
cules quadrijumeaux et le cervelet, de manière à
conserver la protubérance, et que l’on irrite celle-
ci , on détermine constamment les convulsions
croisées, et aux convulsions succède la paralysie.
L’eftet n’est direct qu’au delà de la protubérance,
au point qui correspond au niveau des olives.
L’effet est un peu différent chez les oiseaux;
l’action croisée de leur moelle allongée ( la protubérance
n’existant pas ) , ne se manifeste qu’au
dessus de l’insertion de la cinquième paire. Au-
dessous l’effet est direct; mais alors ce résultat
s’étend et aux convulsions et aux paralysies.
M. Flourens ayant expérimenté sur les oiseaux , a
sans doute été induit en erreur en voulant étendre
aux mammifères ce que lui avait offert cette classe.
Car, cofnme je l’ai déjà expliqué, la moelle allongée
et tout l’encéphale a une action directe
chez les reptiles et les poissons.
Au reste, commençons par savoir s’il y a réellement
dans une même affection de l’encéphale
convulsion directe d’un côté, et paralysie croisée
de l’autre. 11 y a déjà plusieurs années que j’ai
mis en doute ceux que l’on a rapportés; je ne
Sache pas que personne en ait vu depuis. Plus de
deux mille paralytiques ont été soumis à mon
examen; jamais je ne l’ai remarqué. Avant de
vouloir expliquer le fait, il faut le. constater.
Action et Maladies des tubercules quadrijumeaux.
La fréquence des maladies des organes est, dans
l’économie de l’homme, en raison directe de l’importance
du rôle qu’ils jouent dans son organisation.
Les tubercules quadrijumeaux justifient pleinement
celte assertion dans l’encéphale; autant
les maladies des lobes cérébraux sont communes,
autant celles de ces tubercules sont rares. Les résultats
de la physiologie et de la pathologie confirment,
en ce point, les données de l’anatomie
comparée, mais ne justifient pas sous d’autres
toutes ses conséquences.
Ainsi, on aurait dû croire que la vision serait
détruite par les altérations de ces tubercules; j’ai
vu ces tubercules désorganisés, et je n’ai pas observé,
dans ces cas, la perte de la vue.
A la suite de longs chagrins, un homme fut
pris de la danse de St.Guy; cette affection revint
d’abord à de très-longs intervalles; en 1811 , elle
devint continue; en 1812, ne pouvant plus se
livrer à ses occupations, il fut reçu à l’Hôpital de
la Pitié. Les mouvemens étaient dans un désordre
difficile à exprimer; la station était toujours
agitée : si on forçait au repos ses membres, la
face était agitée convulsivement, les yeux roulaient
dans l’orbite avec une rapidité que l ’observateur
pouvait difficilement suivre. La marche était des
plus bizarres : tantôt il levait les pieds plus qu’il
netait nécessaire, tari tôt il les traînait et chevauchait
par la rencontre de l’obstacle le plus léger.
D’autres fois il levait trop une jambe, et pas assez
la jambe opposée. Les mouvemens des bras étaient