
cule, et en avant la scissure de Sylvius (1) ; directe
au milieu , elle s’incline un peu en avant , en s’enfonçant
dans la masse grise de la couche optique
(2). Chez la plupart des oiseaux, elle est
formée de deux plans de fibres ; un, superficiel,
qui se confond avec le bord antérieur de la commissure
des lobes optiques ; et un, profond , qui
est toujours le plus considérable; quelques fibres
de ce dernier pénètrent dans les pédoncules cérébraux.
Haller méconnut cjtte commissure *
Malacarne la décrivit, tout en prenant pour le
corps, strié des oiseaux leur véritable^ couche optique.
Tous les mammifères, sans exception , possèdent
la commissure postérieure; chez eux comme
chez les oiseaux, elle réunit la partie postérieure
de la couche optique, et borne en arrière le troisième
ventricule. Ce rapport constant dans ces
deux classes établit donc que chez les oiseaux la
partie postérieure de la couche optique n’a point
été déplacée, comme le croit Tréviranus. En général,
la commissure postérieure est plus forte
chezies mammifères (et surtout chez les ruminans)
que chez l’homme. Cette augmentation en volume
de cette commissure tient évidemment à l’accroissement
de la partie postérieure de la couche optique.
Chez les carnassiers, on peut y distinguer
(1) PI. Ill, fig. 87, n° 5.
trois lames appliquées l’une sur l’autre ; chez les
ruminans, il y en a quatre distinctes, comme je
l’ai vu principalement chez le mouton , le chevreau
et le bouc de la Haute-Égypte : leur division
n ’est sensible qu’à la partie postérieure de la
commissure ; en avant, elles sont étroitement confondues.
Chez quelques ruminans, cependant, la
bande postérieure est séparée des autres ; ce qui
ferait croire à l’existence d ’une double commissure
postérieure.
Les lames superficielles sont celles qui s’étendent
le plus profondément dans l’épaisseur de la couche
optique ; les plus profondes sont toujours plus
courtes et en même temps plus blanches que les
autres. Dans l’épaisseur de la commissure postérieure
, on ne trouve de matière grise ni chez les
mammifères, ni chez les oiseaux. A la différence
de volume près, différence qui même n’est pas
très-saillante, la commissure postérieure a la
même disposition chez tous les mammifères ; il
n’en est pas de même de l’antérieure :/sa disposition
offre des dissemblances assez remarquables.
Tous les poissons et la plupart des reptiles sont
donc privés de la commissure postérieure ; l’antérieure
se retrouve dans toutes les classes, mais
avec des différences remarquables qui coïncident
avec le développement divers des hémisphères
cérébraux. Je n’ai trouvé la commissure antérieure
chez aucun poisson cartilagineux ; ce qui
provient sans doute de la fusion des deux couches