauve-souris et aux insectivores.- Son ventricule
suit la même progression, et il s’ouvre, comme
nous l’avons dit, dans le grand ventricule latéral.
Ses radiations se continuent , comme nous l’avons
vu aussi, soit avec la commissure antérieure,
soit avec l’hippocampe, mais jamais directement
avec le corps calleux. Ce lobe manque complètement
chez les cétacés.
S’il est vrai que l’anatomie comparative ait pour
but de déterminer la similitude des organes chez
(1) PL I I , fig. 56, n* 7.
(2) PJ. IX, fig. 2i3 et 211, E.
(5) PI. IX , fig. 2oô et 207, E.
(4) PL IX, fig 204 et 206, E.
(5) PL XIV, fig. 256 et 260, E.
(6) PL XV, fig. 270 et 272, E.
(7) PL XV, fig. 276, E. '
(8) PL XVI, fig. 296 et 297, E.
les animaux, et les rapports qu’ils ont dans les di-
verses classes, on nous pardonnera les détails dans
lesquels nous avons été obligé d’entrer pour déterminer
avec précision les élémens du système
nerveux dans le règne animal, et établir les rajp-
ports des diverses parties de l’axe cérébro-spinal
des vertébrés , objet spécial de ce concours. Tant
que l’on a considéré l’encéphale en masse, on a erré
dans ses rapports, ou l’on a désespéré de les découvrir.
Cet organe étant le plus compliqué de toute
l’organisation, la marche actuelle des sciences indiquait
qu il fallait d abord le décomposer, et en
comparer ensuite les diverses pièees une à une :
c’est cette marche analytique que je me suis efforcé
.de suivre ; c’est elle qui m’a entraîné
dans les recherches nombreuses et difficiles auxquelles
j’ai du me livrer. C’est aux anatomistes à
juger mes efforts et les résultats comparatifs et
généraux qui vont terminer ce chapitre.
1. Les lobes cérébraux chez les mammifères
sont composés de plusieurs lobules ou lobes secondaires.
2..Les lobules les plus importans sont le lobule
sphénoïdal et le lobule de l’hippocampe.
3. Ces lobules sont développés en sens inverse
l’un de l’autre.
4 - Plus le lobule sphénoïdal se développe , plus
le lobe antérieur grandit dans tous les sens, plus fè
lobe postérieur devient manifeste. La plus grande
longueur de l’hémisphère cérébral, sa plus grande
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