
versale dans un ou dans plusieurs des segmens de la
moelle épinière, ainsi que l’ont pratiqué Bksius ,
Hjgmore , Winslow, Monro, Huber, Lieutaud ,
Haller , Soemmering, Chaussier, Rolando. Cette
disposition varie selon les classes, les familles et
les espèces ; elle varie même selon les régions où
on la pratique chez le même individu. Ces variétés
sont soumises aux formes de la moelle épinière
: c est pour n’avoir pas fait cette distinction
que les auteurs ont tant varié les uns des autres
sur la forme qu affectait la matière grise dans l’intérieur
de la moelle épinière.
Hans les animaux chez lesquels la moelle épinière
est un cylindre arrondi, comme ch^z les poissons
osseux, chez les ophidiens et les chéloniens
parmi les reptiles, et chez tous les oiseaux , dans
sa plus grande étendue, la matière grise offre une
forme cruciale, dont la partie moyenne correspond
aux deux sillons. Cette disposition est la
même dans toutes les régions où la moelle épinière
est arrondie : ainsi, on la remarque toujours telle
dans la région dorsale de tous les mammifères et de
1 homme, et dans la région Caudale de tous ceux
chez lesquels la moelle épinière se prolonge au-
deJà des vertèbres lombaires.
Au contraire, les animaux chez lesquels le cylindre
epinien est aplati d avant en arrière, comme
chez les poissons cartilagineux et les batraciens , la
disposition de la matière grise affecte la forme
d ’un croissant ou se rapproche de la forme de l’os
hyoïde de l’homme : cette disposition est la même
chez tous les animaux dont les parties où lamioelle
épinière s’aplatit. Ainsi, on la retrouve à la région
cervicale de tous les mammifères et de l’homme ;
on la retrouve dans les renflemens supérieur et
inférieur des mammifères et des reptiles, et seulement
très-prononcée dans le, renflement inférieur
des oiseaux , leur renflement supérieur conservant
toujours une forme cylindrique. La disposition
générale de la matière grise est donc
assujétie aux formes diverses de la moelle épinière.
La moelle épinière est donc plus ou moins arrondie
ou plus ou moins aplatie d’avant en arrière,
selon'les animaux et selon les régions des
mêmes animaux où on l’observé. Quoiqu’elle ne
remplisse pas exactement le canal vertébral, néanmoins
la variété de ses formes est rigoureusement
assujétie à celle du trou des vertèbres qui l’environnent.
Ainsi , le trou vertébral est arrondi
chez tous les ophidiens, dont la moelle épinière
est un cylindre assez régulier î il est arrondi dans
toutes les vertébrés dorsales et caudales des mammifères
, dans les vertèbres dorsales et cervicales
des oiseaux , parties chez lesquelles la moelle épinière
se rapproche du cylindre régulier des ophidiens.
Le trou vertébral est^ au contraire, triangulaire
dans toute l'étendue de la colonne vertébrale
des batraciens , dans les vertèbres cervicales
et lombaires des mammifères, dans les vertèbres