
moins chez les ruminans et les pachydermes : il
n’existe chez les carnassiers que dans le jeune âge.
Enfin , l’homme occupant le bas de l’échelle des
vertébrés par la faiblesse de ses tubercules quadrijumeaux,
les interpariétaux n’apparaissent chez
lui que comme des cas accidentels. Sur des sujets
où je les ai observés très-distincts et isolés des
pariétaux et de l’occipital, j’ai remarqué, d ’une
p a r t, que les tubercules quadrijumeaux étaient
tres-developpes, et j ai observé, de l’au tre , que
ce surcroît de volume leur était donné par la prédominance
des tubercules antérieurs sur les postérieurs
, double circonstance qui les rapprochait
des rongeurs, des ruminans et des pachydermes ( 1 ).
En définitif donc, les lobes optiques des oiseaux
, des reptiles et des poissons, sont les analogues
des tubercules quadrijumeaux des mammifères.
Ils sont creux dans les trois classes inférieures,
et solides chez les mammifères.
Chez les embryons de ces derniers, ils sont
creux comme dans les trois classes inférieures ^
et jumeaux comme les lobes optiques. Les trois’
(1) J ai remarqué chez plusieurs idiots que, les tubercules
quadrijumeaux antérieurs sont plus développés que les postérieurs.
J’ai encore vérifié ce fait ce matin (12 août 1825)
chez une fille de trente-trois ans, idiote depuis son bas âge.
J ai constaté aussi une diminution sensible de la couche
optique et de» corps stries. Le cervelet était très-petit, la
moelle épinière large, le tronc énorme, la tête petite.
classes inférieures sont donc, sous ce rapport,
des embryons permanens de la supérieure, et
ceux-ci reproduisent les formes permanentes des
oiseaux, des reptiles et des poissons.
Les tubercules quadrijumeaux sont dominés
chez les mammifères par les autres parties de l ’encéphale.
Chez les reptiles, ils dominent le cervelet ;
chez les oiseaux, ils forment une paire de lobes
plus importans encore que chez les reptiles ; enfin,
chez les poissons, notamment les poissons osseux,
ils forment la partie principale de l’encéphale , et
dominent toutes les autres.
De ces diverses conditions d’existence des tubercules
quadrijumeaux dans les quatre classes
"dérivent donc leur forme, leur position, la structure
et les rapports qui viennent de faire 1 objet
de ce Chapitre.