
indépendante de la coquille du lobe optique :
cette lame interne forme un contour et des circuits
qui produiraient sur la coquiile externe de
véritables circonvolutions , si elles étaient appliquées
l’une contre l’autre.
Suivez maintenant les tubercules de l’intérieur
des lobes cérébraux : très-faibles d’abord chez les
ophidiens et les batraciens, vous les voyez augmenter
chez les lézards, et rester, dans ces diverses
familles, dans une indépendance complète
de la coquiile extérieure des lobes ; puis tout-à-
coup , chez les sauriens, les chéloniens et les oiseaux,
le tubercule antérieur remplit le ventricule
hémisphérique, en comble presque la cavité et
se confond avec une partie de l’enveloppe du lobe.
Enfin, chez les mammifères, les radiations qui se
rendent à ces tubercules forment, dans les familles
inférieures, une membrane rayonnante,
qui, tapissant l'intérieur de la coquille , ne produit
point de relief sur sa surface, à caùse \ d’une
part, de sa faiblesse, e t, de l’autre, de Tépais-
seur.fîe la coquille elle-même; enfin, chez les
■mammifères supérieurs, cette membrane rayonnante
forme des feuillets plissés dont les circuits
et les contours donnent naissance aux circonvolutions
qui distinguent les hémisphères cérébraux
de ces mammifères.
Que sont ces lames plissées dès mammifères?
Les lames circonvolvuîées des tori des poissons osseux.
Pourquoi, dans un cas, Pcs circonvolutions
ET LOBE OLFACTIF. 529
se manifestent-elles sur la coquille du lo b e , et
pourquoi, dans l’au tre , ne se manifestent-elles
pas? Elles ne se manifesten! pas sur la surface du
lobe des poissons, parce que la coquille est séparée
des feuillets roulés , et qu’un espace vide
ou rempli par un liquide se trouve placé entre
elles. Appliquez artificiellement cette coquille sur
ces lames, et vous la voyez répéter les contours
de la lame plissée, ou , en d’autres termes, vous
voyez paraître les circonvolutions sur le lobe optique
des poissons. Vous avez imité par cette expérience
ce qui se passe chez les mammifères
supérieurs, lors de la manifestation des circonvolutions.
Faites maintenant l ’expérience inverse ,
c’est-à-dire mettez les lames plissées des mammifères
dans les conditions où se trouvent celles des
poissons, et vous verrez les circonvolutions disparaître.
Cette expérience est toute faite chez les
jeunes embryons dans le premier tiers de leur
formation ; la coquille extérieure des lobes cérébraux
est lisse comme celle des autres classes ou
des mammifères inférieurs. Ouvrez ces lobes, vous
voyez dans leur intérieur des circonvolutions nombreuses
, des lamés plissées et ondulées, comme
le seront plus tard les circonvolutions de la surface
externe de la coquille. Pourquoi ces plis et
ces contours ne sont-ils pas dessinés sur la coquille?
Par la même raison que chez les poissons ;
parce qu a cetie epoqué l’enveloppe extérieure est
séparée des lames plissées par un intervalle plus
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