
çtée, deux fois plus de volume que celui de la
raie ronce ; de telle sorte que la masse totale du
cervelet dans ces deux espèces est balancée parla
différence d’étendue des feuillets cérébelleux et
du lobe médian. En outre, ce lobe offre une
disposition remarquable: Chez les poissons osseux
le lobe médian est toujours un organe impair: il
offre aussi ce caractère chez l’ange , dont nous
parlerons plus bas. Mais chez toutes les raies
que j’ai examinées , cet organe est pair. Chez
la raie ronce il est divisé en deux parties, l’une
droite, l’autre gauche. Chez la raie bouclée il y a
quatre parties distinctes (1), deux d’un côté (2),
deux de l’autre (3) ; profondément divisées par
un sillon médian (4), ces parties sont de plus
séparées par un sillon transverse : le sillon mé^-
dian est aussi distinct en dessous (5) qu’en dessus.
De ces quatre lobules qui composent le lobe médian
de cette raie , les postérieurs (6) recouvrent
le quatrième ventricule ; les antérieurs (7) se prolongent
au-dessus des lobes optiques, qu’ils recouvrent
en partie (&). Le cervelet de l’aiguillat
(1) PI. VI, fig. i38, n° 3 et 4-
(2) PI. VI, fig. i 38, n° 3 et!3.
(3) PI. VI, fig. i38, n° 4 et L\.
(4) PI. VI , fig. i38, n° i 3.
(5) PI. VI, fig. 140, n° 7 et 8.
(6) PI. VI, fig. 138 , n” 4 et 4-
(7) P!. VI, fig. i38, n° 53.
(8) PI. VI, fig. 138, 0° 7.
CERVELET. 35q
est la répétition exacte de celui de la raie bouclée ,
les feuillets de la moelle allongée (1) sont roulés
sur les côtés du quatrième ventricule; le lobe
médian est aussi quad<ri-lobé (2) ; il y a sur sa
face extérieure un sillon vertical et un sillon
transverse. Des quatre lobules , les deux postérieurs
(3) se prolongent sur le- quatrième ventricule,
les deux antérieurs (4) recouvrent la
moitié des lobes optiques. Cet effet des lobules
antérieurs, chez ces deux poissons cartilagineux
rappelle celui que nous avons observe sur le
tupinambis, et coïncide, comme chez ce reptile,
avec une atrophie delà partie postérieure des lobes
optiques.
Si le double développement du cervelet^ ou la
loi de symétrie appliquée à cet organe, avait besoin
encore d’être appuyé sur d’autres faits, la
raie ronce nous montrerait en permanence le mécanisme
de la formation de cet organe chez tous
les embryons. Chez cette raie, en effet, le cervelet
bifide est réuni sur la ligne médiane par un réseau
très-délié de la pie-mère, qui se détache de cette
membrane au moment où elle se réfléchit de dehors
en dedans (5).
(1) PI. XII, fig. a36, X.
(2) PI. X II, fig- 23&/B, D.
(3) PI. XII, fig. a36, B.
(4) PI. X II, fig. 236, D.
(5) Le cervelet de la raie ronce est pour la double division